GILLES THIBAULT A SA SORTIE D’AUDIENCE AVEC LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE SALIFOU DIALLO : « Nous sommes aux côtés des burkinabè dans l’épreuve »
L’ambassadeur de France au Burkina Faso, Gilles Thibault a été reçu en audience par le président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo, ce vendredi 22 janvier 2016. Le diplomate français est venu témoigner son soutien au peuple burkinabè suite aux attaques terroristes dont il a été victime le 15 janvier dernier.
45 minutes, c’est le temps qu’aura duré l’entretien entre le président du parlement burkinabè Salifou Diallo et l’ambassadeur de France Gilles Thibault. Des échanges à l’issue desquels, le diplomate français s’est confié à la presse en ces termes : «Je suis venu assurer le président de l’Assemblée nationale du plein soutien de la France, et lui dire que plus que jamais, nous sommes aux côtés des burkinabè dans l’épreuve». Revenant sur les conditions de libération des otages et la polémique qui s’en est suivie concernant le sexe des personnes tuées, Gilles Thibault a affirmé que les forces de défense et de sécurité burkinabè ont été appuyées dans les opérations par la France, et des Etats-Unis dans le domaine aérien. L’enquête pour élucider les circonstances de cet attentat se poursuit selon l’ambassadeur, sous l’autorité de Mme le procureur. «Nous avons envoyé des équipes de policiers, de gendarmes, de spécialistes de l’anti-terrorisme qui travaillent avec leurs homologues burkinabè, et je puis vous affirmer que l’enquête avance. Parallèlement à cela, il faut se projeter vers le futur et évidemment, la coopération de la France avec le Burkina Faso va continuer à porter sur le volet de la sécurité et la défense. Les présidents Rock Marc Christian Kaboré et François Hollande se sont parlé à ce sujet», a soutenu l’ambassadeur. Pour ce qui est de la polémique concernant le nombre des djihadistes et l’interprétation qui s’en est suivie, M. Gilles Thibault a reconnu qu’ il y a effectivement eu quiproquo mais qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat. «J’ai arrêté une polémique qui prenait sur les réseaux sociaux et dans les médias, qui était liée au sexe des personnes qui avaient été tuées notamment les djihadistes. Au moment où je l’ai fait, j’ai essayé d’avoir le ministre d’Etat, de la sécurité intérieure et de l’administration territoriale, Simon Compaoré pour le lui dire. Bien évidemment, il était dans le feu de l’action et sur la brèche. J’ai juste dit, attention, ce sont trois hommes qui ont été abattus, et j’ai apporté des précisions que les autorités burkinabè connaissaient déjà». Le diplomate français a aussi révélé que son pays n’entendait pas renforcer la présence des forces françaises dans notre pays suite à ces attaques terroristes. «Votre pays dispose des forces de défense et de sécurité de qualité qui ne demandent qu’à voir leurs compétences s’améliorer, s’adapter à une nouvelle forme de menaces. Nous sommes prêts à vous aider, mais nous sommes également ici pour intervenir dans le reste de la zone sahélienne qui est l’objet des mêmes menaces», a-t-il martelé .
Seydou TRAORE
Kobyagda
/
La présence de force française dans un pays (ex: Mali, Burkina,…) est synonyme de malheur pour ce pays. Elle nous voile la face soit disant ” soutien et aide sécuritaire” n’importe quoi ses intérêts priment sur tout. NON aux troupes étrangères chez nous.
25 janvier 2016