HomeA la uneGREVE DE L’UCRB : Les chauffeurs routiers exigent l’application de leur convention collective

GREVE DE L’UCRB : Les chauffeurs routiers exigent l’application de leur convention collective


L’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) observe un arrêt de travail du 30 au 31 mars 2015. L’objectif de cette grève de 48 heures est d’obtenir la mise en application de la convention collective sectorielle des transports pour de meilleures conditions de travail.

 

La mise en application de la Convention collective sectorielle des transports, la déclaration des chauffeurs à la Caisse et la suspension des rackets au niveau du poste juxtaposé de Cinkansé ; ce sont, entre autres, les revendications de l’UCRB. Des cars garés, des passagers dans le désarroi et des guichets fermés, tel est le constat que l’on pouvait faire à notre arrivée hier 30 mars à la gare de la Société de transport Aoréma et frère (STAF) à Larlé, et à la gare routière de Ouagadougou. Mais chez certaines compagnies comme TCV, Rakiéta, TSR, le travail suivait son rythme habituel. Le secrétaire général de l’UCRB, Tasséré Ouédraogo, a signifié que l’objectif de cette grève de 48 heures est d’obtenir l’application de leur convention collective qui donne droit à de meilleures conditions de vie et de travail, à la déclaration des chauffeurs à la Caisse nationale de sécurité sociale, à la carte d’affiliation et à la suspension des rackets de certains policiers dans les postes frontaliers. Il a aussi déploré le non-respect du mot d’ordre de grève par certaines compagnies de transport. Car malgré l’annonce de la grève, des compagnies ont exigé de leurs chauffeurs de travailler. « Ceux qui ont voulu boycotter notre grève sont interceptés par les membres de l’UCRB, car nous avons mis quelques-uns de nos éléments aux différents péages et postes frontières, pour faire retourner les cars voulant quitter Ouagadougou. Mais nous avons été informés que les forces de l’ordre sont sur les lieux, empêchant nos éléments d’intercepter les cars. Nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités et de peser pour que la convention soit appliquée à notre niveau. Le 31 mars, nous irons marcher à la place de la Révolution et remettre notre plateforme revendicative à la Direction générale des transports. Si dans les jours à venir rien n’est fait, nous entamerons d’autres stratégies de revendication », a-t-il déclaré. A l’entendre, les chauffeurs routiers sont exposés à beaucoup de dangers dans leur métier, et sont mal traités et mal payés par le patronat. Pour le directeur de la messagerie de Transport confort voyageurs (TCV), Amadou Coulibaly, leur compagnie fonctionne normalement et le mot d’ordre de grève n’est pas respecté, car la Convention collective est appliquée à leur niveau et leur souci premier est de satisfaire la clientèle. « Nous avons appris que des syndicats sont aux péages, empêchant les cars de passer. Mais notre société a une obligation vis-à-vis des clients ; donc il n’est pas question que nos chauffeurs ni nos cars soient empêchés de faire leur travail », a-t-il soutenu. Les clients que nous avons rencontrés dans les gares où le mot d’ordre de grève est respecté, sont mécontents de cette situation. Sidonie Ilboudo que nous avons trouvée à la gare de STAF, venue accompagner sa belle-sœur qui devrait effectuer un voyage sur Dori, s’est dit mécontente de la situation. Selon elle, il serait mieux que les chauffeurs trouvent une autre manière pour se faire entendre, au lieu d’adopter un arrêt de travail. « Nous sommes là il y a environ deux heures de temps, sans nouvelles. Et le pire est que certains passagers sont venus d’autres provinces pour continuer ailleurs, mais avec la situation que nous vivons, ces derniers sont bloqués sans savoir où aller car n’ayant pas de parents à Ouagadougou, ils sont obligés de rester à la gare », a-t-elle dit. Aussi, a-t-elle poursuivi, certains élèves qui étaient à Ouagadougou pour les congés sont contraints de reporter leur retour dans leurs localités, à cause de cette grève. Il serait donc souhaitable qu’une solution soit trouvée le plus tôt possible. Notons que c’est en décembre 2011 que la Convention collective sectorielle des transports a été signée.

Valérie TIANHOUN


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