HomeA la uneGRIPPE AVIAIRE AU BURKINA: Une perte de 4,78 milliards de F CFA enregistrée

GRIPPE AVIAIRE AU BURKINA: Une perte de 4,78 milliards de F CFA enregistrée


 

Le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et du bien-être, Charlemagne Ouédraogo et son collègue en charge de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles, de la mécanisation et des ressources animales et halieutiques, Moussa Kaboré, ont conjointement animé une conférence de presse, le 14 janvier 2022. La situation de la grippe aviaire au Burkina Faso et celle de la Covid-19 étaient au menu des échanges.

 

La hausse du nombre de personnes atteintes de la Covid-19 et l’apparition de la grippe aviaire   au Burkina Faso ont fait l’objet d’une conférence de presse, le 14 janvier dernier à Ouagadougou. Le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et du bien-être, Charlemagne Ouédraogo et celui de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles, de la mécanisation et des ressources animales et halieutiques, Moussa Kaboré, ont fait le point de la situation et des mesures prises. A en croire le ministre Moussa Kaboré, le « pays des Hommes intègres » a déjà enregistré 42 foyers confirmés de mortalité de volailles causée par un virus du type Influenza de la souche H5N1 répartis dans sept régions. Ce qui a entrainé la perte d’environ 500 000 volailles et une perte de 1 380 222 plaquettes d’œufs de consommation estimée à environ 4,78 milliards de F CFA, toutes espèces de volailles confondues. Pire, explique le ministre Moussa Kaboré,  le cheptel aviaire national menacé est de 52 millions de têtes. « La perte globale de 90% de ce cheptel pourrait s’évaluer à 163,8 milliards de F CFA, sans compter les pertes en production d’œufs », a-t-il confié. La gestion de la grippe aviaire, selon le ministre en charge des ressources animales, nécessite la mobilisation d’importants moyens humains et matériels tels que les équipements de protection, des consommables de laboratoire, des moyens d’incinération et de désinfection. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le gouvernement s’est engagé à mettre à la disposition des équipes techniques, les moyens nécessaires à une gestion efficace de la grippe aviaire afin de limiter la propagation et les effets sur la chaîne de valeur avicole. «Un point d’honneur est mis dans l’indemnisation des producteurs dont les volailles ont fait l’objet d’abattage constaté par un procès-verbal rédigé par les services compétents, conformément aux textes en vigueur », a laissé entendre Moussa Kaboré qui a ajouté qu’environ 3,8 milliards de F CFA seront affectés aux indemnisations. A la question de savoir quelles sont les causes possibles de la grippe aviaire au Burkina Faso, le ministre a expliqué que la réapparition de la maladie fait suite aux épizooties de 2006 et de 2015.  A l’en croire, huit pays de la CEDEAO ont été touchés entre janvier et décembre 2021. Au regard de la situation zoosanitaire dans la sous-région, deux hypothèses pourraient l’expliquer, à savoir l’introduction, à travers les oiseaux migrateurs, au niveau des sites de rassemblement et les points d’eau et l’introduction à travers l’importation de volailles ou de produits aviaires frauduleux des pays voisins.   Pour empêcher la progression de la maladie dans les sites d’élevage et sa propagation, il est recommandé aux producteurs d’éviter les contacts de la volaille entre différents élevages et avec d’autres animaux, de rassembler et détruire les volailles mortes sous le contrôle des agents vétérinaires, de se garder de vendre de la volaille ou tout produit issu d’un élevage infecté. Ceux qui vont observer cette règle seront indemnisés au besoin.

 

                          462 cas graves de Covid-19 du 1er septembre 2021 au 12 janvier 2022

Signalons qu’avant le ministre Moussa Kaboré, celui de la Santé, de l’hygiène publique et du bien-être, Charlemagne Ouédraogo, a fait le point de l’évolution de la Covid-19 au Burkina Faso.  Selon ses dires, le Burkina Faso connait sa 3e vague de contaminations au Covid-19 depuis septembre 2021. En effet, du 1er septembre 2021 au 12 janvier 2022, 462 cas graves ont été enregistrés et pris en charge. Malheureusement, l’on enregistre 168 décès parmi ces cas graves dont la plupart présente des comorbidités. 2 des personnes décédées étaient vaccinées mais présentaient des comorbidités.  Selon lui, l’évolution des cas, au cours des 4 derniers mois, reste marquée par une augmentation importante  de leur nombre comparativement  à 2020 et 2021. 4 variantes de Covid- 19  à savoir Alpha, Delta, Etat  et Omicron circulent actuellement au Burkina.  Au regard de la  recrudescence des cas, le Pr Charlemagne Ouédraogo   a invité les  Burkinabè âgés de 18 ans et plus à se faire vacciner, en vue de réduire les formes graves  et les décès. Plusieurs vaccins sont disponibles. Il s’agit de  Aztrazeneca, Johnson and Johnson,  Pfizer, Sinovac et Sinopharm. Des actions de plaidoyer auprès de responsables coutumiers, de leaders religieux et communautaires ont également été initiées et se poursuivront.   La campagne de vaccination  du 14 au 23 décembre 2021 dans 4 régions, a permis de vacciner 667 332 personnes. Une autre campagne de vaccination, courant février prochain dans toutes les régions sanitaires, sera initiée.  A la question de savoir si le Burkina Faso dispose des quantités de vaccins nécessaires pour atteindre l’objectif de 70% de couverture vaccinale de la population, le ministre Charlemagne Ouédraogo a répondu par l’affirmative. A l’en croire, des moyens ont été mis à la disposition de son département ministériel pour approvisionner le pays en vaccins.  En rappel, plusieurs mesures ont été prises en 2020 pour faire face à la maladie. Des respirateurs artificiels et des intrants ont été acquis dans le cadre de la mise en œuvre de ces mesures.

                                                                                  Issa SIGUIRE

 




No Comments

Leave A Comment