HomeLe fait du jourInsécurité alimentaire au Burkina : la riposte du gouvernement et ses partenaires

Insécurité alimentaire au Burkina : la riposte du gouvernement et ses partenaires


Le gouvernement burkinabè et ses partenaires ont entrepris des actions de mobilisation de fonds pour parer l’insécurité alimentaire qui menace les refugiés maliens au Burkina et certaines populations. Le lancement du « Plan de réponse stratégique humanitaire 2014-2016 » a eu lieu le 19 février 2014 à Ouagadougou. Plus de 49 milliards de F CFA seront nécessaires pour faire face à l’insécurité alimentaire au Burkina en 2014.

Pour faire face à l’insécurité alimentaire qui menace plusieurs ménages, le gouvernement burkinabè et ses partenaires techniques et financiers ont initié une stratégie de mobilisation de fonds. Le lancement du « Plan de réponse stratégique humanitaire 2014-2016 » (SRP) a eu lieu le 19 février dernier à Ouagadougou. Selon le Coordonnateur du système des Nations-unies, Pascal Karorero, à l’issue du processus d’élaboration du SRP, pour l’année 2014, il est ressorti que la réponse humanitaire pour le Burkina aura besoin de 109 millions de dollars, soit un peu plus de 49 milliards de F CFA, pour prendre en charge 35 000 refugiés maliens, 60 000 personnes issues des communautés d’accueil des réfugiés, 1,3 millions de personnes en insécurité alimentaire et 514 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë. A l’entendre, le plan de réponse stratégique a retenu trois priorités humanitaires à savoir, l’insécurité alimentaire, la malnutrition et l’impact du conflit malien. Une réponse qui s’intègre dans l’approche régionale qui préconise trois objectifs stratégiques devant permettre d’adresser de façon multisectorielle les défis à la fois humanitaires et de développement. Ces objectifs, pour lui, visent à recueillir les données sur les risques et les vulnérabilités, à les analyser et intégrer les résultats dans la programmation humanitaire et de développement. Ils permettront également de soutenir les populations vulnérables à mieux faire face aux chocs en répondant aux signaux d’alerte de manière anticipée, réduisant la durée du relèvement post-crise et renforçant les capacités des acteurs nationaux, de fournir aux personnes en situation d’urgence une assistance coordonnée et intégrée, nécessaire à la survie. Pour le Ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Alain Zoubga, plus de 54% des ménages n’arriveront pas à couvrir leurs besoins céréaliers avec leur propre production. A l’en croire, 29 communes sont à risque d’insécurité alimentaire. Et ces communes sont situées a-t-il précisé dans 9 provinces de 5 régions. « Une situation d’assistance alimentaire en faveur de 1 330 382 personnes, composées de populations très pauvres en 2014, se présente selon le plan de résilience et de soutien aux populations vulnérables initié par le gouvernement », a-t-il confié. Selon le Coordonnateur humanitaire régional pour le Sahel, Robert Piper, en 2014, 20 millions de personnes sont dans une situation à risque d’insécurité alimentaire dans le Sahel, dont environ 5 millions d’enfants à risque de la malnutrition aiguë. « La situation dans la région est très grave et la tendance est négative. Mais, elle est positive au Burkina Faso », a-t-il confié.

Issa SIGUIRE


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