INSURRECTION POPULAIRE : Le CAASP réclame justice et réparation pour les martyrs
La Coordination des associations pour l’assistance et le secours populaire (CAASP) a animé une conférence de presse le 3 décembre 2014, au centre de presse Norbert Zongo, à Ouagadougou. A cette occasion, les membres de la coordination, ses actions et les objectifs qu’elles visent ont été présentés aux Hommes de médias.
La Coordination des associations pour l’assistance et le secours populaire (CAASPA), lors de la conférence de presse qu’elle a animé le 3 décembre dernier, a appelé les autorités de la transition à ouvrir des enquêtes sérieuses pour que justice soit rendue à tous les martyrs de l’insurrection populaire. Née d’une coalition d’associations regroupant, entre autres, le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), la coordination entend apporter une assistance sociale et juridique aux victimes de l’insurrection populaire. Selon Séni Kouanda, président de la CAASP, pour atteindre ses objectifs, la coordination compte d’abord établir une liste exhaustive de toutes les victimes, ensuite déterminer les circonstances dans lesquelles le préjudice leur a été fait afin de les soutenir pour que justice soit faite. Déjà, a indiqué le président, les militants de la CAASP ont participé activement à la prise en charge sanitaire des blessés lors de l’insurrection, suite à l’appel lancé par l’un des leurs à la radio. « La CAASP a pu rendre visite aux blessés au CHU Yalgado Ouédraogo et à l’hôpital Blaise Compaoré et elle leur a apporté un soutien moral et financier », a relevé le président de la CAASP. Quant au nombre de victimes consécutif à l’insurrection, Séni Kouanda a révélé que, sur l’ensemble du territoire, la coordination a pu recenser 33 décès et des centaines de blessés. « S’agissant des décès, on note 13 au CHU Yalgado Ouédraogo, 2 à l’hôpital Blaise Compaoré, 2 à Bobo- Dioulasso, 3 à Ouahigouya, 7 dans le Yagha, 1 à Léo et 5 à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou », a-t-il spécifié. Sur ces 33 personnes qui ont perdu la vie, a-t-il poursuivi, nombreuses sont celles qui ont été fauchées par des balles. C’est en ce sens que, pour la coalition, les responsabilités doivent être situées pour que justice soit faite. « Pour soutenir les victimes et les parents des victimes, nous avons constitué un collectif d’avocats qui vont insister et suivre les procédures pour que justice soit rendue. Il faut aussi que des mesures de réparation et d’assistance soient entreprises pour soutenir les victimes et les ayant droits des victimes», a conclu Séni Kouanda.
Adama SIGUE
La liste des victimes décédées selon la CAASP
OUAGADOUGOU
Joséphine Kambiné
Mariam Nayete
Ouébidoua Aoueri
Inoussa Béré
Bertrand Wendpouire Bouda
Moubarak Belem
Romuald Compaoré
Ablassé Ilboudo
Hamidou Kabré
Albert Kalmogo
Gaston Karambiri
Rasmané Kouanda
Fabrice Ouoba
Robert Ouédraogo
Salifou Ouédraogo
Jacob Wendpanga Tondé
Issa Sama
Jean Tiendrebéogo
Marcel Zongo
SEBBA
Boubakar Abdouramane
Hama Boubakar
Mamoudou Hamadi
Amadou Woba
OUAHIGOUYA
Mohamed Bonsa
Ousmane Ouédraogo
Rachid Sawadogo
BOBO-DIOULASSO
Ousmane Traoré
Landry Zerbo
LEO
Seydou Ouédraogo
A cette liste s’ajoute deux vigils et une personne non encore identifiée.
Source : dossier de presse