JOURNEE NATIONALE DE PROTESTATION DE L’OPPOSITION : Koudougou appelle à la libération de Kosyam
L’appel de la coordination provinciale de l’opposition et du comité anti-référendum a été entendu dans la cité du Cavalier rouge. Ils étaient des milliers de manifestants qui ont arpenté les artères de la ville pour dire « Non » à ce qu’ils appellent les velléités du pourvoir de la IVe République.
Les Koudougoulais sont sortis massivement et ce de façon pacifique hier 28 octobre 2014, pour répondre à l’acte 1 de la campagne de désobéissance civile lancée par le CFOP. Ainsi, ils étaient des milliers à avoir occupé les artères de la ville pour marquer leur refus de la révision de l’article 37 de la Constitution. Partis du Théâtre populaire (TP) de Koudougou, les manifestants scandaient : « Blaise Compaoré, libérez Kosyam. » En plus de ce refrain repris en chœur, on pouvait lire sur des pancartes : « Blaise est notre pire Ebola », « Le peuple est en danger, désinfectons-nous », « L’article 37 n’est pas un caméléon », « Non à la mutilation génitale de la Nation » ; « La modification de l’article 37 est un parjure ». A la place Maurice Yaméogo, les manifestants ont marqué un arrêt d’une vingtaine de minutes pour rendre hommage au père de l’indépendance, un homme pacifique, selon eux, en entonnant l’hymne national.
Le meeting n’a pas eu lieu
Selon l’itinéraire proposé par les organisateurs, les protestataires de la révision de l’article 37 de la Constitution devaient reprendre la Nationale 14 pour rallier le TP. Mais compte tenu de la foule composée en majorité de jeunes très engagés, il fallait s’attendre à certains débordements. En effet, les opposants à la révision ont marché sur le Gouvernorat où ils ont mis le drapeau en berne et mis le feu à la pancarte du CDP lors de leur passage, avant de rejoindre leur point de départ. Le meeting prévu n’aura finalement pas lieu, à cause d’une erreur technique. Toute chose qui n’a pas empêché Augustin Kabré de saluer la mobilisation du peuple conscient, tout en les invitant à la marche de la CCVC, aujourd’hui 29 octobre 2014. « Notre résistance citoyenne doit être à la hauteur de notre colère », a-t-il martelé. Il y a eu plus de peur que de mal puisque, comme l’ont souhaité les organisateurs, la marche a été pacifique dans la cité du Cavalier rouge.
Modeste BATIONO