HomeBaromètreLE SYNAFI AU MINEFID : « De quel rejet parlez-vous ? »

LE SYNAFI AU MINEFID : « De quel rejet parlez-vous ? »


Suite à la publication du communiqué de presse de madame le ministre de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID), le Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) réagit à travers le droit de réponse que voici. Lisez plutôt !

 

Par voie de presse en date du 7 février 2017, les autorités du ministère de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID) ont publié un communiqué relatif au climat délétère qui prévaut au sein dudit département.

 Le SYNAFI, par la présente, apporte des précisions sur la lutte en cours de ses militants au MINEFID.

Fort conscient du contexte politique, socio-économique et sécuritaire de notre pays durant ces dernières années, le SYNAFI, acteur à la fois social et économique, a toujours œuvré pour un dialogue permanent, franc et conciliant dans la prise en charge des préoccupations de sa base. En témoigne son engagement pour un climat social apaisé durant la vague des revendications au cours de l’année 2016.

Malheureusement, ce dialogue tant entretenu et nourri par le SYNAFI, se trouve aujourd’hui effrité.

En effet, depuis mars 2016, le SYNAFI, à la faveur d’une rencontre, a transmis à madame le MINEFID sa plateforme revendicative.

Malgré de multiples études proposant des solutions pérennes sur les conditions de vie et de travail, madame le ministre a préféré mettre en place un comité de réflexion présidé par son secrétaire général.

Ce comité était chargé de formuler des propositions pour une prise en charge de la plateforme revendicative du SYNAFI. Sur instruction de madame le ministre, les travaux ont débouché sur un projet d’arrêté, comme l’atteste le communiqué en son point 4 : ‘‘Les discussions entamées avec le SYNAFI ont donné lieu à l’élaboration d’un projet d’arrêté…’’

Ce projet d’arrêté, proposé par ce comité, a fait l’objet d’amendements de la part des différents acteurs dont madame le ministre elle-même.

 Aussi convient-il de mentionner que le SYNAFI a présenté le contenu de ce projet d’arrêté, le 21 décembre 2016 en assemblée générale.

Contre toute attente, à la phase de signature devant marquer son application, madame le ministre, faisant fi royalement des travaux du comité, refuse de signer le projet d’arrêté pour, dit-elle : « reprendre le processus sur la question, afin de se donner plus de temps ».

Cette volte-face de madame le ministre matérialisant le non-respect de ses propres engagements consignés dans  le protocole d’accord qu’elle a signé le 2 août 2016, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et est perçue par les militants du SYNAFI comme une attitude non constante et méprisante de l’autorité à leur égard.

Attitude non constante, d’autant plus que ledit projet d’arrêté est le fruit des travaux du Comité institué en août 2016 par madame le ministre elle-même.

Attitude méprisante, en ce sens que, sans se contenter de renier son engagement, elle nourrit un langage de mépris à l’endroit du personnel des régies de dépenses. A l’évocation du problème de confiance que son attitude pose avec le SYNAFI, madame le ministre répliqua que le SYNAFI n’est pas obligé de lui faire confiance.

Ainsi, défendant son revirement spectaculaire lors de la réunion du 3 février 2017 avec le SYNAFI, elle laissera entendre ses convictions et assurances sur sa position actuelle, et par conséquent, peu importe notre marque de confiance à son égard.

Ce mépris est aggravé par le récent communiqué de presse empreint de diffamation du SYNAFI et d’intoxication de l’opinion dont elle seule a le secret.

Selon toujours le communiqué en son point 4, le projet d’arrêté fait déjà l’objet de rejet par une partie de la base, avant même sa finalisation.

De quel rejet parle madame le ministre ? Une partie de la base, laquelle ?

En l’espèce, une discorde éventuelle serait désirée et orchestrée par madame le ministre pour servir de lit à l’antagonisme et à la haine entre collaborateurs au sein d’un même département.

Du reste, sans détour aucun, nous exigeons de l’Autorité, la présentation manifeste de pièces à conviction sur le caractère non consensuel du projet d’arrêté au sein des militants du SYNAFI dont son communiqué fait cas.

L’histoire nous enseigne que les tentatives divisionnistes perpétrées au sein des masses laborieuses ont toujours constitué le dernier rempart pour l’Autorité à court d’argument pour justifier sa forfaiture. De ce fait, toute manœuvre dilatoire et incendiaire, digne d’une autre époque, ne pourra en aucun cas entraver l’engagement et la ferme volonté de nos militants.

A l’analyse, ce revirement de madame le ministre corroboré par les points 3 et 4  de son communiqué, justifie le doute des organisations syndicales sur la sincérité du dialogue engagé avec nos autorités. Ce qui traduit un manque de confiance, voire un malaise profond entre les responsables du département eux-mêmes. Par conséquent, la tenue d’un éventuel dialogue franc et désintéressé entre partenaires du MINEFID serait dorénavant tributaire de la suite réservée aux travaux issus du présent cadre de concertation entre l’Autorité en charge du département et le SYNAFI.

Le SYNAFI, certes soucieux de la préservation et de la consolidation du cadre de dialogue, reste cependant convaincu et déterminé pour toute action nécessaire à l’amélioration des conditions de vie et de travail de sa base.

Au demeurant, après le sit-in du 6 au 17 février 2017, le SYNAFI prend à témoin les masses populaires d’une crispation certaine due au mépris servi. Aussi voudrait-il annoncer la tenue d’un sit-in du 20 au 24 février 2017, suivi d’une grève de 120 heures du 27 février au 3 mars 2017.

        

Savoir lutter, vaincre ensemble !

 

Fait à Ouagadougou, le 20 février 2017

 

Le Secrétaire Général

Mohamed SAVADOGO

 


Comments
  • Au lieu de trop parler, rendez simplement public votre fameux arrêté et qu’on en finisse!

    26 février 2017

Leave A Comment