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LICENCIEMENTS A LA SN SOSUCO : L’UAS/Cascades demande le rétablissement des travailleurs dans leurs droits


Le licenciement des 13 travailleurs de la SN SOSUCO, intervenu le 25 mars 2016 ne rencontre pas l’assentiment de l’Unité d’action syndicale de la région des Cascades qui l’a fait savoir au cours d’un point de presse qu’elle a tenue le 7 avril 2016, à son siège de Banfora.

 

Pour le porte-parole de l’Unité d’action syndicale (UAS)/Cascades, Omar Soma, cette vague de licenciement sonne comme un développement regrettable des évènements et intervient dans un contexte où l’UAS avait privilégié une baisse de la tension. A l’entendre, c’est depuis le 25 mars 2016 que la direction de la SNS SOSUCO a pris la grave décision de procéder au licenciement de travailleurs au prétexte qu’ils ont animé une tribune agressive contre elle et le groupe IPS, qu’ils ont participé à l’occupation illégale des lieux de travail, qu’ils se sont opposés au travail d’autrui, qu’ils ont une mauvaise manière de servir et qu’il y a perte de confiance. Ces raisons avancées par la direction générale de la SN SOSUCO sont fausses, de l’avis des délégués du personnel de la SN SOSUCO que sont Fousseni Traoré, Eric Sanou et Abdoulaye Tiala et des représentants des structures syndicales de l’entreprise. Pour Fousseni Traoré, il convient de se poser la question de savoir comment la Direction générale qui n’était pas sur les lieux du blocage de l’usine courant novembre 2015, a pu se rendre compte que les 13 personnes qu’elle a licenciées y étaient. « De quelle preuve dispose la Direction générale pour dire que ces 13 travailleurs ont conduit la crise si ce n’est la calomnie et les rumeurs », a-t-il lancé. Et Omar Soma de prévenir à nouveau que les dirigeants de la SN SOSUCO doivent avoir à l’idée que la reprise des activités dans l’entreprise ne veut pas dire que la tension est tombée.  Cela, il le dit parce que l’UAS a reçu des informations selon lesquelles d’autres vagues de licenciements suivront au cours de la campagne et de l’inter-campagne. Pour Omar Soma et ses camarades de lutte que sont Goudouma Kaboré, Adama Diallo, Abdoulaye Tiala et Fousseni Traoré, la SN SOSUCO vient une fois de plus de faire usage de sa stratégie de diversion car, indiquent-ils c’est elle-même qui, après la reprise, a suggéré la création d’un cadre de concertation pour examiner les revendications des travailleurs. « Pendant que nous attendons la reprise de ces négociations qui avaient entre-temps été rompues, voilà ce que la Direction générale nous sert. C’est dans ses habitudes », a lancé Omar Soma qui prévient que « d’ailleurs nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle crise et qu’il faut que la Direction générale arrête de trop tirer sur la corde ».

 

Mamoudou TRAORE (Correspondant)

 

 


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