LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITE : La nécessaire vigilance citoyenne
S’il y a un phénomène qui prend de l’ampleur et qui inquiète plus d’un, c’est bien la cybercriminalité. En effet, c’est un mal silencieux qui, malheureusement, fait des victimes presque chaque jour que Dieu fait. Selon la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), plus de 6,7 milliards de F CFA se sont évaporés entre 2020 et 2024, dans cette forme de criminalité numérique où généralement l’ennemi ou le délinquant se cache derrière un écran à travers un faux profil. C’est dire à quel point le fléau mérite d’être combattu ; tant il constitue un véritable goulot d’étranglement pour le développement de notre pays. C’est, sans doute, en raison de cela que la BCLCC, prenant toute la mesure du péril, a décidé d’organiser la riposte. En effet, elle vient d’organiser la Semaine nationale de lutte contre la cybercriminalité (SNLC) autour du thème : Bâtir une résilience face à la cybercriminalité : un impératif pour la paix, la sécurité et la souveraineté numérique du Burkina Faso ». L’objectif ici recherché, est de sensibiliser les citoyens afin qu’ils prennent conscience du danger que représente la cybercriminalité qui n’est ni plus ni moins qu’une nouvelle forme de délinquance ou de banditisme. C’est tout à l’honneur de la BCLCC qui, il faut le reconnaître, mène une lutte sans merci contre les cybercriminels. Elle les traque jusque dans leurs derniers retranchements. A preuve, ils sont nombreux qui ont été tracés, alpagués, jugés et condamnés. Mais en dépit de cela, le phénomène a la peau dure.
Personne ne conteste l’importance du numérique
En fait, les méthodes utilisées par les cybercriminels sont nombreuses, si bien qu’il y a toujours des honnêtes citoyens qui finissent par tomber dans leur piège. Le drame, c’est qu’ils ne s’en rendent compte que lorsqu’ils cèdent au chantage et au harcèlement. Il faut donc que les uns et les autres en prennent conscience. La cybercriminalité est une menace réelle qu’il faut combattre avec la dernière énergie. Surtout dans ce contexte où les groupes armés terroristes tentent de mettre notre pays sous coupe réglée. Qui sait d’ailleurs si certains cybercriminels ne sont pas des terroristes déguisés, en quête d’expédients en vue de se faire une santé militaire ? En tout cas, la frontière entre les deux malfaiteurs est à peine tenue. Il ne faut donc pas baisser la garde, car, comme on le dit, avec un simple clic, on peut ruiner une vie ou détruire une institution. Certes, personne ne conteste l’importance du numérique qui, on le sait, offre d’ailleurs beaucoup d’opportunités s’il est utilisé à bon escient. Mais la vigilance doit être de mise face à la cybercriminalité qui, on le sait, est un fléau en « constante mutation ».
Cela dit, tout en invitant les autorités compétentes à poursuivre et à accentuer les formations et sensibilisations, on appelle les uns et les autres à plus de prudence. Il faut surtout éviter de communiquer les données personnelles à un tiers que l’on ne connaît pas.
Sidzabda
