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LUTTE CONTRE LE TERRORISME


Le Burkina Faso, ma chère patrie, a été une fois de plus frappé par les terroristes qui, le 14 novembre dernier, ont attaqué le détachement de gendarmerie d’Inata dans la région du Sahel. Le bilan encore provisoire au moment où nous tracions ces lignes, faisait état de 28 soldats et 4 civils tués. Et ce n’est pas tout. Car, peu avant, soit le 12 novembre dernier, ce sont sept policiers qui périssaient dans une embuscade dans le Séno alors qu’ils étaient en mission de sécurisation sur l’axe Dori-Essakane. J’oublie volontiers la mort, suite à l’explosion d’un engin improvisé, de deux femmes sur l’axe Arbinda- Koutougou et la destruction, par des hommes armés, d’un camp militaire en construction à Tomikorosso dans les Cascades. J’avoue que j’ai tellement pleuré que mes larmes ont fini par se vider et mes yeux me font très mal. Par moments, je sens même que mon cœur saigne ; tant je n’ai de cesse de m’interroger sur l’avenir de mon pays. Pourtant, je me réjouissais, il y a quelques mois, de la montée en puissance que les Forces de défense et de sécurité (FDS) avaient opérée sur les forces du mal au point que la peur semblait avoir changé de camp. Mais ces dernières attaques semblent avoir douché mes espoirs et rappelé à tous que la lutte contre le terrorisme est un combat de longue haleine. Ce n’est pas le seul combat des FDS. Loin s’en faut ! C’est une lutte qui exige une synergie d’actions et l’union sacrée de tous les Burkinabè. Car, il est connu de tous que les terroristes se nourrissent de nos divergences. C’est pourquoi je regrette les sorties de certains acteurs de la classe politique ou de la société civile qui ne font que jouer le jeu de l’ennemi. Il faut donc que les uns et les autres se ravisent. Car, nous avons une lourde responsabilité devant l’Histoire.

 

 

La commune de Thiou dans le Yatenga est un très bel exemple

 

 

Nos enfants et petits-enfants nous demanderont des comptes si on leur lègue un pays invivable. Certes, je comprends le ras-le-bol qu’expriment les populations qui souffrent le martyre. Mais je souhaite, lors des manifs organisées par-ci et par-là, qu’en plus d’interpeller les dirigeants sur leurs responsabilités, les uns et les autres disent ouvertement non à la violence aveugle. Cela, je vous le dis, peut faire peur aux terroristes qui ne se plaisent pas à nous voir unis. N’oublions surtout pas l’adage qui dit que « mille poussins réunis font peur à l’épervier ». Nous devons d’autant plus restés soudés que le Burkina, contrairement aux autres pays, ne sait même pas qui l’attaque puisque la plupart des assauts meurtriers ne sont pas revendiqués même s’il est vrai que, comme le disent des sources sécuritaires, parmi les assaillants se comptent de plus en plus de Burkinabè. Le ministre de la Défense lui-même l’a avoué. Puisqu’on parle de solution holistique, pourquoi ne pas prendre langue mais seulement en position de force, avec ces « gens de la brousse », ainsi qu’on les surnomme, pour que revienne la paix ? A ce propos, la commune de Thiou dans le Yatenga est un très bel exemple où l’on a pu voir, au cours d’une cérémonie de pardon, des gens qui avaient pris les armes contre leur pays, battre leur coulpe. Je souhaite voir se multiplier de pareils spectacles au grand bonheur de mon pays. Donc, réveillons-nous !

 

« Le Fou »


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