HomeA la uneLUTTE CONTRE L’IMPUNITE AU BURKINA : Le MBDHP appelle à une marche-meeting le 4 novembre prochain

LUTTE CONTRE L’IMPUNITE AU BURKINA : Le MBDHP appelle à une marche-meeting le 4 novembre prochain


 

 

Dans la déclaration ci-dessous, le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) appelle à une marche-meeting le 4 novembre prochain pour dire non à l’impunité accordée aux auteurs des crimes commis pendant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et le pustch manqué de septembre 2015. Lisez !

 

Dans la nuit du 10 au 11 octobre 2017, le MBDHP a appris par voie de presse, la libération provisoire du Général Djibrill Bassolé, précédemment détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) suite au putsch avorté de septembre 2015.

Cette mesure judiciaire, modifiée par la suite en résidence surveillée, intervient dans un contexte national marqué par des appels de plus en plus pressants au retour de Blaise Compaoré au Burkina ; appels qui, au fond, visent à garantir, à lui et ses proches, l’impunité pour tous les crimes dont ils sont suspectés.

Dans le même temps, nous assistons à des sorties médiatiques de personnes poursuivies (Gilbert Diendéré)  ou suspectées de crimes (François Compaoré) visant pour l’essentiel à se disculper et à s’absoudre des faits qui leur sont reprochés.

La mise en résidence surveillée du Général Bassolé intervient également un peu plus de deux (02) ans après le coup d’Etat manqué de septembre 2015. Dans sa déclaration commémorative du 2ème anniversaire de la résistance victorieuse au putsch, le MBDHP notait avec regret que « notre système judiciaire reste toujours incapable de juger dans des délais raisonnables les crimes abominables commis contre le peuple ».

Au-delà donc de la libération de Djibrill Bassolé, le MBDHP condamne l’impunité accordée jusqu’ici aux auteurs des crimes commis le 16 septembre 2015 et jours suivants au mépris des sacrifices consentis par les résistants au putsch et des douleurs et souffrances subies par leurs familles et proches.

De façon plus générale, les crimes politiques commis depuis l’insurrection populaire et même bien avant, n’ont jusqu’ici fait l’objet d’aucun jugement, malgré l’existence d’indices sérieux et crédibles contre certaines personnes. Ainsi, à titre d’exemple, le rapport de la Commission d’enquête sur l’insurrection populaire a clairement identifié des suspects sérieux dans les crimes commis les 30, 31 octobre et 2 novembre 2014. Malgré ce rapport, des présumés organisateurs de ces massacres, comme l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida, ne sont pas inquiétés et continuent à vivre paisiblement un exil doré ; aucun mandat d’arrêt n’ayant été lancé contre eux.

En outre, le MBDHP  a initié trois (3) procédures judiciaires depuis le 30 mars 2015, dans le cadre des crimes commis pendant l’insurrection populaire. Plus de deux (2) ans après, ces procédures restent en souffrance. Dans ces conditions, comment peut-on parler de volonté réelle de rendre justice à nos martyrs et leurs ayants droit ?

Les faits indiquent clairement que malgré leurs discours de convenance, les autorités politiques et judiciaires de notre pays sont réticentes à la manifestation de la vérité et de la justice pour les crimes commis pendant l’insurrection et la résistance populaires anti-putsch. C’est ce qui explique la longueur des procédures au-delà de délais raisonnables, l’inaction de la Justice vis-à-vis de présumés responsables de crimes ainsi que le rangement au fond des tiroirs des procédures engagées par le MBDHP. C’est également ce qui pourrait expliquer les mises en liberté provisoire, sans aucune forme d’explication. Bien que consacrée comme un droit, la liberté provisoire, dans un tel contexte, suscite des interrogations légitimes.

Ces interrogations sont d’autant plus fondées que des voix « savantes » s’élèvent depuis plusieurs semaines pour appeler à la réconciliation nationale, comme si une telle réconciliation était possible sans la justice.

L’absence de justice pour les victimes de l’insurrection populaire et du putsch ainsi que pour toutes les victimes de crimes impunis, constitue une piqûre de rappel en vue de remobiliser les rangs pour la poursuite de la lutte patriotique contre l’impunité. C’est pourquoi le MBDHP lance un appel à la mobilisation générale.

Il appelle ses militants-es, sympathisants-es et l’ensemble des démocrates et patriotes de notre pays, à honorer la mémoire de nos martyrs et à exiger la vérité et la justice pour eux.  Il les invite donc à participer massivement à une marche-meeting qu’il co-organise avec d’autres organisations de la société civile le samedi 04 novembre 2017 à partir de 8 heures à la place de la nation.

 

Vérité et justice pour toutes les victimes de crimes impunis au Burkina !

Contre l’impunité, mobilisation et lutte !

Nan laara, an saara !

 

Fait à Ouagadougou, le 17 octobre 2017

 

Le Comité exécutif national


Comments
  • Ecoutez militants CGTB ,CGD et MBDHP. Si l’on analyse les révélations du vieux syndicaliste Soumane Touré qui dit que la CGTB est une création du PCRV avec des accointances avec un clan machiavélique du pouvoir actuel, on comprend que vous faites semblant d’être neutre avec le président Kaboré alors que votre objectif final, c’est l’avènement de ce clan au pouvoir par une insurrection qui est devenue le mode de conquête du pouvoir de ce clan. Avec la disparition du chef de ce clan, devenu décadent, les Burkinabè doivent revenir à de meilleurs sentiments Le Burkina étant un pays de savane, les gens doivent comprendre que leurs jeux de cache-cache est découvert et que les populations en ont marre de l’insurrection et de ses séquelles qui perdurent. Allez aux urnes, si vous aspirez au pouvoir. Même si le clan et ses alliés PCRV se sont accaparés de tous les circuits électoraux et de décision majeure du pays, une fraude électorale appellera une réaction légitime des citoyens pour chasser tous les fossoyeurs de la démocratie, sans passer par une insurrection pyromane. La CGTB, le MBDHP, l’ASCE, le REN-LAC, le Balai citoyen, le CGD sont toutes des structures de la mouvance gauchiste du PCRV, qui étaient sous le contrôle du clan machiavélique décadent. Tous ces activistes de ce clan qui rêvent de perpétuer les actes subversifs et dictatoriaux de cette secte politique doivent savoir qu’ils se trompent d’époque et de combat.

    18 octobre 2017

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