HomeA la uneLUTTE CONTRE L’INSECURITE : Les populations invitées à soutenir les FDS

LUTTE CONTRE L’INSECURITE : Les populations invitées à soutenir les FDS


Dans le cadre de l’exécution de son programme sur la sécurité, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a tenu une conférence publique, le 26 janvier 2017 à Ouagadougou. Financé par le Fond canadien d’initiatives locales (FCIL) à hauteur d’environ 22 000  dollars Canadiens, ce programme a pour objectif  d’entreprendre des activités devant permettre de « Renforcer la coopération entre  les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les populations au Burkina Faso ».

 

Sensibiliser les citoyens sur leur contribution dans la mise en œuvre de la politique de sécurité, tel a été l’objectif de la conférence publique organisée par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), le 26 janvier 2017 à Ouagadougou, sur le thème : « La participation citoyenne à la politique de sécurité : enjeu et défis ». Pour Thomas Ouédraogo, Directeur exécutif du CGD, le choix du thème s’explique par le fait que sa structure a obtenu un appui du Fonds canadien des initiatives locales (FCIL), pour réfléchir sur les moyens de rapprochement  entre les FDS et les populations, les citoyens de façon globale. « Nous avons voulu  réfléchir à cette participation  des populations à la politique de sécurité, en nous appuyant sur un élément très simple qui est le décret qui met en place la police de proximité. Ce decret est un canevas qui permet aux populations d’apporter leur soutien aux FDS, dans les limites de la loi. Précisant donc ce qu’on attend de chaque acteur », a confié le Directeur exécutif du CGD. Vincent le Pape, Ambassadeur du Canada au Burkina, a déclaré que cette initiative se fera à travers des rencontres, des fora, des présentations, des visites de casernes dans le but d’avoir une communication entre les citoyens et  les FDS.  Cette communication  est très importante selon lui, pour le maintien de la sécurité. C’est pourquoi il a jugé l’initiative intéressante, d’où le soutien de son ambassade. Il a dit espérer «  des fruits sur le long terme » et des résultats positifs, notamment l’amélioration de la sécurité et la paix. De l’avis du communicateur Augustin Loada, la conférence a essentiellement été axée d’abord sur la genèse de l’Etat moderne, où le monopole de la contrainte physique, légitime, et celui fiscal étaient réservés à l’Etat central. Toute chose, à son avis, qui a subi, de nos jours, une inflexion dans la conception en ce qui concerne la politique de sécurité, avec le concept de gouvernance,  la participation des citoyens à la mise en œuvre des politiques citoyennes y compris la politique de sécurité recherchée. «Nous avons dit que la participation des citoyens à la mise en œuvre de la politique de sécurité s’imposait  parce que l’Etat ne peut pas tout faire. Donc, dans certains pays comme le Burkina Faso, il y a des initiatives qui ont été développées par des citoyens.  Le plus important, c’est que l’Etat puisse accompagner et encadrer ces initiatives-là, pour qu’elles produisent des résultats probants sur le terrain, dans le respect des principes et des valeurs démocratiques et de l’Etat de droit », a soutenu Augustin Loada. La question des Kolgwéogo a été aussi abordée au cours de cette conférence publique, suite aux explications du Commissaire Roger  Ouédraogo, second communicateur,  concernant la mise en place du nouveau dispositif établi par le ministère en charge de la sécurité intérieure, qui définit de nouvelles structures et  confère de nouvelles missions à ces groupes d’auto-défense. Ce nouveau dispositif définit un système d’encadrement des structures de sécurité, toujours dans le sens de la participation des populations à la lutte contre l’insécurité. A ce sujet, le Commissaire   Ouédraogo a souligné que « les services de sécurité travaillent avec les groupes d’auto-défense qui sont déjà dans le format. C’est-à-dire, qui acceptent le format tel que proposé par l’Etat. Il y a d’autres groupes aussi qui refusent. Donc, il s’agira d’aller vers ces derniers pour les sensibiliser afin qu’ils rentrent dans le format tel que décrit par l’Etat ». Le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, trouve la participation citoyenne aux questions sécuritaires très importante. Elle sera au centre des préoccupations de son administration, au regard du nombre d’habitants de la ville de Ouagadougou, a-t-il confié avant de renchérir que la question de sécurité est une question qui concerne tout le monde. «  Sans la participation citoyenne, il est vain de croire que les Forces  de défense et de sécurité pourront venir à bout de ce fléau »,  foi de Armand Béouindé.

 

Florence DIARRA

(Stagiaire)

 

 

 

 

 


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