HomeA la uneMARC POZMENTIER, DG DE LA BRAKINA, A PROPOS DE LA NOUVELLE TAXE SUR LES BOISSONS ALCOOLISEES : « Il n’est pas du tout prévu une augmentation du prix de la bière »

MARC POZMENTIER, DG DE LA BRAKINA, A PROPOS DE LA NOUVELLE TAXE SUR LES BOISSONS ALCOOLISEES : « Il n’est pas du tout prévu une augmentation du prix de la bière »


Y aura-t-il une augmentation du prix de la bière ? C’est la question que beaucoup de consommateurs des boissons alcoolisées se posent  depuis que l’Assemblée nationale a voté, le 25 juillet dernier, la 2e  loi de finances rectificative pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2016. En effet, le taux de la taxe sur la bière passera à partir du 1er septembre prochain, de 25% à 30%, si fait que les adeptes de Bacchus craignent une probable augmentation du prix de la bière dans les maquis.    Pour en savoir davantage, nous  sommes allés, le 17 juillet 2016, à la rencontre du Directeur général de la Brakina, Marc Pozmentier. Lisez !

« Le Pays » : Comment se porte la BRAKINA ?

Marc Pozmentier : Pas très mal. Pour l’instant, les investissements  réalisés, ces dernières années, montrent que  cela  valait le coup. Nous continuons à  progresser en termes de volume et de capacité de réponse à la demande du marché.

Peut-on dire que les mouvements de contestation auxquels on avait assisté entre-temps relèvent désormais du passé ?

On n’est pas là pour regarder derrière mais pour regarder devant. Le passé, c’est le passé. Notre objectif est de regarder devant et d’être à la pointe de la demande et de notre industrie.

 Vous dites que la BRAKINA se  porte bien. Quelle est la bière la plus embouteillée ?

C’est le fleuron national, notre BRAKINA à tous, qui reste le leader incontestable et incontesté du marché et de la production de la BRAKINA en général et du marché burkinabè en particulier.

Comment réagissez-vous face à la nouvelle taxe sur la bière ?

Il ne s’agit pas d’une nouvelle taxe, mais d’une revalorisation de la taxe sur les boissons alcoolisées, plus particulièrement sur la bière, qui va passer à partir du 1er septembre prochain, de 25% à 30%. C’est une taxe dont le taux de prélèvement est revu à la hausse.

Le consommateur doit-il s’attendre à une augmentation du prix de la bière dans les jours à venir ?

(Rires). Voilà la vraie question. Je suis revenu hier (15 août dernier) au Burkina et j’ai entendu déjà beaucoup de rumeurs faisant état d’une probable augmentation du prix de la bière dans les jours à venir. A court terme, il n’est pas du tout prévu une augmentation du prix de la bière. Il faut qu’on le précise. Car certains maquis, comme ils ont l’habitude de le faire, n’hésiteront pas à profiter de cette nouvelle donne pour augmenter le prix des boissons alcoolisées.  Nous sommes des opérateurs économiques conscients des difficultés que l’Etat burkinabè rencontre actuellement, en termes de recettes. Nous nous sommes toujours présentés comme une entreprise citoyenne. Quand nous voyons les besoins du pays, en termes d’infrastructures sanitaires et éducatives et de recettes, il serait mal vu de notre part aujourd’hui, de ne pas apporter notre contribution.

Est-ce à dire que les grossistes continueront de payer la bière au même prix qu’auparavant ?

Exactement. D’ailleurs, ce qui est important à préciser, c’est que Brakina ne s’est jamais désisté de ses obligations fiscales au niveau de l’Etat burkinabè. En 2015, ce sont plus de 30 milliards de F CFA qui ont été débloqués à notre niveau pour les taxes. Nous continuerons à honorer nos engagements au Burkina, car il y va de notre apport à l’édification du pays.

A combien de F CFA pourraient correspondre les cinq points supplémentaires ?

Calculez vous-même ! (Rires). De nos jours, il n’est pas question de répercuter ces points sur les consommateurs. Nous n’avons pas le choix. Nous allons pleurer avec ces cinq points. (Rires)

Avez-vous des appréhensions particulières par rapport à cette nouvelle taxe ?

Il est évident que cette nouvelle taxe va beaucoup jouer sur nos résultats. C’est sûr  que notre Conseil d’administration se prononcera sur la question en temps opportun. Sinon, il n’y a pas d’appréhension particulière.

Propos recueillis par Mamouda TANKOANO

 

 


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