HomeA la uneMEDIAS PUBLICS AU BURKINA : « Plus rien ne sera comme avant », dixit Sidiki Dramé

MEDIAS PUBLICS AU BURKINA : « Plus rien ne sera comme avant », dixit Sidiki Dramé


Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a tenu une assemblée générale dans l’après-midi du 12 novembre 2014 au Centre national de presse Norbert Zongo à Ouagadougou. L’ordre du jour de cette rencontre avec tous les hommes de l’information et de la culture des médias publics venus de l’ensemble du territoire national, a porté essentiellement sur la situation nationale, les tâches des hommes de médias publics et autres points relatifs à l’amélioration de leurs conditions de travail. A l’occasion, les membres du SYNATIC ont fait savoir au public que « plus rien ne sera comme avant dans les médias publics ».

 

Les médias publics, notamment la RTB-télé, n’ont pas été épargnés par la vindicte populaire du 30 octobre dernier. Tirant des leçons de cette foudre des manifestants, le SYNATIC se veut clair : « Plus rien ne sera comme avant dans les médias publics  », a précisé le secrétaire général adjoint du SYNATIC, Sidiki Dramé. « Nous devons nous organiser pour défendre les intérêts moraux et promouvoir la liberté d’expression dans les médias publics », a-t-il soutenu. Et le secrétaire général du SYNATIC, Justin Coulibaly, de préciser qu’il est nécessaire que les travailleurs des médias publics se mobilisent davantage au sein de l’organisation syndicale, pour exiger l’arrêt de l’immixtion des autorités dans la collecte et le traitement de l’information au niveau de leurs organes de presse respectifs et l’annulation pure et simple des mesures arbitraires d’affectation et de brimades de toutes sortes prises à l’encontre de ceux qui se sont battu et qui se battent pour l’équilibre dans la collecte et le traitement de l’information. Dans cette nouvelle page de l’histoire du Burkina Faso, le SYNATIC exige aussi l’amélioration conséquente des conditions de vie et de travail des travailleurs de la culture, afin de mieux contribuer au développement d’une culture saine dans le pays, l’amélioration conséquente des conditions de vie et de travail des travailleurs des médias publics et privés par l’adoption d’un statut particulier pour les travailleurs des médias privés, et la mise en œuvre effective de la convention collective au niveau de la presse privée, et la poursuite de la lutte contre la vie chère, l’impunité, le chômage et la corruption. Pour les membres du SYNATIC, l’attaque des locaux de la télévision nationale lors des manifestations des 30 et 31 octobre derniers n’est rien d’autre que la conséquence directe de ces pratiques d’une autre époque, visant à dénaturer le contenu des reportages au sein des médias publics. Pratiques que le SYNATIC avait condamnées depuis le 13 juillet 2013 en interpellant les autorités du ministère de la Communication sur leur immixtion dans le traitement de l’information au niveau des médias publics et cela, afin de revaloriser l’image des médias publics au niveau des populations et pour le respect des règles d’éthique et de déontologie dans le traitement de l’information. A cette assemblée, le SYNATIC a félicité les hommes de médias pour leur professionnalisme et leur dévouement dans la diffusion des informations. Une reconnaissance qu’il a également traduite à l’endroit des forces de l’ordre qui n’ont pas obtempéré aux mots d’ordre du régime Compaoré et ce, conformément à la réquisition complémentaire spéciale adressée au chef d’état-major général des Forces armées du Burkina Faso  par l’ex-Premier ministre Luc Adolphe Tiao.

Mamouda TANKOANO


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