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MEETING DU CANDIDAT MAHAMADOU ISSOUFOU A TAHOUA : Il y a eu foule au stade


MAQUETTE JPZ 31/01/2012 1Le 11 février 2016, le président sortant et candidat à sa propre succession, Mahamadou Issoufou, était à Tahoua, sa région natale où il a tenu meeting. Et comme on pouvait s’y attendre, la mobilisation a été massive. Un monde fou a pris d’assaut le stade.

Un stade refusant du monde et tout entier revêtu de la couleur du « parti rose », le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS)-Tarayya, du président sortant et candidat à sa propre succession, Mahamadou Issoufou. Dans l’après-midi de ce vendredi 11 février 2016 à Tahoua, région natale du président-candidat Mahamadou Issoufou, à quelque 600 km de Niamey, jeunes, femmes et vieux ont massivement fait le déplacement du stade, pour prendre part au meeting du « Lion de Dandadji».
Quelques heures avant même le commencement du meeting, le stade fut littéralement pris s’assaut, avec, en toile de fond, des gradins refoulant leur trop-plein de monde, en contrebas, sur les pourtours de la pelouse. Tout autour de celle-ci, des militants et sympathisants, debout, amassés, n’ayant que faire du soleil, et malmenés par des débordements répétitifs heureusement contenus par des barrières qui manquaient, par moments, de céder sous la pression de la foule. Et, par moments, quelques frayeurs, comme quand des éléments chargés d’assurer la sécurité, brandissant leur matraque, se font menaçants ou vont même jusqu’à taper dans le tas, histoire de maintenir l’ordre. « On ne frappe pas des militants venus prendre part au meeting de leur champion. Un drame et c’en est fini pour la fête», commente un spectateur, frustré. Sur la pelouse, s’est installé un orchestre qui suit le candidat du PNDS-Tarayya dans sa tournée. D’aucuns disent que c’est l’orchestre du parti, habillé à la couleur du parti à chaque prestation, qui aurait même composé l’hymne du parti, entendu dans les rues de Niamey et ailleurs. 16h30 heures locales, 15h30 TU, Mahamadou Issoufou fait son entrée dans le stade, sous de fortes ovations d’un public en liesse. Les décibels de l’orchestre redoublent d’intensité. Mahamadou Issoufou prend un bain de foule en faisant le tour du stade, flanqué de sa sécurité rapprochée visiblement sur les dents. Leur présence est visible dans tous ses déplacements entrant dans le cadre de la campagne. Croisé quelques jours avant dans l’ascenseur d’un hôtel, un jeune Nigérien confie : «La menace (de déstabilisation du pays, notamment par des actes terroristes) est bien réelle, et la tension palpable ».

« Le chantre du Tazarché n’a pas fait autant que Mahamadou Issoufou »

Une fois le bain de foule pris, le président-candidat regagne la tribune officielle où l’attendaient les officiels : des ministres ou plutôt des ministres démissionnaires candidats aux législatives du 21 février prochain. Ensuite, place à la série d’allocutions que précédera une « fatiha » demandant aux mânes des ancêtres de protéger le pays contre tout péril. Puis, deux officiels descendent au niveau du parloir installé sur la pelouse, pour livrer leurs discours. Il s’agit d’Abrahim Nomao, ministre en charge de l’Equipement et coordonnateur régional de la campagne, et d’El Hadj Albadé Abouba, ministre d’Etat et porte-parole de la quarantaine de partis soutenant la candidature de Mahamadou Issoufou. Ils s’adressent tous au public en langue haoussa, passent en revue les réalisations « du Lion de Dandadji », durant son premier quinquennat, et promettent de lancer toutes leurs forces dans la bataille pour assurer au candidat à sa propre succession une victoire éclatante, dès le premier tour. Et à propos de bilan de son champion, El hadj Albadé Abouba, qui fut ministre de l’Intérieur sous le magistère de l’ex-président, Mamadou Tandja, va même jusqu’à affirmer que le chantre du Tazarché n’a pas fait autant que Mahamadou Issoufou, en termes de réalisations pour le Niger.
Les discours des deux ministres achevés, le président-candidat Mahamadou Issoufou s’adresse – tout aussi en haoussa- à ses nombreux militants, du haut de la tribune officielle. Comme partout où il est passé, à Tahoua, il est revenu sur le bilan de l’acte II de son programme de Renaissance en déclinant les réalisations qui ont caractérisé son premier mandat, et a invité ses militants et sympathisants à le soutenir massivement pour lui assurer une victoire par un coup K.-O. sur l’opposition, afin de mettre en œuvre l’acte II de son programme.
En guest start, l’artiste-musicien, le préféré, dit-on, du président nigérian, Muhammadu Buhari, Rarara, aura apporté sa brillante part d’animation à la cérémonie où l’on aura « faroté » pour reprendre une expression en vogue sur les bords de la lagune Ebrié.

Par Cheick Beldh’or SIGUE (Envoyé spécial au Niger)

 

 


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