MINEFID


La Confédération des syndicats du Ministère en charge de l’économie et des finances (CS-MEF) a  tenu une conférence de presse le 8 août 2020, à la Bourse du travail de Ouagadougou. Il a été question de la suspension du mot d’ordre de grève de 72 heures, prévue pour compter du 9 septembre 2020, suite à la suspension de la révocation des trois militants du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID) pour une bagarre au cours de la grève du 16 au 20 mars 2020 à la direction des Impôts du Centre Ouaga1.

 

« Ce mardi 8 septembre 2020, le Tribunal administratif de Ouagadougou a statué sur le recours en référé suspension. Comme verdict, le juge administratif a suspendu les arrêtés de révocation de nos trois  camarades travailleurs». Ces propos sont de Mohamed Sawadogo, président bimestriel de la Coordination des syndicats du ministère en charge de l’économie et des finances (CS-MEF). Il poursuit : « Suite à cette évolution positive du volet judiciaire de la situation, la CS-MEF, à l’issue d’une réunion d’urgence, a décidé de suspendre le mot d’ordre de grève de 72 heures qui devait couvrir la période du 9 au 11 septembre 2020 ». Pour le président bimestriel du CS-MEF, « il s’agit d’une importante victoire d’étape pour leurs organisations syndicales » et « à travers cette décision de suspension, la CS-MEF voudrait rappeler son attachement au dialogue ». D’ailleurs, Mohamed Sawadogo a invité le gouvernement à une résolution définitive de la question par la réintégration sans condition et sans délai de leurs camarades. Il a fait comprendre que « ce n’est pas de gaieté de cœur que la CS-MEF va en grève ».  Elle va en grève pour trouver des solutions aux problèmes des travailleurs. Pour ce faire, il a invité le gouvernement à revenir à de meilleurs sentiments relativement au dialogue social. En tout état de cause, Mohamed Sawadogo a indiqué que le syndicat est partisan de la non-violence et qu’il est contre la violence. A entendre le président bimestriel, « les trois camarades ont été utilisés, tout comme Bassolma Bazié, pour atteindre le mouvement syndical », d’autant plus que « le Directeur des Impôts, du Centre, Abdoulaye Soma, et certains individus de la direction générale des Impôts ont travaillé à divulguer un supposé élément vidéo sur les réseaux sociaux, exposant les travailleurs à la vindicte populaire ». Sans coup férir, pour le responsable de la CS-MEF, « la sanction est purement politique et a pour objectif de semer la psychose dans les rangs, afin de démobiliser les militants de la CS-MEF ». La Coordination a clairement relevé que la levée de ce mot d’ordre ne signifie pas l’abandon des autres revendications. Par ailleurs, la CS-MEF invite le gouvernement à l’abandon, sans condition, des autres mesures répressives contre les travailleurs du ministère. Elle demande la mise en œuvre intégrale des protocoles d’accord signés entre le gouvernement et les organisations syndicales respectives. Elle invite également le gouvernement à la suppression de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du privé, du public et du parapublic, et le remboursement des retenues opérées depuis janvier 2020.

 

Françoise DEMBELE

 

 


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