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MISE EN GARDE DES POPULATIONS INSTALLEES DANS LES ZONES INONDALES


 Le gouvernement doit rester ferme

La saison des pluies s’est installée avec son lot d’intempéries. Ce n’est un secret pour personne. Car, les moments de pluies, ici comme ailleurs, sont sources d’angoisses (et pour certains, de pleurs) pour les populations. La preuve est que quand il pleut, nombreux sont les quartiers de la ville de Ouagadougou, par exemple, qui sont inaccessibles. A cela s’ajoutent les risques énormes d’inondations, avec leurs conséquences incalculables. C’est donc pour parer à toute éventualité que le ministre de la Femme, de la solidarité nationale  et de la famille, Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal, par ailleurs présidente du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR), à travers un communiqué rendu public le 27 juin dernier, attirait l’attention du maire de la commune de Ouagadougou, sur certains comportements pouvant favoriser les inondations en cette saison des pluies. Il s’agit des populations qui sont installées dans des « zones inondables ». Le problème est bien réel et se pose d’année en année. Car, on a beau parler, certains Burkinabè ont l’oreille dure. Ils savent qu’ils habitent des zones dangereuses mais refusent de quitter quand on le leur demande. Alors que là, c’est leur sécurité même qui est en jeu. Je me rappelle même qu’à l’issue des inondations du 1er septembre 2009, qui avaient provoqué d’énormes dégâts matériels et humains, certains sinistrés  ayant bénéficié de l’aide du gouvernement, avaient préféré vendre leur parcelle pour retourner s’installer là où ils étaient avant. Ça ne fait pas sérieux ! C’est pourquoi je suis d’accord avec madame la ministre quand elle dit que « le CONASUR n’interviendra pas dans les zones inondables dûment identifiées, pour la gestion des mêmes situations ».  Je lui donne entièrement raison.

C’est le manque de fermeté qui encourage certains à faire dans l’irresponsabilité

Car, comme on le dit, « on ne peut pas réveiller  quelqu’un qui ne dort pas ». Celui qui prend des risques, qu’il les assume pleinement. Et celui qui sait qu’il ne peut pas les assumer, qu’il s’exécute pendant qu’il est encore temps en quittant les zones identifiées par les autorités, comme inondables. Je veux que cela soit compris de tous. Quant au gouvernement, je lui demande de rester ferme et de n’assortir sa décision d’aucune exception. Car, il faut le dire, c’est souvent le manque de fermeté qui encourage certains à faire dans l’irresponsabilité. Laissez-moi vous dire d’ailleurs que moi-même fou, je ne prendrai jamais le risque de loger dans un quartier inondable. Si fait que quand je vois certains le faire, je m’interroge réellement sur leur lucidité. Je pense qu’ils doivent être plus fous que moi.

Cela dit, pour terminer, je demande au gouvernement de faire un effort en revoyant, s’il y a lieu, le schéma directeur de la ville de Ouagadougou, qui, j’allais dire, manque de caniveaux suffisants pour faciliter l’écoulement des eaux de pluies. C’est à ce prix conjugué au bon comportement des citoyens que nous sommes, que l’on pourra espérer minimiser les risques d’inondations. En tout cas, mon souhait le plus ardent est que la saison des pluies en cours, se termine bien et qu’au final, la moisson de nos récoltes lasse nos faucilles.

« Le Fou » 


Comments
  • Je risquais d’affirmer qu’il s’agit la des paroles de Monsieur le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Monsieur BONANET. C’est très juste vos arguments. Autant le Gouvernement doit faire des efforts, la population aussi. Je suis entrain d’écrire une stratégie nationale, intitulé “Stratégie réelle de Développement” en abrégé SRD. Cette stratégie propose d’innombrables solutions idoines de développement dans beaucoup de secteur au Burkina. Les principaux risques liés à l’atteinte de des objectifs de cette stratégie seront entre autre :
    -la non adhésion et le manque de sérieux pour sa mise en œuvre par le gouvernement;
    -la non effectivité de prise de conscience (membres du Gouvernement et Population) sur la nécessité de privilège l’intérêt général de la nation au détriment de l’intérêt individuel.
    La bonne application de cette stratégie comme un outil référentiel de développement du Burkina Faso permettra sans doute de résoudre toutes les questions posées dans ce texte. Comme je vous l’ai dit, elle permettra REELEMENT le développement du Burkina Faso.

    6 juillet 2018

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