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MISE EN PLACE DE LA POLICE DE PROXIMITE AU SAHEL: « Les Koglwéogo doivent cesser de violer les droits de l’Homme » dixit Daniel Zoungrana, DR de la Police Nationale du Sahel


Pour expliquer le concept de la police de proximité et mettre fin à l’anarchie qui commençait à s’installer dans ce qu’il conviendrait d’appeler « la question Koglwéogo », le Directeur Régional de la Police Nationale (DRPN) du Sahel, Daniel Zoungrana, a entrepris une série de tournées et d’échanges tous azimuts. Accompagné du Commissaire Valentin Kaboré, Commissaire Central Adjoint de la ville de Dori, le DRPN Daniel Zoungrana était à Seytenga, le vendredi 25 novembre 2016, pour le lancement de cette tournée. Présidée par le Maire Amadou Tamboura, la rencontre de Seytenga a connu la présence de Sylvain Bicaba, le Préfet dudit Département, de l’Adjudant-Chef Sami Doly, Commandant de Brigade de Gendarmerie de Seytenga, représentant le Commandant du Groupement de Gendarmerie de Dori et des membres des groupes d’autodéfense communément appelés Koglwéogo, fortement mobilisés pour la circonstance.

 

« Vous devez les accompagner et non vous substituer aux services de sécurité légalement installés par l’Etat. La Police et la Gendarmerie, nous sommes là pour tout le monde. Ensemble, avec toute la population, nous devons travailler à éradiquer l’insécurité et le banditisme dans notre région ; dans notre pays ». C’est en ces termes que le DRPN Daniel Zoungrana a introduit ses échanges avec les groupes d’autodéfense de Seytenga, localité située à 40 km de Dori, sur la route de Niamey, juste à la frontière entre le Burkina Faso et le Niger. Et pour la circonstance, ces groupes d’autodéfense communément appelés Koglwéogo ne se sont pas faits raconter l’événement.  S’attendant à voir une trentaine de participants, c’est face à un public d’une soixantaine de personnes que le DRPN a livré son message. Après le mot de bienvenue du Maire Amadou Tamboura, c’est l’Adjudant-Chef  Sami Doly qui a pris la parole pour développer la notion de police de proximité. De ses contextes et justifications aux attentes des acteurs en passant par les difficultés de sa mise en œuvre, le représentant du Commandant de Groupement de Gendarmerie de Dori s’est largement expliqué, afin de se faire comprendre des participants issus d’une quinzaine de villages sur les 27 que compte Seytenga. En un mot, « la police de proximité est une volonté politique qui a été renouvelée le 05 Octobre 2016. C’est un modèle de gestion de la sécurité publique axé sur la communauté » a conclu l’adjudant-chef Sami Doly.

A sa suite, c’est le Commissaire Valentin Kaboré qui a pris la parole pour s’entretenir avec les participants sur la police judiciaire. Les officiers de police judiciaire ; les agents de police judiciaire ; leurs rôles et leurs procédures dans l’exercice de leurs enquêtes, ont été abordés par le Commissaire Central Adjoint de la ville de Dori. « Même la police judiciaire ne peut pas garder un présumé coupable plus de trois jours. Seul le Procureur est habilité à prolonger cette détention et de deux jours supplémentaires seulement » a révélé le Commissaire Kaboré.

« Il est formellement interdit de faire subir des sévices corporelles à quelqu’un. Les Koglwéogo ne sont ni des OPJ, ni des APJ. Ils ne peuvent donc se substituer ni au Procureur, ni aux FDS. Les brimades, les tortures et les amendes doivent cesser car elles sont illégales et illégitimes. Les Koglwéogo doivent cesser de violer les droits de l’Homme ». C’est ainsi que le DRPN Daniel Zoungrana a introduit son propos sur la police de proximité et les droits de l’Homme.

Toutes ces communications ont été suivies par des échanges, souvent très houleux. Et c’est avec le sentiment d’avoir pu faire passer son message que le DRPN Zoungrana et son staff ont quitté Seytenga. Le samedi 26 novembre 2016, ce fut au tour de la commune rurale de Sampelga de recevoir l’équipe composée des commissaires François Sawadogo, Commissaire Central de Police de Dori, son adjoint Valentin Kaboré et de l’Adjudant-chef Major Ousmane Boyéna, Commandant de la Brigade de Recherches, représentant le Commandant du Groupement de Gendarmerie de Dori. Accueillis par Mamoudou Tindano, le maire de Sampelga et Cheick Alassane Kirakoya, le préfet du département de Sampelga, les commissaires et le major ont livré et expliqué leur message face à une trentaine de participants.

Le lundi 28 novembre 2016, ce fut au tour des communes rurales de Bani, de Falagountou et de Gorgadji de recevoir des équipes dépêchées par le DRPN Zoungrana. Et le mardi 29 novembre 2016, les Koglwéogo et les groupes agissant dans le domaine de l’élevage et communément appelés Rouga de la commune urbaine de Dori étaient face à l’équipe de la Direction régionale de la Police nationale du Sahel dans la salle de rencontres de l’INERA de Dori. A l’instar de la province du Séno, les provinces de l’Oudalan, du Yagha et du Soum se sont livrées aux mêmes exercices. Ces tournées d’échanges et d’explications ont été rendues possibles grâce à un appui reçu du Royaume du Danemark, a confié le DRPN Daniel Zoungrana, satisfait du langage de vérité qui a entouré ces rencontres. Et le message est passé car les Koglwéogo se sont engagés à « se mettre dans les rangs ». Et à chaque étape, les numéros verts de la sécurité ont été rappelés aux participants. Il s’agit du 10 10 ; du 16 et du 17.

 

Hama Hamidou DICKO

 

 


Comments
  • KOGLWEOGO n’est ni la police ni la gendarmerie pour notre securité .
    Si un voleur devient juge kel bne jugemnt va t-il faire dvant cè ennemis ?

    5 décembre 2016

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