HomeA la uneMOUVEMENT D’HUMEUR A KOSYAM : Des jeunes demandent la dissolution du RSP

MOUVEMENT D’HUMEUR A KOSYAM : Des jeunes demandent la dissolution du RSP


Hier 4 février 2015, suite à une rumeur qui faisait état de la présence du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, chez le Mogho Naaba, parce que le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) lui aurait demandé de démissionner, des citoyens se sont réunis devant la cour royale. Pour eux, le RSP ne doit pas perturber le processus de la transition en cours ; mieux, il doit être dissous.

Il était 14h30 mn quand nous partions chez le Mogho Naaba, hier 4 février 2015, pour constater de visu ce qui s’y tramait, après la rumeur qui faisait état d’une grogne au sein du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). En effet, le Conseil des ministres qui devait se tenir, n’a pas eu lieu. De source officielle, le report du Conseil des ministres était dû au fait que la plupart des ministres avaient un agenda chargé. Mais, dans le même temps, il nous est parvenu que le Conseil n’a pas pu se tenir, parce que le RSP était en grogne et aurait demandé la démission du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida. Ce dernier se serait alors refugié chez le Mogho Naaba. En parcourant la ville, un calme apparent régnait et les Ouagalais vaquaient à leurs occupations quotidiennes. Mais, une fois chez le Mogho Naaba, l’ambiance était tout autre. Des jeunes étaient venus soutenir le Premier ministre. Pour eux, en effet, le RSP ne peut exiger quoi que ce soit en cette période, et cette revendication n’est rien d’autre qu’une manière de mettre à mal la transition en cours au Burkina. C’est pour cette raison qu’ils ont décidé de manifester encore une fois, pour demander la dissolution du RSP. Dans la foulée, certains leaders de la société civile ont fait leur apparition. Il s’agit notamment de Hervé Ouattara et de Aziz Sana du Bloc 21. Mais nul ne pouvait dire avec certitude que le Premier ministre était réellement présent sur les lieux. En tout cas, le rythme des entrées et sorties des véhicules chez l’empereur des Mossé n’était pas habituel.

La dissolution du RSP demandée

Las d’attendre, les jeunes ont décidé, de concert avec des responsables de la société civile, de se regrouper à la place de la Révolution pour manifester leur mécontentement. Vers 15h 30 mn, les manifestants, en provenance du palais du Mogho Naaba, ont fait leur entrée à la place de la Révolution à grands coups de klaxons, visiblement remontés contre le RSP dont ils exigent la dissolution immédiate. Ils ont ensuite bloqué la voie à hauteur de la BCEAO, perturbant sérieusement la circulation, avant de la rouvrir et se rassembler à la place de la Révolution. Aux environs de 16h 30, ils ont été rejoints par Hervé Ouattara et Aziz Sana, tous deux membres du Conseil national de transition (CNT). «Nous demandons à la population de se retrouver demain (ndlr : aujourd’hui 5 février), massivement, à la place de la Révolution à partir de 8h », a-t-il lancé à l’endroit du public présent. Et d’expliquer que la situation actuelle est la résultante de manigances de groupes de personnes qui travaillent à déstabiliser le Burkina Faso. A l’en croire, les ennemis du Burkina sont encore plus proches qu’avant et ces derniers sont en train de travailler de façon souterraine à déstabiliser notre pays, pour des intérêts personnels. «Le problème du RSP se pose aujourd’hui et d’aucuns estiment que c’est un problème militaire. Mais cette situation peut porter atteinte à la transition et à tout le peuple burkinabè», a-t-il ajouté. Selon lui, travailler à faire échouer la transition est le souhait de plus d’un, et ces derniers veulent «arrêter le président du Faso et le Premier ministre et recommencer tout à zéro». S’ils y arrivent, a poursuivi Hervé Ouattara, c’est parti pour le chaos dans ce pays et Dieu seul sait quand est-ce que cela va s’arrêter. «En venant, mettez-vous en tête que si les conditions exigent qu’on libère définitivement ce pays, nous allons le faire », a-t-il conclu sous les acclamations de la foule.

Adama SIGUE et Thierry Sami SOU

ENCADRE

Boureima Diallo

« Nous pensons que c’est la zizanie que le RSP veut semer au Burkina Faso ; il ne veut pas la tenue des élections. Je demande donc à tous les jeunes, partout au Burkina, qui aiment le pays et qui veulent la paix, de sortir dire non au RSP. Qu’il laisse Isaac Zida et Michel Kafando terminer la transition. »

Massourou Guiro, Sankariste

« Notre peuple a besoin de respect »

« Nous avons entendu qu’il y a eu un mouvement d’humeur à Kosyam et Isaac Zida s’est retrouvé chez le Mogho Naaba. Nous nous sommes donc regroupés ici pour le soutenir et nous allons le soutenir jusqu’au bout de la transition. J’ai même dit que nous devrions sortir toutes les deux semaines pour soutenir la transition. Nous ne pouvons pas faire l’insurrection et ne pas assumer nos responsabilités. Nous ne voulons pas qu’on tue encore un Burkinabè. Il est temps que les gens prennent conscience que le pays nous appartient tous et pour cela, nous devrons travailler pour ce pays. S’il y a des gens qui veulent mettre le pays à feu et à sang, nous serons là pour le défendre. Nous allons marcher et nous allons dénoncer ce qui ne va pas. Notre peuple a besoin de respect. Nous avons choisi des gens pour gérer notre transition ; donc, laissez-les finir leur travail. Si quelqu’un veut le pouvoir, qu’il attende les élections pour se présenter, mais que nul ne vienne perturber notre transition. »

Hervé Ouattara du CAR

« Le CDP s’est reconstitué et avec l’aide du RSP, il veut bousculer la transition »

« Il paraît que le lieutenant-colonel Kéré revendique sa nomination et le colonel qui a organisé la sortie de Blaise Compaoré vers la Côte d’Ivoire revendique aussi sa nomination à la tête d’une structure. Mais nous disons que ce pays n’appartient pas aux militaires. S’il y a un compromis entre le Premier ministre et le RSP, cela n’engage que les militaires. Mais qu’on ne dérange pas la quiétude des populations. C’est une situation que nous voyions venir, depuis le début. Nous avons même essayé d’alerter la population burkinabè, avec la sortie manquée du Bloc 21. Aujourd’hui, les gens veulent nous faire comprendre que sans Blaise Compaoré, le pays est ingouvernable. Personnellement, j’ai rencontré le général Diendéré
à l’hôtel Laico. Ce matin, dès les premières heures, j’étais ici (Ndlr : chez le Mogho Naaba). Nous ne sommes pas contre l’inclusion mais nous disons que depuis un moment, le CDP s’est reconstitué et avec l’aide du RSP, il veut bousculer la transition. Tout ce qu’ils veulent aujourd’hui, c’est démettre le président et le Premier ministre, afin de faire monter d’autres personnes. C’est une chose que le peuple ne va pas tolérer. La manière dont on a libéré notre pays les 30 et 31 octobre passés, c’est de cette manière que nous allons libérer le pays une fois de plus. C’est pourquoi nous demandons à la jeunesse de ce pays de ne pas se laisser distraire, car notre détermination n’est plus à démontrer. Nous demandons à la jeunesse de rester mobilisée à partir de ce soir, et même s’il faut dormir chez Zida, on va le faire. Nous disons à tous ceux qui pensent que c’est parce qu’ils ont des armes qu’ils peuvent venir à bout de ce peuple, qu’ils ont menti. Ceux qui pensent aussi qu’à partir de la Côte d’Ivoire, ils peuvent déstabiliser le pays, ont menti également. Nous allons leur montrer que c’est le peuple burkinabè qui dirige ce pays jusqu’à présent. Quand nous avons rencontré le général Diendéré, il a survolé les choses et a demandé à savoir si le CAR se portait bien. Mais nous savons que c’est lui qui tire les ficelles. Depuis hier, nous avons cherché à comprendre ce qui se trame dans notre pays. Et ce n’est pas aujourd’hui que cela a commencé, car depuis la Côte d’Ivoire, des gens ont financé des manifestations dans ce pays, avec pour objectif de déstabiliser le pays, mais nous n’allons pas tolérer cela. C’est la raison pour laquelle nous demandons à tous les jeunes patriotes de se mobiliser dans les quartiers. Prenez ce que vous pouvez prendre avec vous, car si on nous attaque, nous allons riposter. Ils pensent que nous sommes faibles, mais à partir de ce soir, nous allons prendre notre destin en main. Nous sommes en train de voir les autres mouvements de la société civile pour qu’on fasse un mouvement unique. Nous allons dire, dans les médias, à quel moment la mobilisation va se faire. »

Propos recueillis par Adama SIGUE


Comments
  • RSP et CDP sont des fils de putes apatrides. Il faut les museler tous. Qu’ils se détrompent car ils ne pourront pas mettre le chaos dans ce pays.

    5 février 2015
  • Peuple du Burkina Faso, pourquoi ne pas mettre en garde Allassane Ouattara,s’il croit qu’il a pu financer une rébellion en Côte d’Ivoire avec l’aide de Compaoré Blaise c’est pas chez nous qu’il pourra aider Compaoré Blaise à revenir au pouvoir.Honte à Allassane Ouattara et à son clan.Monsieur ZIDA les gens comme Gilbert Diendéré,Sanou Salia,Koné Leonce,Koanda Assami sont à balayer de scène politique Burkinabè.

    6 février 2015
  • je suis burkinabè et militant du CDP je reste militant du CDP,je soutien tous les militaires du Burkina,ainsi que la Gendarmerie et la Police,Zida est venu au pouvoir comment avec l’aide du RSP,au détriment de Traoré Honoré,chef d’état Major de l’armée ou était les OSC,pour demander la légalité du grade,je suis dessus des OSC,infiltén par le PCRV,en perde de vitesse,OSC=ZIda PCRV= ZIdaM 21 = Zida Balai siteyen=ZIda,les maisons incendiées,vous allée le, payer chers dans ce pays

    6 février 2015
  • les militaires qui compose la RSP doivent savoir qu’ils peuvent servir partout au Burkina. Ils constituent une armée pour défendre l’ensemble du territoire burkinabé et non du président. la RSP doit etre dissout si l’on veut la quiétude dans ce pays.

    6 février 2015
  • ZERO mobilisation à l’adresse des OSC, sauf une que je respecte, le Balai Citoyen. Après l’insurrection nombreux sont les OSC, qui se vantent de leur popularité et de leur très déterminant et/ou sans elles le Blaiso serait toujours à Kosyam. Cette race de vautour, de sangsue aillent au-delà de leur capacité d’animer des conférences de presse. Cette race nouvelle d’animateur de conférences de presse, cette race nouvelle des théories à la limite des condescendances de la morale des mouvements/associations, se greffera et se transformera à des monstres des incontrôlés de la nation à coup sûre, si rien est fait. Aujourd’hui, l’inventaire des associations et mouvement de toutes tendances confondues collera à chaque village ou secteur au minimum trois entités de la société par village ou secteur. Quand nous parlions de corruption au Burkina Faso, nous occulte facilement les OSC, or, le nid de la corruption au Burkina Faso passe en lieu par les OSC; tout le circuit institutionnel national et international regorge les véritables rapaces de la cupidité.
    Revenons à nos moutons, qu’aujourd’hui nous suspectons des influences internes et externes à la crise au seun du RSP, autant, nous suspectons une gérance par procuration de certaines formations politiques en vogues au regard de la conduite des affaires gouvernementales à tous les niveaux. Nous avions été très satisfait de la position de l’Eglise catholique par rapport à une transition juste et équitable, et ce y compris les élections à venir. Que cela froisse les regards, à l’allure dans la conduite de la transition n’est équitable. Une chose est sûre, tant que l’équité n’est pas respecter, tant que le RSP ne change pas d’existence: il n’aura point d’élections, et hier s’installera de manière très pérenne. Pour le vote des Burkinabé de l’extérieur, nous pensions à un mauvais foie des acteurs de la transition et des politiques. Un, l’inscription sur les listes électorales est libre et volontaire.
    Deux, les documents devants servirent pour la votation de 2015 soit la CNIB et le Passeport.
    Si toutes fois la documentation pour le vote de nos compatriotes vivant hors du pays est consensuelle, nous pensions que la faisabilité de la votation sera plus aisée à l’extérieur du pays qu’à l’intérieur du pays.
    Nous nous répétons: tant que les règles de la transition et des élections à venir ne sont pas consensuelles et équitables, il n’y aura point d’élection. Le débat de la participation du vote de tous les Burkinabé est clos belle lurette, là, où il peut y avoir débat, c’est la faisabilité dans un esprit de la transparence.

    6 février 2015
  • on ne sera pas utilisable vous les responsable des mouvement plu question. d ‘injecte des salle mot dans no tete.

    7 février 2015

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