HomeA la unePERE BERNARD NANA, VICAIRE DE LA PAROISSE SAINT CAMILLE DE DAGNOEN: « Tuer une femme, c’est tuer toute la société »

PERE BERNARD NANA, VICAIRE DE LA PAROISSE SAINT CAMILLE DE DAGNOEN: « Tuer une femme, c’est tuer toute la société »


Le temps du rosaire est un moment de prière qui permet aux fidèles chrétiens catholiques, de méditer sur les vingt moments essentiels de la vie de Jésus, liés à la Sainte Vierge Marie. Comment le chrétien catholique doit-il vivre ce temps ? Quelles sont les grâces particulières que celui-ci reçoit en respectant ce temps ? Quelle place occupe la Vierge Marie dans l’Eglise catholique ? Ce sont, entre autres, les questions auxquelles a bien voulu répondre le Père Bernard Nana, vicaire de la paroisse Saint Camille de Dagnoen, Chapelain émérite et d’honneur des sanctuaires Notre Dame de Lourdes/France, le 19 octobre 2015 à Ouagadougou. Lisez plutôt !

 

Le pays : Qu’est-ce que le Rosaire et quelle est sa place dans la religion catholique?

Bernard Nana : La prière du rosaire telle que nous la connaissons aujourd’hui, a été élaborée au fil des siècles. Le Rosaire est une forme de prière qui permet de méditer sur les vingt moments essentiels de la vie de Jésus. Lesquels événements sont liés à sa Mère, la Sainte Vierge Marie. Cette prière permet de contempler, d’admirer la vie de Jésus et les moments les plus importants liés à la vie de la femme qui lui a donné la vie sur terre, Marie. Avec le prêtre français Guy Gilbert, on pourrait dire que le Rosaire est « un merveilleux Album de famille. Il passe de la joie à la souffrance et se termine par une lumière éblouissante » qu’est la Résurrection. C’est la prière des gens pauvres de cœur, humbles et simples qui ont du prix aux yeux de Dieu. Cette prière nous permet de nous plonger dans un océan d’amour qui porte notre humanité et la dynamise dans un climat d’élévation. Elle peut être récitée partout: en marchant, en voiture, dans une file indienne, en se reposant, en s’endormant… Seul, entre amis, en famille ou en communauté de fidèles, la prière du Rosaire nous permet d’entrer en communion avec Dieu de façon continue. Elle fixe notre attention et nous invite à contempler Jésus avec et par Marie, qui, du reste, nous invite à prier son Fils.

L’instrument qui permet de prier le Rosaire de façon plus aisée, est le chapelet ou le dizainier. Le Rosaire comprend, en fait, quatre chapelets. Un chapelet comporte cinq dizaines de la prière du “Je vous salue, Marie”. On peut le réciter sur un jour ou plusieurs. Il commence par un signe de croix et par le “Je crois en Dieu”, le symbole de la foi catholique. C’est l’héritage du contenu de la foi véhiculé par la Tradition chrétienne depuis les premiers disciples de Jésus. Avant chaque dizaine de chapelet, il est récité le “Notre Père“, prière enseignée et recommandée par Jésus. Dix “Je vous salue, Marie” sont récités à la suite du “Notre Père”. Le “Notre Père” et la dizaine de “Je vous salue, Marie” sont précédés de l’évocation d’un des vingt mystères du Rosaire selon un ordre établi. La série de dizaines (Une évocation d’un mystère, un “Notre Père” et un “Je vous salue, Marie”) se termine par le “Gloire au Père”.

 

Quels sont les vingt mystères du rosaire ?

 

Les vingt mystères du rosaire sont notamment :

– Les mystères joyeux

L’Annonciation / l’Ange Gabriel qui annonce à Marie qu’elle sera la Mère du Sauveur Jésus…

La Visitation/ La visite de Marie à sa cousine Elisabeth, la mère du prophète Jean-Baptiste.

La nativité/ La naissance de l’enfant Jésus

La présentation de Jésus au Temple

Le recouvrement/ Jésus, à 12 ans, perdu et retrouvé au Temple de Jérusalem

– Les mystères lumineux

Le baptême de Jésus dans le Jourdain

Les noces de Cana

L’annonce du Royaume de Dieu

La transfiguration

L’institution de l’Eucharistie

– Les mystères douloureux

L’Agonie de Jésus dans le Jardin des Oliviers

La Flagellation de Jésus

Le Couronnement d’épines

Le Portement de la croix

La Crucifixion et la mort de Jésus

– Les mystères glorieux

La Résurrection de Jésus

L’Ascension de Jésus au Ciel

La Descente du Saint-Esprit

L’Assomption de la Sainte Vierge Marie au Ciel

Le Couronnement de Marie, Reine du ciel et de la terre.

Tous ces mystères trouvent leur fondement essentiellement dans la Bible, Parole de Dieu et dans la dévotion populaire à travers le temps au sein du peuple chrétien.

Quelle place le Rosaire occupe-t-il dans la religion catholique ?

Après toutes les formes de prières entrant dans le cadre du culte de latrie ou d’adoration réservé exclusivement à Dieu seul qui est Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit), la prière du Rosaire a une place de choix parmi toutes les prières de dévotion aux mystères de la Vie de Jésus et de sa Mère la Très Sainte Vierge Marie. Au regard de son importance, de nombreux Papes l’ont recommandée:

Le pape Sixte IV (1414-1484) consacre par une bulle l’importance du Rosaire. Une bulle étant un document officiel du pape. Et jadis prière de dévotion de laïcs et religieux illettrés, le Rosaire devient officiellement une prière d’Eglise. En 1569, le pape Saint Pie V, dominicain, recommanda solennellement la récitation du Rosaire, laquelle prière aurait attiré de nombreuses grâces pour l’Eglise. Le pape Grégoire XIII (1502-1585) prescrivit de célébrer une fête du Saint Rosaire dans les églises qui possèdent une chapelle ou un autel sous l’invocation de Notre-Dame du Rosaire. Le pape Clément XI (1649-1721) a étendu la fête du Rosaire à l’Eglise universelle, suite à des victoires obtenues par l’intercession de Notre Dame du Rosaire sur des envahisseurs du monde chrétien. Les nombreuses apparitions de la Sainte Vierge Marie avec un chapelet à la main dans l’espace et le temps, ont donné un cachet spécial d’authenticité à cette forme de prière. A cela s’ajoutent les messages à proprement parler des apparitions authentifiés par la Sainte Eglise catholique. Ces messages invitent entre autres à la prière du Rosaire. Il y a par exemple les apparitions de Notre Dame Rue du Bac à Paris en 1830 avec Sainte Catherine Labouré. Il y a aussi Notre Dame de la Salette (1846) et Lourdes (1858) que je connais très bien pour avoir servi dans les sanctuaires pendant trois ans. Enfin il y a Pontmain (1871) et Notre Dame de Fatima au Portugal (1917) pour ne citer que ces exemples d’apparitions. Ce clin d’oeil du Ciel a contribué à encourager et à soutenir le regard que porte l’Eglise catholique sur la prière du Rosaire en tant que bien spirituel de grande valeur. Enfin, elles sont nombreuses les personnes individuelles et les communautés qui ont fait une expérience de l’efficacité de cette prière dans leur vie. Pour elles, le Rosaire est un trésor inestimable pour la qualité de nos rapports avec Dieu et notre prochain sur terre, dans les combats de tous les jours et dans la vie de l’au-delà.

« Le mois d’octobre, durant lequel on prie particulièrement la Vierge, est appelé le mois du Rosaire »

Pourquoi c’est au mois d’octobre que le Rosaire se récite?

En 1571, les Turcs décident d’envahir l’Italie et de faire de Rome une ville musulmane. Le Pape demande alors aux chrétiens de réciter la prière du Rosaire tandis que la défense militaire s’organise avec les princes chrétiens de l’époque. Face à l’avancée turque qui menaçait l’Europe chrétienne, le Pape Pie V, (223e Pape de 1566 à 1572) engagea l’Eglise entière à la prière du Rosaire pour demander le secours divin. Le 7 octobre 1571, les Turcs sont battus au cours de la bataille de Lépante. Si cette victoire est imputée à la supériorité technique écrasante de la flotte navale de la chrétienté sur celle des Turcs, le Pape attribua également cette victoire décisive à la dévotion de Notre Dame du Rosaire. Il ordonna donc que chaque année, on gardera en mémoire cette journée de 7 octobre, sous le nom de Sainte-Marie de la Victoire.

Le Pape Grégoire XIII, successeur de Pie V en 1572, prescrivit de célébrer la fête du saint Rosaire le 1er dimanche d’octobre dans toutes les Eglises qui possédaient une chapelle ou un autel dédié à Notre-Dame du Rosaire.

Deux nouvelles victoires sur les Turcs attribuées à l’intercession de Notre-Dame du Saint Rosaire (Vienne en 1683 et Belgrade en 1716) permirent d’étendre la fête du saint Rosaire à l’Eglise universelle sous le Pape Clément XI (1649-1721).

Le Pape Léon XIII en 1883, décréta solennellement au sujet du mois d’octobre en ces mots: “Nous désirons que spécialement le mois d’octobre de cette année soit consacré entièrement à la Sainte Reine du Rosaire […] qu’on célèbre solennellement par des services spéciaux et splendides les offices du rosaire. […] Qu’ainsi donc, à partir du premier jour du mois d’octobre jusqu’au 2 novembre […] on récite cinq dizaines du rosaire en y ajoutant les Litanies […]. Nous désirons qu’en même temps l’on dise la messe et l’on expose le saint Sacrement...”[1]

Depuis, le mois d’octobre, durant lequel on prie particulièrement la Vierge, est appelé le mois du Rosaire tout comme le mois de mai est considéré dans l’Eglise comme le mois de la Sainte Vierge Marie.

La Vierge Marie occupe-t-elle une place particulière dans le catholicisme?

Très affirmatif. La Vierge Marie occupe une place de choix dans le monde et pas seulement dans le catholicisme. Dans le monde, la Vierge Marie est appelée la Nouvelle Eve. Il faudrait voir en Ève (la première femme au monde), un personnage mythique représentant la toute première humanité féminine, qui est une lecture religieuse de la création dans la Bible. Dieu a créé l’homme différemment par rapport à la femme. L’homme est créé en harmonie avec le monde qu’il a à dominer. Créé avec la poussière de la terre, il fait corps avec le monde qui est autour de lui, en harmonie naturelle et il est chargé précisément de le dominer et non la femme. L’homme, en effet, donne un nom aux animaux, aux plantes…, il humanise le monde. Quand bien même il aurait reçu le souffle divin, il est incapable d’aimer. Il ne sait pas ce que c’est que l’amour. Le Créateur prend alors le meilleur de l’homme, pas la poussière, mais du côté du cœur de l’homme (siège de l’amour), pour en faire la femme (Ève) pour qu’elle soit éducatrice de l’homme en amour. La finalité de la femme est donc d’être sentinelle de l’invisible, gardienne et éducatrice de l’essentiel qu’est l’amour. L’homme domine le monde et protège la femme caractérisée par une sensibilité et une vulnérabilité plus importantes. La première femme a succombé à un interdit et ce fut la première faute qui a entraîné la chute de l’humanité. Elle a été tentée par le Diable, nous dit la Bible, et elle a succombé en entraînant Adam, son époux. Ce n’est pas anodin le choix du Diable sur la femme et non l’homme. Détruire la femme, c’est détruire une civilisation et porter du même coup atteinte à toute la civilisation. Pour la civilisation et l’amour, on ne peut pas se passer de la femme. Et ce n’est pas pour rien que l’Eglise se méfie et combat toutes les idéologies qui, sous le couvert d’une libération et d’une promotion de la femme, l’attaquent, l’agressent et l’avilissent comme l’a fait le Diable dans le livre de la Genèse. A la fin du 3ème chapitre de la Genèse, Adam nomme Ève la Vivante parce qu’elle est la mère de tous les vivants. La femme qui donne la vie est source de l’amour et c’est pour cela qu’elle doit être protégée. Tuer une femme, c’est tuer toute la société. Ève a donc échoué à sa mission…, et du coup, l’histoire de la chute de la première humanité nous sera révélée depuis cette faute du premier couple éponyme.

Mais Dieu, dans sa miséricorde infinie, n’a pas abandonné l’humanité à son triste sort après sa désobéissance à sa loi. Dieu a promis de sauver cette humanité par une autre femme. Cette femme, c’est Marie, une fille d’Israël, la Nouvelle Ève. Elle sera, par sa vie donnée pour que s’accomplisse le plan de Dieu, celle par qui le Salut est entré dans le monde.

On ne peut pas faire une lecture théologique des rapports des humains avec la divinité suprême (DIEU) sans chercher à comprendre cette approche religieuse de la création des Hommes. Toutes les 3 grandes religions qui se disent “révélées” à savoir le judaïsme, le christianisme et l’islam puisent énormément dans cette lecture qu’ont faite les Hébreux dans leur Histoire. A la différence de Ève, la Vierge Marie acceptera la volonté de Dieu et la mettra en pratique. Cette réponse de Marie nous a valu Noël, la venue de Dieu parmi les hommes pour leur montrer le chemin définitif de la vraie vie, de l’amour et la destinée ultime du monde. On pourrait dire sans se tromper que la Vierge Marie réconcilie la femme et toute femme dans sa vraie place et vocation au monde. Elle est la première image parfaite du concept genre, à la mode aujourd’hui.

L’Eglise catholique médite et accueille la personne de la très Sainte Vierge Marie telle qu’Elle nous a été présentée par les Saintes Ecritures (Ancien et Nouveau Testament). Ses attributs sont connus et leurs significations pour les croyants sont sans appel: Mère de Dieu; Mère du Sauveur du Monde; Mère de l’Eglise de son Fils; Modèle achevé du croyant, Médiatrice auprès de son Fils au nom de la mission de ce même Fils, Femme unique au monde, Immaculée conçue, Secours des pécheurs, Modèle de vie donnée à Dieu et d’engagement, etc.

Après le culte d’adoration (Latrie) réservé à la TRINITE, l’Eglise consacre un culte de dulie aux anges, aux saints et saintes qui sont des amis de Dieu en raison de leur témoignage de vie de foi. A la Sainte Vierge Marie, les fidèles chrétiens catholiques sont invités à lui réserver un culte d’hyper dulie au nom de ce qu’elle est pour le monde, sa place dans l’Histoire du Salut du Monde et pour sa personnalité exceptionnelle : Mère du Sauveur, Mère de Jésus le Christ. Aucun être humain dans la Bible ou en dehors de la Bible n’a aussi collaboré avec Dieu comme cette fille d’Israël. Le superlatif “hyper” qui qualifie le culte de dulie réservé aux créatures, a tout son sens dans la foi des chrétiens catholiques. Aucune lecture théologique digne de ce nom de la Bible, ne peut sauter à saut-de-mouton le rôle inestimable et indéniable de la Vierge Marie dans notre histoire humaine et religieuse. Aucune exégèse, aucune lecture complète de la Bible ne peut réduire la femme qui a conçu dans sa chair Jésus, Fils de Dieu, et qui l’a mis au monde, l’a allaité, nourri, éduqué, protégé… à n’importe quelle femme des villes et campagnes de nos cinq continents. Jamais!

Remarquons que dans le Coran, livre saint de l’islam, un statut important est accordé à la Vierge Marie, mère du prophète Jésus. Selon l’islam, Marie est la plus parfaite des femmes de tous les temps. Aucune femme dans le Coran ne reçoit autant d’attention qu’elle. Elle fait partie des huit (8) personnes dont une des 114 sourates du Coran porte le nom. C’est la sourate 19 intitulée “Maryam“. La 3ème sourate s’intitule “Imran” qui serait le nom du père de Marie. Sous réserve de vérification, Marie serait la seule femme dont le nom figure dans le Coran. Le prophète Mohamed lui-même a dit: “Les meilleurs femmes du monde sont au nombre de quatre: Marie, fille d’Imran, Aasiyah (épouse de pharaon), Khadeejah (épouse de Mohammed le prophète) et Fatimah (fille du prophète) (Al-Tirmidhi).

Qu’est-ce que les Fidèles doivent faire exactement pendant le temps du rosaire?

Ils sont invités à prier Dieu à travers la récitation du Rosaire, méditant les Mystères de Jésus et les faits liés à la vie de Marie sa mère. D’autres prières sont à réciter, chantées comme la litanie de la Vierge Marie. Méditer ou contempler une réalité sacrée, c’est vouloir s’identifier, se nourrir du sacré pour que sa vie soit transformée en Dieu. Avec Marie, les croyants sont à la quête des grâces pouvant concourir efficacement à leur croissance humaine, morale, spirituelle et religieuse pour devenir véritablement enfants de Dieu. Et tout enfant de Dieu est un bon citoyen, un vrai être politique au service du bien commun dans la société. La forme et le contenu, l’animation du rosaire sont laissés à l’initiative des pasteurs de l’Eglise, des communautés paroissiales, des familles et des individus.

Pour les fidèles qui n’ont pas le temps les soirs pour participer aux prières du rosaire, quelle est la conduite à tenir?

Celui qui ne peut pas prier le rosaire avec sa communauté dans les quartiers, les Eglises paroissiales, entre autres, peut le faire en famille, avec des amis ou seul, là où il est et où il peut et quand il le veut. Un principe directeur sera la volonté de prier tout en ayant en esprit le bien-fondé du Rosaire pour le salut de son âme, sa relation à Dieu et aux autres.

« Une autre forme de prière superstitieuse est la confiance dans l’emploi purement mécanique d’objets religieux»

Quelles sont les grâces qu’un chrétien peut obtenir en observant les prières du rosaire?

C’est Dieu seul qui connaît la grâce qu’Il peut et veut accorder à ses enfants qui le prient avec sincérité de cœur. Notre devoir de croyants est de veiller à la qualité de notre prière. Pour cet effet, la prière doit être faite avec Foi. Au-delà des formules, la prière peut se porter sur une vérité divine, la présence de Dieu et sur Dieu Lui-même. Il nous revient de prier aussi dans l’Espérance. Il s’agit de prier avec confiance, abandon et persévérance. Enfin, nous sommes invités à prier dans la Charité. C’est cet amour qui fonde entre Dieu et les croyants le dialogue le plus direct et profond.

Par ailleurs, l’Eglise invite ses fidèles à se distancer du culte superstitieux du vrai Dieu. Les pratiques de piété décriées dans ce culte, consistent à y voir une force quasi infaillible, magique. Concrètement, le superstitieux fait plus confiance dans le nombre et la forme de prière ou des rites. Il se sent assuré d’être exaucé non pas en vertu de la bonté de Dieu fidèle en ses promesses, mais en raison de l’accomplissement exact d’une formule. C’est la dévotion des mots, des nombres et des formules, condamnée par Jésus Lui-même quand Il nous dit dans l’Evangile: “Dans vos prières, ne rabâchez pas comme les païens: ils s’imaginent qu’en parlant beaucoup, ils se feront mieux écouter. N’allez pas faire comme eux; car votre Père sait bien ce qu’il vous faut, avant que vous le lui demandiez” Mt 6, 7-8.

Une autre forme de prière superstitieuse est la confiance dans l’emploi purement mécanique d’objets religieux. Le désordre ici se trouve dans le fait d’espérer l’efficacité de cette pratique à cause de l’objet matériel lui-même, en négligeant le fait que l’objet doit engendrer un appel intérieur à Dieu.

Ceci dit, Rome a approuvé en 1895 les promesses de la Très Sainte Vierge aux dévots du Rosaire. Ces promesses sont: grand signe de prédestination; voir ses prières exaucées; secours et assistance face au mal pour ceux qui propageront le culte du Rosaire; besoins satisfaits; conversion de son cœur de pécheur; réconfort et lumière au moment de la mort; protection spéciale; une arme puissante contre l’enfer et un bouclier impénétrable contre les assauts de l’ennemi pour ceux qui prêchent le Rosaire; croître en grâce et devenir digne de la vie éternelle; des grâces de choix; lumière/liberté et plénitude de grâces pour ceux qui chantent les louanges du Rosaire; mourir en état de grâce sacramentelle; délivrance des âmes du purgatoire; jouissance d’une grande gloire dans le Ciel.

Interview réalisée par Valérie TIANHOUN

 


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