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PERIODE ELECTORALE AU BURKINA


Une délégation du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a été reçue, le 21 juillet 2020, par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Elle a remis au chef de l’Etat,  le rapport d’activités 2019 du HCRUN et échangé sur un certain nombre de préoccupations dont la non-violence pendant la campagne électorale à venir.

 

Le rapport d’activités du HCRUN de l’année 2019 du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN), a été remis au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le 21 juillet 2020 au palais présidentiel. Ce fut l’occasion pour la délégation conduite par le président du HCRUN, Bazomboué Léandre Bassolé, d’échanger avec le locataire du palais de Kosyam des préoccupations du moment. Parmi elles, la période électorale qui s’annonce. En effet, a-t-il expliqué à l’issue de l’audience, il peut y avoir des écarts de langage pendant la campagne électorale si rien n’est fait. « Nous souhaitons que la période électorale soit un moment de paix, que les élections soient une opportunité de débat d’idées,  une opportunité de confrontation de programmes. Que ceux qui vont aller solliciter les suffrages des Burkinabè se battent autour de ces programmes. Qu’à aucun moment, leurs attitudes, que ce soit en parole, en actes qui sont posés, n’incitent à la violence, à des débordements qui peuvent amener notre population à la confrontation. La seule confrontation qui vaille, doit être celle des idées et des programmes », a indiqué Léandre Bassolé.

 

Des tournées dans les différentes régions

 

A l’en croire, toute violence pourrait être de nature à compromettre le processus de réconciliation nationale, puisque le Burkina Faso fait face à beaucoup de défis que ses fils et filles doivent relever afin de consolider la cohésion sociale qui touche le vivre-ensemble, le processus de réconciliation.  « Nous voulons lancer cet appel afin que pendant cette période, chacun soit un agent de paix à travers la campagne électorale », a-t-il dit. Ce tête-à-tête avec le chef de l’Etat, a également permis à la délégation du HCRUN de relever les préoccupations auxquelles l’institution est confrontée. Selon Bazomboué Léandre Bassolé, il s’agit des préoccupations liées à la conduite de la mission du HCRUN, à savoir la réconciliation nationale. Pour ce faire, l’institution a effectué des tournées dans les différentes régions du pays et recueilli les avis des notabilités coutumières. « Nous avons recueilli leurs propres approches et leurs visions de ce que doit représenter la réconciliation nationale pour nous permettre, au stade où nous en sommes, d’aller à la finalisation de propositions fortes dans lesquelles le Burkina Faso, dans son entièreté, va se retrouver », a déclaré le président du HCRUN.

En rappel, le HCRUN a pour mission de mettre en œuvre les recommandations formulées par la sous-commission Vérité, Justice et Réconciliation nationale de la Commission de réconciliation nationale et des réformes, mise en place par la Transition, au lendemain de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Il vise à contribuer à la création de conditions favorables à la réconciliation et à l’unité nationale, à la cohésion sociale, gage de paix et de stabilité pour un développement durable. Il mène des activités de sensibilisation et d’information des populations sur ses missions et son fonctionnement. L’institution est chargée, entre autres, d’assurer le traitement des 5 065 dossiers déjà enregistrés et des dossiers en cours d’enregistrement pour y apporter des solutions appropriées, de rechercher et situer les responsabilités de crimes et toutes violations graves des droits humains à caractère politique, non encore élucidés de 1960 à 2015,  de proposer toute suite susceptible de contribuer à guérir ou à soulager les traumatismes subis par les victimes ou ayants droit, notamment en veillant au traitement des réclamations et en décidant des modalités de réparation des victimes et ayants droit ; à la restitution des biens injustement dépossédés et à la réparation des biens détruits ; à l’indemnisation des victimes et ayants droit des violences en politique ; à la mise en œuvre des réhabilitations qui sont ordonnées et à la mise en œuvre des mesures de réintégration et de réinsertion sociale qui sont ordonnées. Il est composé de 21 membres désignés dont 7 membres désignés par le président du Faso, 7 autres membres désignés par le Premier ministre et 7 membres désignés par le président de l’organe législatif.

 

Issa SIGUIRE

 

 


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