HomeOmbre et lumièrePNDES : Les PTF sont réticents à le financer, selon Pascal Zaïda

PNDES : Les PTF sont réticents à le financer, selon Pascal Zaïda


Les partenaires techniques et financiers sont réticents quant au financement du Programme national de développement économique et social (PNDES). C’est ce qu’a affirmé le Cadre d’expression pour la démocratie (CED), le 2 septembre 2016 dans la salle de conférences du Conseil régional du centre, à Ouagadougou. C’était lors d’un point de presse pour se prononcer sur la situation économique et sociopolitique du pays.

 

Pour le financement du Programme national de développement économique et social (PNDES), la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) ont posé des conditions au gouvernement burkinabè. Cette affirmation émane de Pascal Zaïda, coordonnateur national du Cadre d’expression pour la démocratie (CED). C’était le 2 septembre dernier. Pour Pascal Zaïda, la réaction du président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, qui a demandé à l’exécutif d’apprendre « à dire non au FMI et à la BM », s’est faite en connaissance de cause. « Il était déjà au courant de la position de ces institutions. (…). Et si nos autorités ont le courage, qu’elles disent la vérité aux Burkinabè », a-t-il martelé, invitant les sceptiques à vérifier ses dires. Pour lui, la remise en cause des accords qui lient le Burkina Faso aux Partenaires techniques et financiers (PTF) risque de compromettre les conclusions de la table ronde des bailleurs de fonds pour le financement du PNDES, si ce n’est déjà fait.

Parlant des conditions posées par ces institutions financières, Pascal Zaïda a, entre autres, évoqué la violation des droits humains au « pays des Hommes intègres ». A titre illustratif, le coordonnateur national du CED a notamment cité « l’exclusion, le fait que des détenus politiques sont restés 6 mois sans être entendus par un juge, l’immixtion du politique dans le dossier lié au putsch du 15 septembre 2015 ».

Soulignant que c’est uniquement dans les Etats communistes et non dans les Etats de droit que l’on parle de prisonniers politique, Pascal Zaïda a confié que « de la Transition à nos jours, on a tout vu ». Pour lui, il ne fait aucun doute que les investisseurs ne s’engageront pas dans un pays où les valeurs humaines ne sont pas respectées.

Et de plaider pour la libération des détenus politiques, de même que le retour des exilés suite aux évènements politiques. « Des actes qui, à n’en point douter, permettront de contribuer effectivement à l’effort de la construction socio-économique de notre nation, et le président du Faso en est conscient et est donc interpellé », a ajouté Pascal Zaïda.

En cette période post insurrectionnelle, a-t-il poursuivi, doublée d’un retour à l’Etat de droit, s’il est vrai que les défis majeurs pour notre peuple s’expriment en termes de justice, d’emploi, de bonne gouvernance, de restauration de l’autorité de l’Etat, de sécurité, de relance économique, il n’en demeure pas moins que la réconciliation et l’unité nationale restent des préoccupations majeures. Cette dernière, devrait être un des piliers du pouvoir, selon Pascal Zaïda  et ses camarades qui appellent les Burkinabè à se parler.  Pour ce faire, le CED entend entreprendre des actions dans les jours à venir. Des audiences avec les chancelleries, les PTF, les autorités coutumières, religieuses et politiques sont notamment prévues. Aussi, le CED entend faire un plaidoyer auprès des chefs d’Etat de la CEDEAO et saisir la Commission des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations unies pour le respect des droits de l’Homme au Burkina Faso.

 

Thierry Sami SOU

 

 


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