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PREMIERES JOURNEES PARLEMENTAIRES DE L’UPC : La lutte contre l’insécurité à l’ordre du jour


L’Hôtel Pacific de Kaya a abrité les 14 et 15 mars 2016, les premières journées parlementaires de l’ Union pour le progrès et le changement (UPC), sous le thème : « Problématique de la recrudescence de l’insécurité au Burkina Faso : contribution du parlementaire à l’opérationnalisation d’un dispositif optimal de sécurité ». Ces journées ont connu la présence des représentants des autres groupes parlementaires invités, et trois groupes d’auto-défense venus de la Sissili, du Ziro et du Sanmatenga.

 

« Problématique de la recrudescence de l’insécurité au Burkina Faso : Contribution du parlementaire à l’opérationnalisation d’un dispositif optimal de sécurité », c’est sur ce thème que le président du groupe parlementaire, l’honorable Alitou Ido et les députés de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) ont planché, avec pour objectif de proposer des solutions pour la recherche de la sécurité intérieure du pays. Dès leur arrivée à Kaya le 14 mars 2016 dans l’après-midi, les honorables députés ont rendu une visite de courtoisie aux autorités coutumières et religieuses.

L’ouverture officielle est intervenue le 15 mars 2016 à partir de 9h. Présidée par le 1er vice-président, l’honorable député Dénis Nikiéma, elle a été ponctuée par cinq (5) allocutions, notamment le mot de bienvenue prononcé par l’Honorable député Mathias Ouédraogo de l’UPC, suivi de celui des représentants des autres groupes parlementaires, ainsi que le président Alitou Ido.

Dans son intervention, le député Rasmané Daniel Sawadogo, du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a salué cette chaîne de solidarité et cet esprit de collaboration entre groupes parlementaires. « En ces temps marqués par le souci quasi quotidien de sécurité au niveau individuel et collectif, nous ne pouvons nous empêcher de saluer le choix du thème de vos journées. Mon groupe parlementaire sait compter sur vos travaux pour proposer des solutions idoines à la question sécuritaire qui, si elle n’est pas résolue, risque de freiner l’élan de développement de notre cher pays ».

Le représentant du groupe parlementaire, Mouvement du peuple pour le progrès » (MPP), s’est réjoui de l’invitation qui honore l’ensemble des députés du MPP et démontre à souhait qu’opposition et majorité travaillent tous pour le bonheur du peuple. « Votre thème est pertinent et complètement en phase avec les réalités du Burkina Faso. Je suis persuadé que vos travaux aboutiront à un résultat fécond au bénéfice de tous », a-t-il laissé entendre.

Pour le représentant du groupe parlementaire « Paix – justice et réconciliation nationale » (PJRN).  « Le thème de vos présentes journées, sa pertinence, n’est plus à démontrer, dans un contexte où le terrorisme à multiples facettes frappe et tue tous azimuts, où le grand banditisme dérange, inquiète et perturbe la paix sociale, et où l’incivisme est devenu une forme de gestion populaire des affaires publiques, voire de négation de l’autorité de l’Etat. Il est donc d’actualité et vient à point nommé ».

Dans son allocution, l’honorable député Alitou Ido a fait remarquer que l’insécurité constitue un obstacle au développement, et que l’Etat a le devoir d’assurer la sécurité « des personnes et des biens. C’est pour venir en aide au gouvernement à travers la critique constructive et susciter des contributions du parlementaire à la lutte contre l’insécurité par une amélioration conséquente de la participation communautaire et un contrôle parlementaire que nous ouvrons les présentes journées ».

Après la cérémonie d’ouverture, deux (2) communications, suivies de débats, ont  été animées par monsieur Gansonré, Consultant en Police de proximité et de El Hadj Issaka Tiendrébéogo, Gendarme à la retraite. Ces éminents conférenciers ont abordé le thème dans son ensemble et proposé des pistes de solutions.

Dans la première communication, monsieur Gansonré entend informer les parlementaires sur le dispositif de la participation communautaire en vue de susciter en eux des réflexions et des prises de positions pour une plus grande efficacité de l’offre sécuritaire au Burkina Faso, à travers les points suivants :

 

Menaces et défis sécuritaires du Burkina Faso ;

– Les Axes stratégiques de la sécurité intérieure ;

– La police de proximité ou participation communautaire ;

– Quelques attentes vis-à-vis du parlementaire.

 

Il a terminé son propos en déclinant neuf (9) principes de la police de proximité.

Dans la 2e Communication, Issaka Tiendrébéogo a salué la participation des populations en vue d’enrayer les menaces et relever les défis sécuritaires du Burkina. Pour lui, il s’agit d’un sujet d’actualité, en ce sens que la formation des groupes d’auto-défense Communément appelés « Koglwéogo », est la bienvenue. L’Etat seul ne pouvant pas assurer la sécurité des personnes et des biens. La population qui vit dans l’insécurité s’est dotée d’une police de proximité.

Avec des chiffres à l’appui, il a montré l’ampleur du phénomène et déclaré que les  Koglwéogo  sont un mal nécessaire pour le pays.

L’Etat gagnerait à les associer à la gestion sécuritaire du pays, à les encadrer juridiquement en vue de réduire les barrières entre les forces de sécurité et la population. Il est revenu sur un certain nombre de documents nécessaires pour la prévention et le maintien de la paix et de la sécurité intérieure.

Il faut faire en sorte que là où il y a un poste de police qu’il n’y ait plus de gendarmerie, et reprendre les meilleures méthodes et les pratiques de terrain abandonnées. Les témoignages des  Koglwéogo  du Sanmatenga, du Ziro et de la Sissili sont venus renforcer la conviction des uns et des autres sur le bien-fondé de leurs actions.

Les débats, les travaux de groupes suivis de restitution, la lecture du rapport général, des motions de remerciement et des recommandations ont mis fin à la cérémonie.

 

Célestin SAWADOGO (Correspondant)

 

 


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