PRESIDENCE DE LA FBF : Bertrand Kaboré affiche ses ambitions
Dans la perspective des élections à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF) courant novembre prochain, une candidature vient de se dévoiler. C’est celle de Bertrand Kaboré, ex- secrétaire général de la FBF, qui a fait cette annonce le samedi 24 septembre 2016.
« Ma candidature à la présidence de la FBF est une candidature seine et honnête qui entre en droite ligne avec mon cursus dans le domaine du football. Par conséquent, elle n’est dirigée contre aucun groupe, encore moins contre l’intérêt personnel de qui que ce soit ». Une annonce faite par Bertrand Kaboré, ex-secrétaire général de la FBF (NDLR : il a démissionné le 15 septembre 2016), le 24 septembre dernier à Ouagadougou. C’était lors d’une conférence de presse au cours de laquelle, il a fait preuve de sérénité en se montrant imperturbable et logique dans ses propos. En faisant acte de candidature, quelques jours après sa démission, Bertrand Kaboré a tenu à préciser que ce n’était pas planifié. Il relève que parfois, les vicissitudes de la vie peuvent entraîner des conséquences incalculables et conduire à des appels et à des prises de décisions inattendues. Ainsi, en allant à la conquête du fauteuil présidentiel de la maison ocre du football burkinabè à Ouaga 2000, Bertrand Kaboré fait savoir qu’il a la capacité nécessaire pour servir honorablement le sport roi au Burkina Faso. Il avoue le dire en toute humilité pour avoir été joueur, entraîneur, dirigeant de club, président de la Ligue du Centre de football, secrétaire général de la FBF, membre de la commission média de la CAF, commissaire de match international.
Revenant sur la question de sa démission, Bertrand Kaboré indique qu’il a été contraint de le faire parce que les conditions de travail n’étaient plus celles qui avaient été définies lors de son engagement en tant que secrétaire général. Pour lui, il s’agissait de ne pas gêner le bon fonctionnement de la structure fédérale. Et après avoir rendu le tablier, il avait une obligation morale de retourner vers les partenaires qui lui avaient fait confiance en 2012, pour leur expliquer les raisons de sa démission. Mais Bertrand Kaboré a tenu à reconnaître qu’il fait aussi partie du bilan de l’actuel comité exécutif de la FBF, tout en relevant que les objectifs ont été souvent déviés. Et il n’a pas manqué de déclarer qu’en 2012, il a été le principal artisan de la candidature du colonel Sita Sangaré et a été le concepteur du programme de celui-ci, de même que son directeur de campagne. Pour le candidat à la présidence de la FBF, le travail n’a pas été fait jusqu’au bout. Sur le sujet du car des Etalons qui n’a jamais fonctionné, il a été direct en disant que le secrétaire général de la FBF n’a jamais été associé à tout ce qui relève de la gestion financière de l’institution et a toujours été tenu à l’écart. A ce niveau, il souligne n’avoir aucun souci à se faire et que des personnes mieux que lui peuvent dire ce qui s’est passé sur l’achat du fameux car des Etalons qui continue de faire trop de bruits. Mais, y a-t-il un problème entre Sita Sangaré et Bertrand Kaboré ? Ce dernier réagit en relevant qu’il n’y a aucun problème entre eux mais, dit-il, c’est une question de vision dans la gestion du football. Et à ce sujet, il affirme avoir une vision, une expérience, un savoir-faire et un carnet relationnel qu’il voudrait mettre à la disposition du football burkinabè. C’est dans ce sans que Bertrand Kaboré sollicite la confiance des acteurs du sport roi pour conduire des réformes à même d’entraîner un changement dans la gestion des affaires du football. Prenant un exemple, il évoque l’échec du comité exécutif dans la politique de la relève. Et d’ajouter que ce bureau fédéral n’a jamais permis au Burkina Faso de prend part à une CAN des cadets ni des juniors et pourtant, les Etalons y étaient régulièrement présents auparavant et ont même remporté la CAN des cadets, en 2011. Et pour tout ce qui se passe, le candidat Bertrand Kaboré fait savoir que toute fédération , qui a des ambitions et veut être prise au sérieux, doit se doter de dirigeants expérimentés, disponibles, accessibles et capables de gérer avec transparence les moyens mis à leur disposition. Il souhaite que la campagne qui s’annonce puisse se dérouler dans un esprit de fair-play et dans la courtoisie.
Antoine BATTIONO