PRESIDENTIELLE 2015 : L’UPC met en place une unité anti-fraude dans chaque province
En vue de lutter contre la fraude électorale, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a installé 45 commissaires provinciaux de campagne, dans la matinée du 16 mai 2015 à Ouagadougou. C’était en présence du président du parti, Zéphirin Diabré.
Une unité d’élite composée de 45 commissaires dont une femme issus des 45 provinces du Burkina. C’est l’arme redoutable dont s’est dotée l’UPC pour lutter contre la fraude aux scrutins à venir. Installés dans la matinée du 16 mai dernier par le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, ces commissaires auront pour mission fondamentale de veiller au bon déroulement des élections à venir. Selon le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, ces commissaires, dont la mission commence avant et se poursuit après les élections, ont été installés au regard de l’amère expérience qu’a vécue le parti aux échéances électorales de 2012 dans le Kadiogo. «Quand un voleur entre par votre fenêtre une fois, c’est qu’il a pu bien monter son plan. Mais s’il revient une deuxième fois, c’est que c’est la faute du propriétaire de la maison», a-t-il imagé, après avoir soutenu que la fraude fait partie de l’histoire politique et électorale du Burkina. C’est pourquoi il a invité les 45 commissaires provinciaux, qui doivent à leur tour choisir des représentants du parti dans leurs communes respectives, à plus de vigilance et de sérénité. « Mettez d’abord des gens qui sont engagés, incorruptibles, difficiles à influencer. Mettez des gens qui connaissent les textes et qui sont capables de les interpréter », a-t-il lancé aux commissaires.
« Il n’y aura plus de tuk guili »
Embouchant la même trompette, le directeur national de campagne de l’UPC, Nathanaël Ouédraogo, a expliqué que ces 45 commissaires auront entre autres pour mission de former les représentants du parti dans les bureaux de vote. Ces représentants, a-t-il poursuivi, seront présents dans les bureaux de vote dès l’ouverture, et ce jusqu’à la clôture en s’assurant que les scrutins se sont déroulés dans la transparence. Autres tâches et pas des moindres de ces représentants, récupérer tous les procès-verbaux qui seront transmis au niveau national par un système sécurisé, tout en supervisant les compilations dans les centres de compilation installés par la Commission électorale nationale indépendante(CENI) dans les communes. « Avec ces commissaires, il n’y aura plus de tuk guili (NDLR : remporter 100% des voix en mooré). Avec ces commissaires, les caïlcédrats ne vont plus voter », a-t-il assuré. En vue de mieux préparer ces commissaires de campagne à être efficaces sur le terrain, une formation sur les textes électoraux et juridiques en vigueur au Burkina leur a été dispensée.
Mamouda TANKOANO
