HomeBaromètrePROCLAMATION DES RESULTATS DU BEPC : La F-SYNTER a brillé par son absence

PROCLAMATION DES RESULTATS DU BEPC : La F-SYNTER a brillé par son absence


Les quatre jurys du BEPC de la ville de Boulsa ont tour à tour proclamé leurs résultats dans  la soirée du 9 juin 2016. En dépit de la situation qui prévaut  entre le Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) et le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA), les résultats ont été communiqués aux candidats sans les correcteurs militants de la F-SYNTER  qui devraient vérifier leurs notes selon les textes régissant l’examen du BEPC.

 

C’est dans la soirée du 9 juin 2016 que les résultats du BEPC ont été proclamés dans les quatre jurys que compte la ville de Boulsa dans le Namentenga. Nous avons fait le constat  dans la matinée du  10 juin 2016 et dans les différents jurys ; les candidats y étaient présents, qui pour une attestation d’admission, qui pour un relevé de note. Tout semblait se poursuivre normalement au moment où nous quittions les lieux.

Les militants de la F-SYNTER de la ville ont tenu mordicus à leur décision de ne pas participer à la suite des examens sans la restauration de leurs camarades des Cascades dans leurs droits. Ils ont donc décidé de suspendre leur participation à la suite des examens du BEPC, bien que le plus gros du boulot ait été déjà fait, à savoir la correction des épreuves. Ces militants voulaient par cet acte, selon les responsables syndicaux de la localité, amener l’autorité à pencher son regard sur la situation qui perdure dans la région des Cascades et dont l’issue tarde à se dégager. « Restituer les salaires de nos camarades injustement punis, arrêter la procédure de sanction disciplinaire prise par le ministère et arrêter les abus d’autorité sur les enseignants, c’est ce que nous demandons », nous a confié un responsable du syndicat sur place. Plusieurs questions nous taraudent l’esprit : est-ce une décision du nouveau pouvoir de refuser tout dialogue avec le syndicat ? Est-ce sous le couvert de la restauration de l’autorité de l’Etat que le dialogue est rompu ? Qu’à cela ne tienne, nous pensons que refuser tout dialogue avec un syndicat dans le Burkina nouveau post-insurrectionnel peut être un choix aux antipodes de la bonne gouvernance et de la démocratie. Selon un des responsables syndicaaux que nous avons joint sur place, le ministère aurait refusé toute rencontre avec le bureau national de la F-SYNTER, de surcroît, il informe l’opinion sur sa page facebook que tout se passe bien sur l’ensemble du territoire.

Nous pensons qu’en pareille circonstance, la recherche de l’apaisement doit prévaloir sur la volonté souvent personnelle de montrer jusqu’où on peut aller. « Nous sommes surpris de la réaction de ce nouveau pouvoir face aux différents problèmes qui se présentent. Nous avons marché pour le changement et maintenant on nous traite pire qu’avant ; ils auraient cherché à comprendre le problème au moins. Je suis révolté car nous reculons », a lancé un militant. L’autorité de l’Etat doit-elle prévaloir sur le droit des citoyens ? Nous pensons que non ! C’est seulement lorsque le citoyen se met en porte-à-faux avec les règles de l’Etat de droit qu’il doit être sanctionné. La recherche d’un climat de paix doit être le quotidien de tous les Burkinabè épris de paix et de justice. Nous devons donc travailler de concert pour la construction de notre chère patrie.

 

  1. Jonas SALOU

(Correspondant)

 

 


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