HomeA la uneQUALIFICATION DES ETALONS ET ELIMINATION DES PANTHERES : Paulo Duarte se frotte les mains, l’opposition gabonaise aussi

QUALIFICATION DES ETALONS ET ELIMINATION DES PANTHERES : Paulo Duarte se frotte les mains, l’opposition gabonaise aussi


Au sortir des matchs de la troisième journée de la poule A de la CAN 2017, les Etalons du Burkina ont obtenu leur qualification pour les quarts de finale, à l’issue d’un match épique livré contre les Djurtus de la Guinée-Bissau battus sur le score de deux buts à zéro. C’était le 22 janvier dernier à Franceville, au Gabon. Pour sa première victoire en phase finale de Coupe d’Afrique des nations, Paulo Duarte aura frappé un grand coup non seulement en qualifiant les Etalons pour les quarts de finale de la compétition, mais aussi en terminant à la première place de son groupe, devant les Lions indomptables du Cameroun et le pays organisateur, le Gabon, dans une poule où ils étaient loin d’être les favoris. De quoi clouer le bec à tous ceux qui ne vendaient pas cher sa peau et qui ne voyaient pas d’un bon œil son retour à la tête de l’Equipe fanion du Burkina. En tout cas, avec cette qualification de son équipe, Paulo Duarte a montré qu’il a de la ressource. D’autant plus que tout au long de cette phase de poule, les Etalons ont toujours gardé leur destin entre leurs sabots. C’est dire si cette qualification, ils la doivent à eux-mêmes, pour avoir su tirer leur épingle du jeu, dans un groupe serré où même le petit poucet bissau-guinéen a fait mieux que se défendre. C’est donc à juste titre que le technicien portugais peut être fier de la performance de ses poulains. Et il ne serait pas exagéré de dire qu’il a déjà, d’une certaine façon, gagné sa CAN. En tout cas, cette prestation du Onze national tranche déjà avec celle de la précédente campagne où nos équins s’étaient tirés avec un zéro pointé, et étaient revenus au bercail, la queue entre les pattes. Toutefois, il y a lieu de garder la tête froide et ne pas trop s’enflammer, car la route pour la finale reste encore longue et parsemée d’embûches. En outre, la compétition entre dans une phase de matchs à élimination directe, où aucune erreur n’est plus désormais permise, sous peine de plier bagages et dire adieu à la compétition.

L’élimination prématurée des Panthères sonne comme un échec du pays d’Ali Bongo

Cela dit, en terminant premiers de leur groupe, les Etalons qui ont su éviter le Sénégal qui s’affiche comme l’un des favoris de la compétition, seront opposés en quart de finale à la Tunisie de Henri Kasperszak, qui est aussi en train de monter en puissance. Une autre affiche qui ne manquera certainement pas de piquant. Mais le rêve est permis. En attendant, Paulo Duarte peut donc se frotter les mains, mais l’opposition gabonaise aussi. Elle dont on pourrait dire qu’elle a vu ses vœux exaucés, par l’élimination précoce de leur équipe nationale, en raison de son contentieux électoral avec le président Ali Bongo Ondimba. Nul doute qu’une bonne prestation des Panthères aurait profité au  chef de l’Etat gabonais en rupture de ban avec beaucoup de se compatriotes. Malheureusement, les relents de son élection controversée semblent avoir pris le pas sur la compétition.  Et l’on ne peut pas dire que les supporters gabonais étaient unis derrière leur équipe. Au contraire, au vu du comportement du douzième homme, il y a lieu de croire que bien des Gabonais souhaitaient même l’élimination de leur équipe nationale, comme pour faire payer à Ali Bongo, son hold-up électoral d’août dernier. En tout cas, pour son ultime match, le Gabon  n’a pas su se débarrasser du Cameroun à qui un nul aura suffi pour passer au second tour. Quand on sait que depuis 1994, le pays organisateur n’est jamais passé à la trappe des matches de poule, l’élimination prématurée des Panthères sonne comme un échec du pays d’Ali Bongo, qui aura ainsi raté sa CAN. Comment pouvait-il en être autrement, au regard du déficit de soutien voire de l’hostilité ambiante vis-à-vis des Panthères et de la préparation approximative de l’équipe hôte du tournoi ? En effet, non seulement Aubameyang et ses camarades n’ont pas véritablement bénéficié de tout le soutien dont ils étaient en droit de s’attendre de la part de leur public, mais aussi il y a à redire sur la préparation même de l’équipe, qui était visiblement insuffisante pour espérer jouer les premiers rôles dans cette compétition.  Le Gabon s’étant même payé le luxe de changer d’entraîneur, à quelques semaines de l’ouverture du tournoi. Reste maintenant à espérer que son élimination n’impactera pas négativement la suite de la compétition. Il appartient donc aux équipes restantes d’offrir un spectacle à la hauteur de l’événement, pour faire plaisir aux amoureux du ballon rond afin que le football reprenne ses droits dans une compétition où la politique politicienne n’a pas droit de cité.

Outélé KEITA


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