RAPPORT « AFRICA’S PULSE » : La Banque mondiale note une réduction de la pauvreté
La Banque mondiale a, par vidéoconférence, présenté aux Hommes de médias de 6 pays africains, son dernier rapport semestriel, le 5 octobre 2015. Ce rapport dénommé « Africa’s pulse », fait état des tendances et des dernières données économiques de l’Afrique subsaharienne. « Africa’s pulse » fait également des recommandations aux différents Etats pour booster leurs économies.
Le rapport « Africa’s pulse », dans sa dernière édition, note une réduction de la pauvreté en Afrique subsaharienne. Cette réduction de la pauvreté a été plus rapide que les prévisions qui avaient été faites avec un taux de prévalence qui est passé de 56% en 1990 à 43% en 2012. Selon « Africa’s pulse », rapport présenté à la presse le 5 octobre dernier, la population africaine a vu ses conditions de vie s’améliorer, notamment à travers l’accès aux soins de santé et à l’éducation. Mais, même si le rapport de la Banque mondiale fait état d’une réduction notable de la pauvreté, le taux de croissance, quant à lui, a connu une baisse. En 2015 également, la croissance en Afrique sera plus faible que la moyenne de 6,5% constatée au cours de la période 2003-2008. Elle pourra même être inférieure à 4,5%, taux enregistré suite à la crise financière mondiale entre 2009 et 2014, avant de faire un rebond, selon la Banque mondiale, pour atteindre 4,8% en 2017. Selon le rapport « Africa’s pulse », ce ralentissement de la croissance s’explique par la chute brutale des cours des matières premières comme le pétrole, l’or et le coton. « La baisse généralisée des cours des matières premières s’explique par une offre abondante et une demande mondiale faible », souligne le rapport. A cela s’ajoute certains facteurs exogènes dont le ralentissement de l’économie chinoise et le durcissement des conditions financières au niveau mondial. En dehors de ce cas général, « Africa’s pulse » fait remarquer que certains pays continueront d’afficher une croissance robuste du fait des investissements dans les secteurs extractif, énergique, de transport et dans la consommation des ménages. Cette croissance devrait atteindre au moins 7% entre 2015 et 2017. Mais quid du rapport entre la croissance globale et l’augmentation des conditions de vie des populations à la base ? A ce propos, Mariam Diop, économiste pays du bureau de la Banque mondiale au Burkina a fait remarquer que pour que la croissance ait un impact réel sur les ménages, il faudra qu’elle soit inclusive, donc émaner de tous les secteurs de production que sont le primaire, le secondaire et le tertiaire. Par ailleurs, les experts de la Banque mondiale ont aussi indiqué que les crises sociopolitiques impactent négativement sur la croissance des différents pays.
Adama SIGUE
Propositions de réformes d’ « Afraica’s pulse » pour la croissance économique des Etats
Les gouvernements doivent entreprendre, dans l’urgence, des réformes structurelles pour lever les freins internes à la croissance. Il faudra investir dans de nouvelles capacités de production électrique, mieux gérer les sécheresses et leurs conséquences sur l’hydroélectricité, moderniser les entreprises publiques de distribution et inciter davantage les entreprises à investir pour permettre au secteur électrique d’être plus résilient. Les Etats doivent aussi accroître leurs recettes fiscales, améliorer le consentement à l’impôt et l’efficacité de leurs dépenses afin de dégager des marges de manœuvre budgétaires.
Source : Dossier de p