HomeBaromètreRECOURS SUR LES ELECTIONS PARTIELLES : L’UPC déboutée

RECOURS SUR LES ELECTIONS PARTIELLES : L’UPC déboutée


Le Conseil d’Etat a statué le mardi 4 avril 2017 sur l’affaire qui oppose le parti de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). A l’annonce du verdict, le parti de Zéphirin Diabré a été débouté. Il faut rappeler qu’à l’annonce de la reprise des élections municipales dans certaines localités dont particulièrement celle de Bouroum-Bouroum, prévues pour le 28 mai prochain, l’UPC a introduit un recours contre l’arrêté de la CENI qui ouvrait les élections à tous les acteurs. Au sortir de la salle d’audience où le Conseil d’Etat a rejeté la requête de l’UPC parce qu’étant mal fondée, c’est un avocat de l’UPC, Me Séraphin Somé, qui a exprimé un sentiment de grande déception pour deux choses. La première, affirme Me Séraphin Somé, est qu’il a vu un Conseil d’Etat qui avait rendu deux décisions similaires l’année passée, suite à sa saisine par des citoyens concernant les affaires des localités de Bouroum- Bouroum et Zogoré. Pour la première localité, le Conseil d’Etat avait invalidé les listes du MPP et seule l’UPC pouvait être en lice. En ce qui concerne Zogoré, le Conseil d’Etat avait autorisé la CECI de la localité à recevoir les listes du MPP. A partir du moment où les élections n’ont pas pu se tenir à bonne date en 2016 et qu’elles ont été reportées à cette année 2017 pour des raisons de sécurité, l’avocat de l’UPC estime que les acteurs habilités à compétir, devraient être ceux qui étaient en lice l’année passée. Pour Me Séraphin Somé, le même Conseil d’Etat a marché sur ses propres décisions. Et selon lui, si le Burkina doit marcher ainsi, on en tirera les conséquences et ce qui est grave pour le conseil de l’UPC, c’est que si des gens arrivent à saccager des CECI, à empêcher que des élections se tiennent et qu’une année après, ils peuvent prendre part aux élections pour qu’il y ait la paix sociale, cela signifie qu’on ne pourra plus appliquer la loi au Burkina Faso. Pour Me Séraphin Somé, c’est une décision qui n’honore pas le Conseil d’Etat. Me Frédéric Minoungou, avocat de la CENI s’étant refusé à tout commentaire, Boubacar Bouda, commissaire à la CENI, s’est prononcé en relevant que son institution se réjouit de la décision prise par le Conseil d’Etat.

 

A.B   


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