HomeA la uneREMIS DANDJINOU A PROPOS DU SIT-IN DE LA CS-MEF : « Ceux qui doivent être sanctionnés, le seront »

REMIS DANDJINOU A PROPOS DU SIT-IN DE LA CS-MEF : « Ceux qui doivent être sanctionnés, le seront »


 

 

Le gouvernement a tenu sa deuxième conférence de presse le vendredi 25 mai  dernier. Etaient invités à ce rendez-vous, trois ministres : Rémis Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication et des relations avec le Parlement, porte-parole du Gouvernement ; Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal, ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille et Bessolé René Bagoro, ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique. Ce dernier n’a pas répondu à l’invitation. Plusieurs sujets ont été abordés, dont la décision du Conseil des ministres de relever deux agents du ministère des Finances de leur fonction.

 

« Sont relevées de leur fonction les personnes dont les noms suivent : Monsieur Kiendrébéogo Koudtibo, Mle 19 753 P, Inspecteur des impôts, précédemment Directeur du Centre Ouaga 5 ; Monsieur Kyelèm K. Jean Paul, Mle 208 057 W, Administrateur des services financiers, précédemment Directeur des statistiques sectorielles ». Voilà ce  qu’on peut lire dans le rapport du Conseil des ministres du jeudi 24 mai 2018. Ces personnes, en service au ministère de l’Economie, des finances et du développement, ont été relevées de leur fonction par leur ministre de tutelle. Nous avons cherché à connaître les raisons d’une telle décision auprès de Rémis Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication, des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement. C’était à l’occasion de la deuxième conférence de presse du gouvernement, qui s’est tenue le vendredi 25 mai 2018 aux Archives nationales. « Ils n’ont pas été révoqués, ils ont été relevés de leur fonction. La nomination reste le pouvoir discrétionnaire du ministre. S’il ne veut pas de quelqu’un, il l’enlève, il n’a pas de justification à donner. Il le dira en Conseil des ministres, à ses collaborateurs », a indiqué le ministre de la Communication. Et ce, face à des journalistes dont certains pensent que la sanction à l’encontre de ces deux cadres de l’administration des Finances est liée au mouvement de grève des agents du MINEFID. Justement, à propos des mouvements sociaux, le porte-parole du gouvernement a rappelé que « ça fait deux ans et demi que nous sommes en grève ». « A un moment donné, il faut qu’on se demande ce que nous recherchons au final, car comme le dit le chef de l’Etat, on ne peut partager que ce que nous avons produit. Nous espérons que la conférence sur les rémunérations pourra apaiser ou calmer la situation dans les prochains mois », a-t-il ajouté. Cette situation semble faire jaser l’Exécutif. Du moins, c’est l’interprétation que l’on fait des propos du ministre de la communication. Interrogé au passage sur l’avis du Conseil d’Etat sur la tenue des sit-in, le ministre Dandjinou a réagi en ces termes : « Le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction au plan administratif, a pris une décision et nous allons l’appliquer. Après le renvoi des réquisitions, on fait des constats. Ce n’est pas une bagarre avec quelqu’un. Ceux qui doivent être sanctionnés, le seront. Il n’y a pas de privilège pour qui que ce soit ».

Appel à la solidarité pour les familles des personnes victimes de la violence terroriste

 

La seconde invitée à ce point du gouvernement, se nomme Hélène Marie Laurence Ilboudo, ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la famille. Deux sujets étaient à l’ordre du jour. Il s’agit du lancement du projet filets sociaux et la tenue du forum national des personnes vivant avec un handicap. Pour le premier point, le ministre a fait constater que l’objectif du projet Filets sociaux est d’« accroître l’accès des ménages pauvres et vulnérables aux filets sociaux et d’établir les fondements d’un système adaptatif de filets sociaux au Burkina Faso ». D’après les informations communiquées aux journalistes, ce projet, dont les activités opérationnelles ont débuté en janvier 2015, a permis d’enregistrer près de 15 000 bénéficiaires dans la région du Nord, 4 968 bénéficiaires au titre de la région du Centre-Ouest, 33 000 bénéficiaires dans cette région de l’Est et 19 000 pour le Centre-Est. Dans cette perspective, le gouvernement entend mettre ce projet à l’échelle, notamment à l’ensemble des régions du pays pour accroître le nombre des bénéficiaires.  En attendant, l’appui financier trimestriel est de 30 000 F CFA pour les ménages de moins de cinq enfants et 40 000 F CFA pour les ménages de six enfants et plus. A terme, 114 500 ménages, soit environ 800 000 individus, devraient bénéficier des transferts monétaires pour mener des activités génératrices de revenus (AGR).Le prochain  forum national des personnes vivant avec un handicap va regrouper près de 1 000 personnes handicapées, avec un budget prévisionnel de 106 777 220 millions de F CFA. Placé sous le thème « autonomisation sociale et économique des personnes handicapées : Etat des lieux et perspectives », le forum national des personnes handicapées se veut un cadre de réflexion, avec les acteurs au niveau national, sur la question de l’inclusion effective des personnes handicapées au Burkina Faso. Selon le ministre, ce rendez-vous répond à une promesse du président Roch Marc Christian Kaboré et comprend trois principaux actes : un dialogue direct entre les personnes handicapées et le chef de l’Etat, l’organisation de fora régionaux et un appel à projets pour le financement de 2 325 projets individuels (200 000 F CFA /projet) au profit des personnes handicapées.Hélène Marie Laurence Ilboudo, ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, a ouvert une parenthèse sur la prise en charge des familles des personnes victimes des violences terroristes au Burkina Faso. Le ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille dispose d’un dispositif d’appui à ces familles, qu’elles soient du côté civil ou militaire. Hélène Marie Laurence Ilboudo a lancé un appel à la solidarité de toute la Nation envers les familles des victimes du terrorisme.

Michel NANA

 

Légende :

 

1- Hélène Marie Laurence Ilboudo et Rémis Fulgance Dandjinou ont animé ce point de presse du gouvernement

 

2- Les journalistes étaient au rendez-vous

 

Les cibles du projet Filets sociaux

 

Les cibles du projet sont les ménages pauvres et vulnérables avec des enfants de moins de 15 ans, des femmes enceintes, des mères allaitantes ainsi que les ménages affectés ou vulnérables aux chocs et à l’insécurité alimentaire. Le nombre total des ménages bénéficiaires des transferts monétaires pendant la durée de vie du projet est estimé à 114 500. Mais ce nombre pourrait évoluer. La répartition des ménages bénéficiaires selon les régions est la suivante :

– Région du Nord (Yatenga, Zondoma, Lorum et Passoré) : 24 500 ménages ;

– Région de l’Est (Gourma, Kompienga et Tapoa) : 33 000 ménages ;

– Région du Centre- Est (Boulgou et Koulpelogo) : 19 000 ménages ;

– Région du Centre- Ouest (Boulkiemdé et Sanguié) : 13 000 ménages ;

– Région du Sahel (Séno, Yagha, Oudalan et Soum) : 10 000 ménages ;

– Région de la boucle du Mouhoun (Nayala et Sourou) : 10 000 ménages ;

– Région du Centre-Nord (Bam) : 5 000 ménages.

Source : press-book


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