HomeOmbre et lumièreRENFORCEMENT DE LA BONNE GOUVERNANCE : Bientôt un code d’éthique et de déontologie pour 3 ministères

RENFORCEMENT DE LA BONNE GOUVERNANCE : Bientôt un code d’éthique et de déontologie pour 3 ministères


Les ministères de la Culture et du tourisme (MCT), du Développement de l’économie numérique et des postes (MDENP) et celui de la Promotion de la femme et du genre (MPFG) entendent renforcer la pratique de la bonne gouvernance en leur sein. Pour ce faire, un code d’éthique et de déontologie propre à chaque département sera adopté à l’issue d’un atelier de validation qui interviendra du 24 au 26 juin 2015. La cérémonie de lancement dudit atelier a eu lieu le 22 juin dernier, à Ouagadougou dans les locaux du ministère de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale (MFPTSS).

Promouvoir la bonne gouvernance administrative et doter l’administration publique d’une référence en matière de transparence, de professionnalisme et d’éthique; c’est l’objectif visé par le gouvernement burkinabè. Et cela, le ministère en charge de la Culture et du tourisme, le ministère du Développement de l’économie numérique et des postes et celui de la Promotion de la femme et du genre entendent s’y mettre également, à travers l’adoption d’un code d’éthique et de déontologie. Les avant-projets de ce code, réalisés par le Secrétariat permanent de la Politique nationale de bonne gouvernance (SP/PNBG) avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) seront soumis à examen au cours d’un atelier de validation, du 24 au 26 juin 2015 à Ziniaré. Cet atelier qui réunira des techniciens des ministères concernés, des acteurs de la promotion de la bonne gouvernance et les partenaires techniques et financiers, permettra aux participants de découvrir les documents, de faire des observations et d’y apporter des amendements afin qu’ils répondent au mieux à l’environnement de leur mise en œuvre et favorisent la culture de la bonne gouvernance dans ces différentes administrations. Intervenue le 22 juin dernier et présidée par le SG du MFPTSS, Koudbi Sinaré, la cérémonie de lancement de l’atelier a été l’occasion pour les premiers responsables du ministère en charge de la Fonction publique, accompagnés des PTF, de rappeler aux acteurs le contexte d’élaboration des codes et la portée qu’ils peuvent avoir pour la mise en place effective d’une gouvernance vertueuse dans les ministères. En effet, pour le SG du MFPTSS, le contexte est caractérisé par des exigences de plus en plus fortes du peuple burkinabè attaché aux valeurs et principes d’équité, de justice et de transparence dans la gestion des affaires publiques. Pour satisfaire à ces exigences, a-t-il poursuivi, les agents publics doivent nécessairement changer de comportement et cela requiert le recours à des outils de gestion adaptés, notamment les codes d’éthique et de déontologie. Car, pour lui, ces codes sont des instruments consensuels de transformation du management, de la gestion publique et des références en matière de promotion de bonne gouvernance dans l’administration publique. Aussi, a rappelé Koudbi Sinaré, ces codes ont été recommandés par l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat (ASCE) afin d’éviter les crises et favoriser la transparence. L’adoption et la mise en pratique de ces textes régissant le comportement des agents revêtent donc, à son sens, une importance majeure. Tout en saluant les efforts des acteurs, des personnes ressources et la collaboration institutionnelle qui a permis l’élaboration des avant-projets, il a invité les participants à l’atelier à s’investir pour apporter des propositions pertinentes pour leur amélioration.

Adama SIGUE

 

Dieudonné Kini, Responsable de l’équipe en charge de la gouvernance au Bureau du PNUD à propos des codes d’éthique et de déontologie

« L’éthique, c’est quelque chose de fondamental et d’important. En termes de bonne gouvernance, il faut qu’il y ait un minimum de règles, de normes que les agents doivent respecter pour le fonctionnement interne des organisations et aussi vis-à-vis des usagers de l’administration. L’élaboration de ces codes est une recommandation de l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat qui a voulu que chaque ministère en soit doté. Donc, le gouvernement en a fait la demande et le PNUD a répondu favorablement à cette demande de soutien. Mais une chose est de disposer d’un code d’éthique et de déontologie et une autre est de faire en sorte que ce code soit suivi et respecté. A notre niveau, nous ferons une sorte de plaidoyer pour que cela puisse servir à quelque chose dans l’administration publique. La suggestion que nous pouvons aussi faire, c’est qu’au-delà des agents qui sont déjà en service, ce code puisse servir dans les structures de formation des agents publics avant qu’ils ne soient déployés sur le terrain. Cela permettra à ces agents de connaître ces textes et de les mettre en pratique lorsqu’ils entreront en fonction. »

Propos recueillis par A. S

 


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