REPARTITION DES POSTES A L’ASSEMBLEE NATIONALE : L’UPC s’estime lésée
Les membres du groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement (UPC) ont animé une conférence de presse le 10 février 2016, à leur siège à Ouagadougou. Ils disent être lésés dans la répartition des postes à l’Assemblée nationale.
Les membres du groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement (UPC) ne sont pas contents de la répartition des postes à l’Assemblée nationale. Ils l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse tenue le 10 février dernier au siège du parti à Ouagadougou. Pour eux, la majorité présidentielle a pris les postes les plus importants. Et ce, malgré la négociation menée à l’interne. « Nous avons observé le même comportement chez nos amis de la majorité actuelle. Par exemple, sur les postes des commissions générales, qui sont au nombre de 27 dont 15 postes de responsabilité et 12 postes de premier et 2e secrétaires, ils n’ont concédé que 4 postes à toute l’opposition et ils en ont gardé 11. Dans cette logique, nous pensons qu’on est toujours dans cette logique de Tuk-guili. Par contre, au niveau des 12 postes de premier et 2e secrétaires, ils nous ont concédé, à toute l’Opposition, 6 postes. C’est l’élément qui illustre le non changement de la philosophie de la gestion du pouvoir d’Etat », a déploré Alitou Ido, président du groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). Pour lui, la représentativité des députés au sein des différents organes de l’Assemblée nationale est un signal fort au peuple, pour signifier que tout le monde participe à la gestion du parlement qui est une institution très importante. Outre la répartition des postes au niveau national, ceux occupés au sein des parlements internationaux ne satisfont pas le groupe parlementaire UPC. En effet, sur 52 postes, a indiqué Alitou Ido, l’opposition n’occupe que 15 postes. Après de longues discussions avec la majorité présidentielle, notamment avec le président de la 7e législature, le groupe a obtenu 3 autres postes, soit au total 18 postes. Ce qui est insuffisant pour ses membres. A noter que sur les 5 vice-présidences, l’Opposition occupe, selon Alitou Ido, la 2e et la 3e vice-présidence. En ce qui concerne le poste de 2e questeur ou la création d’un 3e poste, l’opposition dit ne pas être suivie par la majorité présidentielle qui a créé une 6e commission dont la pertinence est loin d’être avérée selon elle. En rappel, la 7 législature est composée de cinq groupes parlementaires. Il s’agit des groupes parlementaire Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Union pour le progrès et le changement (UPC), Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), du groupe parlementaire Burkindlim, et du groupe parlementaire Paix, justice et réconciliation nationale. Ce dernier groupe est composé par les députés de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF/ RDA), de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) et ceux de l’UPC et du CDP.
Les postes occupés par l’Opposition à l’Assemblée nationale
2e et 3e vice-présidence. Président de la Commission du Développement Economique, de l’Environnement et des Changements Climatiques (CODECC), 2e vice-présidence de la Commission Finance et Budget (COMFIB), 2 postes de secrétaires.