HomeOmbre et lumièreREVENDICATIONS SOCIALES : On n’est pas sorti de l’auberge

REVENDICATIONS SOCIALES : On n’est pas sorti de l’auberge


 

A l’issue des concertations engagées avec le gouvernement, la Coalition nationale contre la vie chère (CCVC) qui exige, entre autres, la révision à la baisse du prix des hydrocarbures, s’est dit insatisfaite. Pour ce faire, elle promet de rendre compte à sa base avant d’envisager toute autre action. C’est dire donc que l’on n’est pas sorti de l’auberge. Car d’autres manifestations à l’instar de celle du 29 novembre qui avait drainé du monde dans les rues de Ouagadougou, ne sont pas à exclure. Et comme pour ne rien arranger, la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) hausse le ton. Car, en plus des évaluations qu’elle avait suspendues dans tous les établissements scolaires publics, elle annonce l’arrêt du traitement, la transmission du courrier (données statistiques, rapports trimestriels) et le non-traitement des dossiers d’examens et concours au primaire, post-primaire et au secondaire (constitution, traitement et réception des dossiers du CEP, entrée en sixième, BEPC, BEP, CAP, etc.). Et ce n’est pas tout. Si ma mémoire est bonne, j’ai ouï dire que la Coordination des syndicats du ministère de l’Economie et des finances affûte aussi ses armes et entend donner de la voix dès le début de l’année. Voyez-vous ? Il faut dire que 2019 s’annonce sous de mauvais auspices, tant le front social restera toujours en ébullition. Sans prendre partie pour l’un ou l’autre camp, je souhaite seulement une chose : que les uns et les autres mettent un peu d’eau dans leur vin. Il y va de l’intérêt de notre pays qui, depuis quelques années, est dans l’œil du cyclone des terroristes ; en témoignent les nombreuses écoles fermées à travers le territoire national du fait des attaques armées perpétrées par des individus armés non identifiés.

Mon souhait est de voir le Burkina Faso redevenir un pays où les populations vivent en osmose

Face à une telle situation, seule vaut pour moi l’union sacrée. Car si l’on se montre divisés, l’ennemi va nous diviser davantage et en profiter pour atteindre son objectif qui, on le sait, est de déstabiliser notre pays. Cela dit, je demande au gouvernement de prêter une oreille attentive aux revendications des partenaires sociaux et cela, dans la limite des ressources disponibles. Car, ne l’oublions pas, en plus des travailleurs, il y a d’autres couches sociales qui veulent aussi voir leurs préoccupations prises en compte. C’est le cas, par exemple, des agriculteurs, éleveurs, commerçants, etc. pour ne citer que ceux-là, qui aimeraient que le gouvernement les accompagne d’une manière ou d’une autre. C’est pourquoi je demande aux syndicats de faire aussi preuve de réalisme et de retenue dans leurs revendications. C’est pourquoi encore je demande au gouvernement d’être sérieux et de bonne foi, de ne pas prendre des engagements tout en rechignant à les respecter quelque temps après. C’est pourquoi je demande enfin au gouvernement de rectifier son train de vie, d’être juste et rigoureux dans sa gouvernance et de se convaincre que les sacrifices doivent être partagés. Il faut savoir faire des concessions pour ne pas donner l’impression de faire dans l’égoïsme. Moi, même devenu fou, je suis un apôtre de la paix. Mon souhait est de voir le Burkina Faso redevenir comme il était, c’est-à-dire un pays où les populations, en dépit de leurs diversités, vivent en osmose. C’est un cri du cœur que je lance à tous les Burkinabè d’ici et d’ailleurs et je souhaite que tous m’entendent.

« Le Fou »


No Comments

Leave A Comment