HomeBaromètreREVISION DU CODE ELECTORAL : La loi sera votée sous haute surveillance sécuritaire

REVISION DU CODE ELECTORAL : La loi sera votée sous haute surveillance sécuritaire


Au regard des menaces qui pèsent sur le vote de la loi portant révision du Code électoral, les Organisations de la société civile (OSC), les partis politiques, les forces de défense et de sécurité, les autorités coutumières et religieuses se sont retrouvés en urgence hier 6 avril 2015 dans l’après-midi au Conseil économique et social (CES) pour échanger et réitérer leur engagement à soumettre la proposition de loi au Conseil national de la transition (CNT).

La plénière sur la relecture du Code électoral portant sur la caution des candidats à la présidentielle fixée à 50 millions de F CFA, les candidatures indépendantes, celles des militaires et des magistrats aura bel et bien lieu, aujourd’hui-même à 16h00 GMT, sous haute surveillance sécuritaire. Cela, malgré les agitations de certains qui entendent manifester devant le siège du CNT. C’est du moins ce qu’ont affirmé François Ouédraogo, président du Cadre de concertation des partis politiques et Me Guy Hervé Kam, porte-parole du mouvement « Le balai citoyen ». « Je veux parler au nom de toutes les composantes, qui ont manifesté, ont abouti à l’insurrection populaire et qui ont participé à la rédaction de la Charte de la transition. Nous avons estimé qu’il était temps que nous puissions nous retrouver, échanger et convenir de notre engagement à soutenir la transition jusqu’à son terme, c’est-à-dire jusqu’à l’organisation d’élections libres, transparentes, équitables et justes. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes réunis ce soir et nous avons convenus de créer une coordination nationale de toutes les organisations afin de soutenir la transition en cours. En particulier, nous avons convenu de soutenir ce qui va se faire demain de façon démocratique, à savoir le vote de la révision du Code électoral. Ensemble, partis politique, OSC, autorités coutumières et religieuses, forces de défense et de sécurité, nous sommes unanimes sur ces questions-là », a expliqué M. Ouédraogo, au sortir de la rencontre. Embouchant la même trompette, Me Kam a indiqué que cette loi ne se limite pas seulement aux membres du gouvernement, mais aussi à tous ceux qui ont publiquement et ouvertement soutenu le référendum. A la question de savoir si cette loi sera applicable sur certains militaires qui affichent leur volonté de se présenter à la présidentielle, Me Kam dira que chacun pourra être candidat, mais « c’est au juge constitutionnel ou au Conseil d’Etat de déterminer le cas où les conditions de la loi sont applicables ». « Si on dit que quelqu’un a soutenu le référendum, c’est à ceux qui contestent sa candidature d’amener les preuves auprès du juge », a-t-il soutenu. Pour les velléités de manifestations en cours, il a révélé qu’il n’y a pas de position claire de la société civile, parce qu’il y a des aspects de sécurité qui sont en cours. « Mais si on a manifesté le 30 octobre 2014 pour contester le gouvernement légitime, quelle sera la cause  si on doit marcher encore cette fois-ci, si on doit manifester? », s’est-il interrogé avant de conclure en ces termes : «  L’idée est que la loi se limite aux membres du gouvernement. Or, celle-ci doit aller au-delà et concerner tous ceux qui ont ouvertement soutenu le référendum ».

Une déclaration devra être faite pour donner plus de détails, surtout sur les manifestions en cours.

MT et VT

 

 


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