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SCRUTINS D’OCTOBRE 2015 : Les médias interpellés sur leurs responsabilités


Pour assurer une meilleure couverture des scrutins à venir, la délégation régionale de l’Ouest du Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé une conférence publique le vendredi 8 mai 2015 à Bobo-Dioulasso sur le thème : « Transition au Burkina Faso : médias et renforcement de la cohésion sociale ». Par cette action, le CSC entend contribuer à la cohésion sociale, gage d’une transition réussie. C’était en présence des forces vives de la région des Hauts-Bassins.

 

Dans le cadre de l’organisation des élections présidentielle et législatives, le CSC, a entrepris des missions d’évaluations des médias afin de déterminer ceux susceptibles d’assurer la couverture médiatique de la campagne. C’est dans ce cadre qu’il a initié des conférences publiques dans toutes les provinces du pays à l’endroit des Hommes de médias. Ainsi la délégation régionale de l’Ouest du Conseil supérieur de la communication après Dédougou et Gaoua, a tenu une conférence le vendredi 8 mai à Bobo-Dioulasso à l’intention des médias et des forces vives de la région des Hauts-Bassins dans le but de contribuer à la cohésion sociale pour une transition politique apaisée. Après le mot de bienvenue du délégué régional du CSC, Félix Kambiré, et l’allocution du Secrétaire général de la région (SGR) des Hauts-Bassins, représentant le gouverneur, la parole a été donnée au conférencier, Nouhoun Thanou. Selon lui, le Burkina Faso traverse une période très sensible qui nécessite une attention particulière afin d’éviter que le pays ne sombre dans le chaos. A l’en croire, le contexte politique demande que tous les maillons de la chaîne sociale conjuguent leurs efforts pour préserver la cohésion sociale. Et les médias en tant que porteurs d’informations, doivent être au service de la société et non d’être des outils de fractures sociales. D’où la nécessité de ce cadre d’échanges qui vise en effet, à interpeller les Hommes de médias sur leurs responsabilités dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale pour une transition réussie. « Les médias sont un couteau à double tranchant. Ils jouent un grand rôle dans la consolidation de la cohésion sociale ou à son effritement », a-t-il relevé avant d’ajouter que pour une transition réussie, le peuple burkinabè doit faire de la cohésion sociale sa boussole. A cet effet, quatre points ont été au cœur des débats cependant, un seul a été mis en exergue : celui du rôle des médias dans le renforcement de la cohésion sociale. Point d’ailleurs sur lequel, le conférencier n’a pas manqué d’interpeller les journalistes à plus de responsabilité dans le traitement des informations. Il les a surtout exhortés à un traitement professionnel des informations tout en   veillant sur les valeurs universellement partagées en temps de crise telles que l’exactitude dans le traitement de l’information, l’honnêteté, la loyauté, l’équité et l’intégrité. « Le journaliste doit éviter de se faire instrumentaliser par les politiques et rester dignes et intègres »,  a-t-il laissé entendre.

Le 2e point a été consacré au principe de la liberté d’expression et de ses limites. En effet, si la liberté d’expression est reconnue par des instruments juridiques internationaux et nationaux, celle-ci n’est pas illimitée car, même « si on est libre de s’exprimer, on n’est pas libre de tout dire », a laissé entendre le SGR des Hauts-Bassins, représentant du gouverneur. Selon lui, la preuve est donnée avec la mise en place des mécanismes de régulation des médias. Cette lourde tâche, a-t-il fait savoir, d’encadrer les discours politiques ou ceux incitant à la violence dans les médias appartient donc au CSC. L’occasion a été belle pour les participants de passer en revue les mécanismes de régulation des médias et aux conférenciers de présenter le rôle et les missions du CSC.

Rahamatou SANON

(Correspondant)

 

 

 

 


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