SIT-IN A LA TELEVISION CANAL 3 : Les travailleurs réclament une augmentation de 100% de salaire
Les agents de la télévision Canal 3 ont encore déserté leurs bureaux, ce mercredi 4 février 2014. Ils ont laissé stylo, caméra, etc., pour exiger la satisfaction totale de leur plate-forme revendicative.
Le relèvement de leur salaire à un taux de 100% pour les agents qui sont bloqués dans leur situation depuis des années et à un taux de 50% pour les agents, selon les catégories ; l’application de la convention collective adoptée en 2009 pour les travailleurs des médias privés ; la domiciliation bancaire des salaires pour permettre aux agents de contracter des prêts bancaires ; l’arrêt des permutations et affectations arbitraires des agents sont entre autres les points sur lesquels s’articulent la plate forme revendicative des travailleurs de la télévision Canal 3. N’ayant pas reçu gain de cause après leur mouvement de protestation des 22 et 23 décembre 2014, les travailleurs tiennent un sit-in de 48 heures, et ce, du 4 au 5 février 2015 au sein de leur télévision. A notre arrivée sur les lieux, nous avons pu voir des travailleurs, visiblement mécontents, arrêtés ou soit assis juste à l’entrée de la télévision. Selon Arnaud Idani, le délégué du personnel en plus de la satisfaction de leur plate forme revendicative, les travailleurs exigeaient lors de leur précédente grève, le départ du Directeur général (DG), Koen Ros et de son adjoint, Rémi Dandjinou. A en croire ce dernier, le Directeur général adjoint a démissionné mais pas encore le Directeur général. « Nous voulons le départ du DG, parce qu’en 12 ans, si on est à notre troisième grève, c’est qu’il y a une mauvaise gestion à quelque part », a-t-il laissé entendre. Il a ajouté qu’à l’issue de ces 48 heures, si rien n’est fait, ils vont encore se faire entendre en organisant une autre grève. Arnaud Idani a également révélé que les deux délégués syndicaux ainsi que la direction vont se rencontrer à la Direction générale du travail, ce 4 février afin d’essayer de trouver un consensus. Le DG de la télévision Canal 3, Koen Ros, que nous avons souhaité rencontrer pour avoir sa version des faits, nous a tout de suite fait savoir qu’il n’avait pas le temps parce qu’il partait à l’inspection. Ne voulant pas revenir avec la seule version des travailleurs, nous avons tenté de rencontrer d’autres personnes de l’administration. Mais quelle ne fut pas notre surprise, car contre toute attente, nous avons été accueillis à la porte par le comptable de la télévision, Alain Tamini, qui s’est exprimé en ces termes : « Nous n’avons rien à vous dire, nous savons que vous êtes venus soutenir vos collègues comme d’habitude. Nous sommes au courant de tous vos écrits ». Nous étions tous étonnés de ces propos et quand nous avons voulu nous justifier à notre tour, il a refusé catégoriquement.
Rita BANCE/OUEDRAOGO