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SITUATION DES ENFANTS SUR LES SITES D’ORPAILLAGE:Le RAJS/BF appelle à des mesures rigoureuses


Dans le cadre de son projet de « promotion de la participation et du développement des adolescent(e)s et jeunes dans cinq régions du Burkina », le « Réseau africain jeunesse santé et développement au Burkina Faso » (RAJS/BF) a entrepris une analyse de la situation des enfants sur les sites d’orpaillage dans les régions concernées par ledit projet. Le rapport de cette analyse a été présenté aux hommes de médias le 22 juillet 2014, au siège du RAJS/BF, à Ouagadougou. Ce rapport, assorti de recommandations, interpelle les autorités sur les dures réalités que vivent ces enfants, à prendre des mesures strictes pour la protection de leurs droits.

 

Au nombre des recommandations issues de l’analyse sur la situation des enfants dans les sites d’orpaillage, le Réseau africain jeunesse santé et développement (RAJS/BF) demande aux décideurs d’appliquer de façon rigoureuse les mesures de protection des droits de ces mômes. De façon spécifique, le RAJS/BF réclame la réalisation d’une étude nationale sur la présence et la situation des enfants et adolescents sur les sites d’orpaillage ; l’application de la loi en vigueur sur les pires formes de travail des enfants ; l’application effective de la loi d’orientation qui stipule que tout enfant doit être à l’école jusqu’à 16 ans, et la prise de dispositions spécifiques et rigoureuses d’organisation et de sécurité des enfants sur les sites d’orpaillage au Burkina. Toutes ces recommandations émanent, en effet, du constat fait par le RAJS/BF sur les conditions de vie et de travail des enfants et adolescents sur des sites, dans 7 provinces du Burkina dont la Gnagna, le Yagha, le Sanmatenga et le Séno. Le rapport de cette analyse qui a été présenté aux hommes de médias, le 22 juillet dernier, montre que, sur l’ensemble de la population globale présente sur ces sites où l’analyse a été faite, 23% sont des enfants et adolescents. Pour le RAJS/BF, cette frange de la population est vulnérable et ne devrait pas avoir sa place sur ces lieux, mais plutôt à l’école et auprès de leurs familles respectives. En effet, pour le RAJS/BF, sur ces sites d’orpaillage, les enfants, surtout les jeunes filles, sont soumis à des violences et courent d’énormes risques qui sont, entre autres, des risques de contraction d’infections sexuellement transmissibles et du SIDA. « Les enfants que nous avons rencontrés sur ces sites ne vont pas à l’école alors qu’ils devraient y être, et comme ce sont des sites artisanaux, aucune disposition n’a été prise par l’Etat pour assurer la sécurité et la santé de ces enfants. On assiste donc à une prolifération de la vente des médicaments de la rue, et souvent des drogues qu’ils utilisent pour calmer leurs maux. Ainsi, des enfants et des adolescents meurent par manque de soins adaptés », a déploré Joseph Belélé Ido, Directeur des projets et programmes du RAJS. « Nous voulons, a-t-il conclut, que l’Etat puisse cerner le problème et mener des actions rigoureuses pour le respect des droits de l’Homme, et surtout de ces enfants qui sont amenés à construire le pays demain. »

Adama SIGUE

 


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