HomeA la uneSITUATION NATIONALE : Les syndicats pour un audit des services publics

SITUATION NATIONALE : Les syndicats pour un audit des services publics


L’Unité d’action syndicale (U.A.S.) a animé une conférence de presse le 8 novembre 2014 à Ouagadougou. Cette rencontre avec les Hommes de médias a porté essentiellement sur leur préavis de grève du 11 novembre qui a été suspendu et sur la situation nationale.

 

Pendant que les discussions sur la transition politique au Burkina Faso sont en cours, l’U.A.S. se veut claire pour l’encrage de la justice et de la démocratie dans le pays. En effet, les membres du mouvement syndical qui souhaitent que cette transition soit gérée démocratiquement par un civile exigent que les institutions et les administrations de l’Etat soient auditionnées afin de situer les responsabilités des uns et des autres. « Il faut d’abord une justice indépendante afin que la procédure judiciaire puisse être menée convenablement pour que les uns et les autres soient châtiés à la hauteur de leurs forfaitures», a soutenu Olivier Guy Ouédraogo, président de mois des centrales syndicales. Ce qui permettra à n’en pas douter de poursuivre les dirigeants de l’ex-majorité qui ne devraient pas, selon lui, chercher à faire partie de la transition politique. « Si eux-mêmes faisaient leur propre introspection, même si on les invitait dans cette transition, ils réfléchiraient par deux fois avant d’y mettre les pieds car, ce n’est pas une question d’exclusion démocratique. Cependant, il faut effectivement d’une manière ou d’une autre que chacun paie à la hauteur de ses actes irresponsables », a-t-il indiqué. Sur la question du timing de la transition, l’U.A.S. a rappelé que le succès de l’alternance est « une révolution burkinabè qui se mange à la sauce burkinabè ». « Il faut que les burkinabè prennent le temps de se parler, de mettre en place des textes qui vont encadrer cette transition car, de cette transition dépendra la suite des choses », a-t-il laissé entendre.

Le mot d’ordre de la grève du 11 novembre 2014 levé

Toutefois, l’U.A.S. souhaite que cette transition puisse se réaliser dans les plus brefs délais et dans l’art de la démocratie et de la justice. Concernant le préavis de grève de 24 h qu’elles avaient annoncé pour le 11 novembre 2014, les structures syndicales ont convenu de suspendre ladite grève pour faute d’interlocuteur et d’autres raisons liées à la situation socio-politique que vit le pays depuis le 30 octobre dernier. En perspectives, elle a recommandé à ses structures de base, à tous les niveaux, de tenir des Assemblées générales autour de l’analyse de la situation nationale en vue de maintenir et renforcer la mobilisation pour défendre fermement leurs droits économiques et sociaux et les libertés démocratiques et syndicales. Cette conférence de presse a été le lieu également pour les membres de l’U.A.S. d’exiger des autorités la levée immédiate des sanctions qui avaient été prises à l’encontre des travailleurs des services de l’Etat pour leur participation aux différentes manifestations populaires. Ces sanctions sont inscrites dans la circulaire N°2014-069 signée par l’ex-premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Se basant sur un amalgame entre les grèves prévues par les syndicats et les manifestations de l’Opposition politique, ladite circulaire engageait les présidents d’institutions et les membres du gouvernement à dresser la liste des travailleurs qui devraient être absents de leurs postes de travail pendant les marches meetings et les grèves qui devraient se tenir sur l’ensemble du territoire national.

Mamouda TANKOANO


Comments
  • Je partage entièrement l’avis de l’UAS. Il faut reconnaitre que beaucoup de dépenses injustifiées, de détournements ont été faits par les acteurs du régime Compaoré. Et il n’y a nul doute que leurs DAF, régisseurs et autres gestionnaires ont eu et continuent d’avoir le culot de gérer les deniers publics comme leur argent personnel. Sans entrer dans les détails, il est obligatoire que des audits soient faits avant de poursuivre sérieusement la gestion des affaires publiques. Nous savons tous qu’il y a des ministères qui reçoivent chaque année des centaines de millions des PTF pour la mise en oeuvre de leurs activités. A la fin, seulement un peu plus de la moitié est réellement utilisé pour lesdites activités. On fait tout pour trouver des pièces fictives pour justifier les autres centaines de millions restants. Imginez la suite entre daf, son régisseur et monsieur ou madame la ministre. Pensez vs que cela est normal? Ce n’est nullement un règlement de compte mais on ne va pas souffrir pour faire partir Blaise et son régime et permettre que les acteurs de la transition gèrent les affaires sur cette pourriture au risque même de devenir de la pourriture comme leurs prédécesseurs. J’invite du coup les Partenaires techniques et financiers qui accordent les fonds à ouvrir désormais l’oeil et le bon afin de contrôler avec la plus grande rigueur la gestion financière de leurs fonds. Que Dieu nous aide

    10 novembre 2014

Leave A Comment