HomeA la uneSOMMET AFRIQUE-FRANCE : Une batterie de mesures pour lutter contre le terrorisme

SOMMET AFRIQUE-FRANCE : Une batterie de mesures pour lutter contre le terrorisme


Le 27e sommet Afrique-France s’est tenu les 13 et 14 janvier 2017 à Bamako, au Mali. Les travaux de ce sommet, co-présidés par Ibrahim Boubacar Keïta et François Hollande, respectivement présidents de la république du Mali et de la république de France, ont porté sur les enjeux de la paix, de la sécurité, de l’économie et du développement, ainsi que les réponses à y apporter. Ce fut également l’occasion pour les  chefs d’Etat africains de la CEDEAO dont le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, de se pencher sur la situation qui prévaut actuellement en Gambie.

Les chefs d’Etat et de Gouvernement franco-africains souhaitent davantage consolider la paix et la sécurité en Afrique. C’est l’une des principales conclusions du 27e sommet Afrique-France tenu les 13 et 14 janvier derniers à Bamako, au Mali. A cette rencontre, les 54 délégations des pays africains et de la France ainsi que les représentants des Nations unies, de l’Union africaine, de l’Union européenne et des institutions financières dont  le Fonds monétaire international (FMI), ont pris la résolution de s’unir davantage pour lutter contre le terrorisme et les trafics sur toutes leurs formes. Ce fut une occasion de faire le point des différents conflits en Afrique et de l’intervention des différentes forces militaires aussi bien au niveau sous-régional qu’international, notamment au Sahel, en Afrique du Nord, dans la Corne de l’Afrique et dans la région du Bassin du Lac Tchad. Il s’est agi aussi de faire le point des attaques terroristes qui se développent dans la sous-région ouest-africaine. A ce conclave, les délégations franco-africaines ont  constaté tous les efforts qui ont été faits au Nord-Mali grâce à la participation de la France et d’autres pays européens avec, notamment l’opération Serval. Une intervention qui, faut-il le rappeler, a permis de stopper l’avancée des terroristes au nord des rives du Djoliba.

Des  patrouilles mixtes en cours entre le Burkina, le Mali et le Niger

Il en est de même pour le nord du Burkina, où ces « fous d’Allah » sont en passe de faire cette partie du pays leur Khalifa. Ce 27e Sommet a donc servi de cadre aux trois chefs d’Etats, en l’occurrence le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le président nigérien, Mahamadou Issoufou et celui du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, de tracer des sillons pour venir à bout du « monstre ». « Nous    avons essuyé plusieurs fois des attaques terroristes traversant nos frontières à partir du Mali. Ces terroristes repartent  allègrement chez eux sans qu’on ne puisse les mettre la main dessus. Nous avons décidé avec le Mali et le Niger d’avoir une rencontre le 24 janvier prochain à Niamey au Niger,  pour essayer de trouver des solutions, afin que nous puissions assurer des patrouilles mixtes de sécurisation de nos frontières », a soutenu le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. A ce sommet, ce fut l’occasion pour ces trois pays d’en discuter avec le président français, François Hollande, et son ministre de la Défense, pour voir dans quelle mesure les options qui seront prises soient appuyées, afin de produire les effets escomptés. Sans paix, il ne peut pas avoir  de développement et tous les chefs d’Etat qui ont pris part à ce 27e Sommet Afrique-France en sont conscients. Et à ce sommet, le dernier pour le président François Hollande, il a été relevé que de nos jours, beaucoup d’Etats africains sont contraints d’investir beaucoup plus dans l’équipement militaire que dans le développement, afin de protéger leurs populations et leurs biens. « Aujourd’hui, beaucoup de pays sont confrontés au fait qu’au plan budgétaire, ils sont obligés de mettre  beaucoup d’argent dans l’équipement militaire au détriment des actions du développement », a indiqué le chef d’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. Cela dit, les différents Etats, surtout africains, ont pris la résolution de mutualiser  leurs  moyens aussi bien de communication, de renseignements que de surveillance des frontières, pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée. Ils ont donc appelé à une action  collective accrue contre les réseaux de trafiquants, notamment de traite des êtres humains, de trafics de migrants et de trafic de drogue, afin d’assécher la source de financement du terrorisme que représentent ces trafics. La France a donc décidé de poursuivre son engagement de former entre 20 000 et 25 000 soldats africains par an, tout en mettant l’accent sur le renforcement des capacités des soldats africains de maintien de paix, dans l’esprit de la conférence ministérielle de Paris d’octobre 2016 sur le maintien de la paix dans l’environnement francophone. Ce sommet a été aussi une tribune idéale pour les Etats africains de saluer l’engagement de l’Union africaine, de l’Union européenne, de l’Organisation des Nations unies (ONU) et d’autres structures pour le maintien de la paix et la protection des frontières. A ce 27e Sommet Afrique-France, il a été aussi question d’émergence économique. Une émergence qui passe entre autres, par la réorientation de la formation professionnelle ou  du système éducatif,  l’augmentation de l’aide publique, la création d’emplois aussi bien pour les jeunes que pour les femmes.  « Il a été question de la formation professionnelle, la nécessité de réorienter l’éducation au niveau des différents pays, afin de permettre l’autonomisation des jeunes et des femmes.  C’était un débat central, puisqu’il y a eu un forum sur la participation des jeunes au développement. Il est ressorti encore une  fois qu’il était nécessaire de trouver des solutions de manière à ce qu’il y ait cette autonomisation par la formation professionnelle, l’auto-emploi, l’entrepreneuriat, par la dotation de moyens financiers qui puissent permettre aux jeunes d’entreprendre des activités. Beaucoup de pistes ont été dégagées et il appartient à chacun de voir comment faire pour avancer dans ces différents domaines », a souligné le Président Roch Marc Christian Kaboré. Et le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, d’ajouter qu’il a été question aussi au cours de ce sommet de trouver des voies et moyens  pour augmenter l’aide publique au développement en Afrique.  Laquelle  aide doit être, à son avis,  engagée sur des actions créatrices d’emplois, d’autant plus que les  attentes sont fortes aussi bien au niveau de la jeunesse que des femmes. C’est dans cette optique que  les chefs d’Etat et de Gouvernement franco-africains ont  lancé un appel aux partenaires internationaux, afin qu’ils accroissent leur soutien aux secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle en Afrique et ont demandé à ce qu’il soit réfléchi à des contenus modernes, accessibles et professionnalisants qui soient adaptés aux besoins des marchés de l’emploi. La France s’est engagée, à cet effet, à soutenir la mise en place du Label RH Excellence Afrique et d’un réseau de centres d’excellence de formation aux métiers de l’énergie. L’Hexagone a également annoncé qu’elle révisera à la hausse, de 15%, son aide  au développement pour le continent africain, afin d’atteindre désormais 23 milliards d’euros sur les cinq prochaines années, au lieu de  20 milliards d’euros sur cinq ans.  Les investissements en Afrique étant indispensables à l’émergence du continent, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont décidé d’accroître leurs efforts pour permettre l’accès de financement des entreprises désireuses d’investir en Afrique.

« Il n’y aura pas deux présidents en Gambie »

Ce 27e sommet Afrique-France  a été aussi l’occasion pour les chefs d’Etat de la Commission de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)   de se réunir en  sommet extraordinaire, pour se pencher à nouveau sur la situation qui prévaut actuellement en Gambie, où le président sortant Yahya Jammeh refuse toujours  de reconnaître la victoire d’Adama Barrow élu en décembre 2016. Au cours de ce sommet auquel Adama Barrow a pris part, il a été question de faire non seulement le point de la médiation des envoyés spéciaux de la CEDEAO avec Yahya Jammeh, mais aussi d’envisager des perspectives. « Pour les jours qui restent, la CEDEAO privilégie le dialogue jusqu’à ce que Yahya Jammeh entende raison et puisse partir dignement. La deuxième option serait de le faire partir de force. Les responsables militaires de la CEDEAO sont déjà réunis et essayent de planifier une stratégie dans ce sens.  La CEDEAO a le soutien de l’UA, de l’ONU et les chefs d’Etat sont unanimes sur la question : le 19 janvier (NDLR : prochain), le président élu Adama Barrow sera celui qui sera reconnu par la CEDEAO,  l’UA, les Nations unies et la communauté internationale. Il n’y aura pas deux présidents en Gambie », foi du ministre en charge des Affaire étrangères du Burkina, Alpha Barry.

Des hommages rendus à François Hollande

L’ouverture  du 27e  sommet Afrique-France au Centre international de conférences de Bamako (CICB) a été marquée par une cérémonie officielle. Celle-ci a été ponctuée par des allocutions et la remise de prix aux lauréats du Prix Start-up. Lesquels prix récompensent des jeunes investisseurs africains présents notamment lors du forum économique ou du forum jeunesse qui ont précédé cette journée de discussions de chefs d’Etat.  L’occasion a été fort belle pour  le Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), de rendre un vibrant hommage au président français,  François Hollande.  « Tout au long de votre mandat, la France et son armée ne seront jamais intervenus qu’au chevet de la démocratie en Afrique et non plus au secours de quelques autocrates ou despotes. Avec vous, quelque chose a changé dans les pratiques de la politique de la France en Afrique »,  a lancé IBK au président français.               Pour lui, de tous les chefs d’Etat français qui se sont succédé à l’Elysée, François Hollande  aura été  celui dont les  relations  avec l’Afrique auront été les plus sincères et loyales. Puis, le président malien est revenu longuement sur le déploiement de l’Opération Serval par son homologue français. Opération qui a permis de stopper l’avancée des troupes terroristes et neutraliser la menace qui pesait sur l’Etat malien.  « En laissant Bamako accueillir ce sommet Afrique-France, vous avez fait le choix de l’optimiste », a-t-il  déclaré.

Les adieux de François Hollande

Touché par ces compliments, le président François Hollande, qui est en fin de  mandat, a réaffirmé l’engagement de l’Hexagone à soutenir l’Afrique. « La France restera toujours aux côtés du Mali, jusqu’à l’aboutissement du processus de paix. C’est pour la France, la preuve de sa solidarité pour un peuple ami et l’accomplissement de son devoir (…). Nous devons dire à ces peuples martyrs, à ces réfugiés et déplacés, qu’il y a de l’espoir. Regardez vers le Mali  », a-t-il soutenu. Pour le président français, « il ne peut avoir de sécurité sans progrès politique ». Faisant allusion à la Gambie, il pense que le choix du peuple gambien est impératif et qu’il faut le  respecter. « Je n’oublierai jamais les liens que nous avons tissés », a-t-il lancé aux chefs d’Etat africains. Pour sa part, le Président tchadien, Idriss Déby Itno, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, a, lui aussi, rendu hommage au président français qui s’est toujours battu aux côtés des Etats africains pour la paix et la sécurité sociale. Toutefois, il a fait savoir  que beaucoup de  défis restent à relever, en termes de sécurité dans certaines  zones du  continent, en l’occurrence la Libye, le Sahel, la corne de l’Afrique, le Soudan du Sud et certains pays de la région des Grands Lacs et d’Afrique centrale. « Tout cela nous rappelle sans cesse l’ampleur des défis à relever. A ce tableau sombre, s’ajoutent le terrorisme, la criminalité, le trafic d’être humain (…). Tous ces vecteurs de la mort et de la désolation appellent à une solidarité forte et confiante », a soutenu Idriss Déby. C’est après cette cérémonie d’ouverture que les chefs d’Etat et de Gouvernement se sont retirés à huis clos pour la suite des travaux du sommet.

Mamouda TANKOANO (De retour de Bamako)

 

ENCADRE 1

-Historique du sommet France-Afrique devenu Afrique-France : de Georges Pompidou, à Hollande et à IBK

Le premier sommet franco-africain s’est tenu le 13 novembre 1973 à Paris (France), à l’initiative du chef de l’Etat nigérien Hamani Diori, sous la présidence de Georges Pompidou.  L’enjeu principal, à cette époque, était géopolitique : après la guerre israélo-arabe, il s’agissait de faire participer l’Afrique à la construction de la paix autour du bassin méditerranéen. Plus tard, c’est sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing que s’est déroulée en 1975, à Bangui (Centrafrique), la deuxième édition du sommet franco-africain.  C’est à cette date et en raison de l’intérêt que suscite l’événement que  la décision a été prise de renouveler l’expérience chaque année, alternativement en Afrique et en France. C’est le président français Valéry Giscard d’Estaing qui a émis à Bangui le vœu d’élargir l’aide française à l’ensemble de l’Afrique et souhaiter voir les lusophones et autres anglophones participer aux conférences France-Afrique. Le 3e  sommet également se tiendra à Paris, le 10 mai 1976 sous la  présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Rencontre à laquelle ont pris part le colonel Moussa Traoré  du Mali et le général Gnassingbé Eyadéma du Togo. Le Bénin y fut représenté par son ministre de l’Industrie et de l’artisanat. Les pays lusophones dont le Cap-Vert et la Guinée-Bissau y enverront aussi des représentants. L’Union des Comores, indépendante en juillet 1975, participa à la réunion par l’intermédiaire de son ministre de l’Intérieur. Le 4e sommet se tiendra à Dakar, au Sénégal, le 20 avril 1977, suivi du 5e  à Paris le 22 mai 1978. Quant au 6e  et au 7e, ils se tiendront, respectivement le 21 mai 1979 à Kigali et le 8 mai 1980 à Nice, toujours sous le règne de Valéry Giscard d’Estaing. C’est à partir du 8e  sommet, organisé à Paris en 1981 sous la présidence Mitterrand, que le sommet fera un bond par la représentation de 20 chefs d’Etat. Le 9e sommet a eu lieu à Kinshasa le 8 octobre 1982 ; le 10e  à Vittel le 3 octobre 1983 ; le 11e  à  Bujumbura le 11 décembre 1984 ; le 12e  à Paris le 11 décembre 1985 ; le 13e  à Lomé (Togo) le 13 décembre 1986 ; le 14e  à Antibes le 10 décembre 1987 ; le 15e  à Casablanca (Maroc) le 14 décembre 1988. C’est le 16e  sommet dit sommet de « La Baule », tenu le 19 juin 1989, qui consacrera le fameux discours du président Mitterrand sur « la prime à la démocratie. C’est à partir du 17e  sommet tenu à Libreville (Gabon) le 5 octobre 1992 avec la présence croissante de dirigeants de pays anglophones et lusophones, que le sommet franco-africain est devenu un lieu de rencontre pour l’ensemble du continent. Et le sommet commença à avoir lieu tous les deux ans successivement à Biarritz, le 7 novembre 1994 pour le 18e ;  à Ouagadougou (Burkina Faso) le 4 décembre 1996 pour le 19e. Ce fut le premier sommet de l’ex-président Jacques Chirac. Le 27 novembre 1998  se tiendra à Paris (France), le 20e  sommet. Yaoundé (Cameroun) accueillera le  18 janvier 2001, le 21e ;  Paris (France) encore pour le 22e  le 19 février 2003. Officiellement consacré aux «nouveaux partenariats entre l’Afrique et la France», ce 22e   sommet auquel assista le secrétaire général de l’ONU, portait essentiellement sur la crise en Côte d’Ivoire. La présence au sommet du président zimbabwéen, Robert Mugabe, accusé de graves atteintes aux droits de l’Homme, suscita protestations et manifestations. Le Mali connaîtra sa première expérience par l’organisation du 23e  sommet à  Bamako, le 3 décembre 2005, sous la présidence de Jacques Chirac. Ce sommet est centré sur la nécessité d’aider des millions de jeunes africains à sortir de la pauvreté et sur la lutte contre l’immigration clandestine. Pour la première fois, la totalité des 53 pays africains sont représentés, dont 23 par leur chef d’Etat. Le 24e sommet a eu lieu à  Cannes, le 15 février 2007. Ce fut le dernier sommet du président Jacques Chirac, dominé par la guerre au Darfour (Soudan). Le président français a exhorté à l’occasion les puissances occidentales de penser aux intérêts du continent, notamment au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).  Le 25e sommet a eu lieu du 31 mai au 1er juin 2010 à Nice. Au menu, la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale, mais aussi la négociation d’accords sont attendus en matière sociale, énergétique et environnementale. Le 26e  sommet, lui, s’est tenu à Paris du 6 au 7 décembre 2013. Et pour la deuxième fois, Bamako (Mali) a organisé, le 27e   sommet du 13 au 14 janvier 2017 qui a porté sur les enjeux de la paix, de la sécurité, de l’économie et du développement, ainsi que les réponses à y apporter. 

Synthèse de M.T.

ENCADRE 2

Dans les coulisses du sommet

-Les moins attendus au sommet

Leur présence au 27e sommet Afrique-France  a surpris plus d’un. Il s’agit du président rwandais, Paul Kagamé, et de celui de Zimbabwe,  Robert Mugabe. Depuis un certain temps, le premier encore appelé « l’homme mince de Kigali », est hostile à la France et entretient même des relations houleuses avec l’Hexagone. Le second de son surnom « Le vieux Bob », faut-il le rappeler, n’a pas hésité  souvent de critiquer de façon véhémente les Occidentaux.

-Ouattara, Biya, Kabila  et Talon pointés absents

Les présidents Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Joseph Kabila (RDC),  Patrice Talon (Bénin) et Paul Biya (Cameroun) étaient absents au 27e sommet Afrique-France, tenu les 13 et 14 janvier derniers. Le premier, représenté par son vice-président, Daniel Kablan Duncan,  est resté dans son pays pour gérer les mutineries militaires. Le second est retenu pour le suivi de la signature de l’accord politique à Kinshasa. Le troisième est en déplacement à Paris et le quatrième s’est régulièrement absenté au sommet concernant l’Afrique et la France.

-Adama Barrow était au sommet

Adama Barrow, élu président gambien en décembre 2016,  était bel et bien présent au 27e sommet. C’est dans la matinée du 14 janvier dernier qu’il est arrivé à Bamako en compagnie des envoyés spéciaux de la CEDEAO, dont le président nigérian, Muhammadu Buhari. Mais pour une question de protocole, il n’a pas pris part au sommet, puisque n’étant pas encore investi. Cependant, il a mis à profit son séjour  pour échanger avec  certains chefs d’Etat africains, notamment ceux de la CEDEAO. Aux dernières nouvelles, il serait au Sénégal où il restera jusqu’à son investiture prévue pour le 19 janvier prochain.

-Pari réussi pour la sécurité

Comme il fallait s’y attendre, à ce 27e sommet, la sécurité était au rendez-vous. En effet, ce sont  10 000 policiers et militaires qui ont été mobilisés pour parer aux éventuels problèmes sécuritaires. Bien avant le sommet, ils ont fait des simulations pour mieux faire face aux incidents qui pourraient intervenir. Durant le sommet, on notait la présence des forces de défense et de sécurité lourdement armées dans les artères de la ville de Bamako. Idem  dans les différents hôtels où étaient logées les différentes délégations, ainsi qu’au Centre international de conférences de Bamako (CICB) où s’est tenue la majeure partie du sommet. Notre  confrère des Editions « Sidwaya » n’en dira pas le contraire. Lui qui a été contraint de boire une petite quantité du  bidon d’eau qu’il tenait pour pouvoir avoir accès au Centre international de presse, question de savoir si le contenu n’était pas toxique.

-La circulation de Bamako paralysée

Durant le sommet, les principaux axes de Bamako étaient fermés pour  faciliter le passage aux différentes délégations, provoquant des embouteillages monstres  et l’agacement des Bamakois dans certains endroits de la ville.  A chaque principal axe où devraient passer les délégations, étaient postées les forces de défense et de sécurité pour empêcher les usagers d’y circuler.

-Beaucoup de pays anglophones et lusophones ont répondu présents à ce sommet

Ce 27e sommet Afrique-France aura été une grande réussite pour le président français, François Hollande, et son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta. En effet, beaucoup de  chefs d’Etat  anglophones et lusophones  ont répondu présents à ce rendez-vous,  dont le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et celui d’Ouganda, Yoweri Kaguta Museveni. Outre les ministres et chefs d’Etat, plusieurs responsables d’institutions internationales ont aussi pris part  à ce 27e sommet. Il s’agit, entre autres, de  Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, Michaelle Jean,  Secrétaire générale de l’organisation internationale de la Francophonie.

-Un dîner offert par IBK à ses hôtes

En prélude à la cérémonie d’ouverture du 27e sommet Afrique-France, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a organisé un dîner-gala au palais de Koulouba. Dîner auquel ont pris part les différentes délégations, dont le président Roch Marc Christian Kaboré et celui français, François Hollande.

Rassemblés par M.T.


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