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SOMMET SUR LE CLIMAT EN FRANCE : L’Afrique face au défi de l’accès aux énergies renouvelables


Deux ans après la signature de l’accord de Paris, le monde entier, à l’exception de l’Amérique de Donald Trump, est encore au chevet de la planète terre. Des chefs d’Etat et de gouvernement, des entreprises et des organisations internationales venus des quatre coins du monde se sont réunis hier 12 décembre 2017 à Boulogne-Billancourt en France, dans le cadre du One Planet Summit. L’ultime enjeu de cette rencontre mondiale est le financement de la lutte contre le réchauffement climatique, afin de le limiter en dessous de 2°C. On le sait, ce nouveau sommet sur le climat a été suggéré par le président français, Emmanuel Macron, suite à la décision controversée de Donald Trump de retirer les Etats-Unis, le premier grand pollueur de la planète, de l’Accord de Paris. C’est donc dire, si besoin en était encore, que cette initiative de Macron est assez noble et salutaire, au regard du danger du dérèglement climatique qui plane sur l’humanité, provoqué essentiellement par la pollution. Les puissances occidentales et asiatiques utilisant au maximum les énergies fossiles dans leur course effrénée à l’industrialisation, sont les principaux responsables de la destruction de la couche d’ozone à travers des émissions de gaz à effet de serre. Et les climatologues, tirant plusieurs fois la sonnette d’alarme, craignent une hausse des températures jusqu’à 4,8 °C d’ici à 2100. One Planet Summit a été donc une nouvelle occasion pour obtenir des décideurs, acteurs économiques et financiers du monde bien conscients de l’ampleur de ce danger climatique, des « actions et engagements financiers concrets internationaux publics et privés » pour inverser la tendance. Ils n’ont d’ailleurs pas le choix, d’autant que personne n’est à l’abri.

La question des énergies renouvelables constitue un défi pour les pays africains

Et les dirigeants africains qui ont été de ce sommet de Boulogne-Billancourt, ont certainement été très attentifs aux promesses de financements, comme toujours. Les pays africains étant de très loin les moins pollueurs de la planète, ils sont pourtant les premières victimes des changements climatiques. Et c’est peu de dire qu’ils ont besoin de ressources financières pour y faire face, la plupart étant en voie de développement. On le sait, dans nombre d’Etats africains, les questions énergétiques sont au stade domestique, c’est-à-dire que le principal défi est d’arriver à fournir l’électricité aux populations de façon permanente et permettre aux industries agro-alimentaires produisant essentiellement pour la consommation locale, de pouvoir tourner à plein régime. N’étant pas encore sur le chemin de la grande industrialisation, la question des énergies renouvelables constitue un défi pour les pays africains pour pouvoir renforcer leur processus de développement. C’est pourquoi, en plus de la mise en place du Fonds vert sur le climat à hauteur de 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020, fonds destiné essentiellement à aider les pays pauvres à la résilience de leurs populations et à promouvoir les énergies renouvelables, l’Alliance solaire que dirige l’ancienne ministre française de l’Ecologie, Ségolène Royal, pourrait aussi être d’un apport salvateur.

Drissa TRAORE


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