HomeA la uneSOULEYMANE SOULAMA, MINISTRE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE : « Les taxis qui utilisent le gaz doivent se mettre en règle au risque de se voir interdits de circuler »

SOULEYMANE SOULAMA, MINISTRE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE : « Les taxis qui utilisent le gaz doivent se mettre en règle au risque de se voir interdits de circuler »


Quelques jours après sa visite dans 5 gares routières dans la ville de Ouagadougou en vue de s’assurer de l’application des mesures de sécurité prises par le Gouvernement, le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Souleymane Soulama, nous a accordé une interview dans son cabinet.  Sans détours, il a abordé bien des questions en rapport avec l’insécurité routière, les mesures prises pour limiter les accidents sur nos routes et dans nos villes ainsi que les grands projets du département des transports  et les perspectives en matière de mobilité urbaine et de réhabilitation des routes dont beaucoup sont dans un état de dégradation avancé. Il a annoncé de grands projets pour le département  dont il a la charge.

 

«Le Pays » : Vous venez de prendre le ministère des Transports. Est-ce que cela correspond à l’idée que vous vous faisiez de ce département ?

 

Ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de sécurité routière : A priori, on ne pouvait pas appréhender tout ce que recouvrait la dénomination de ce département. Il y a eu d’autres attributions qui ont été ajoutées à ce département, à savoir la mobilité urbaine. Au départ, j’avais juste quelques idées sur le Transport et le travail qui nous attendait, mais à la prise de fonction, avec notre lettre de mission, nous avons véritablement compris qu’il y avait beaucoup d’autres choses au-delà de l’idée que nous nous faisions du département. Nous avons un plan d’action 2016 que nous nous attelons à mettre en œuvre et nous espérons atteindre les objectifs à 99,99%.

 

Quel contenu mettez-vous dans la notion de « mobilité urbaine » ?

 

Il faut voir à ce niveau tout ce qui est déplacement aisé, facile, dans nos grandes villes et dans nos agglomérations. La lettre de mission que nous avons reçue décline cela de façon claire : rendre fluide la circulation dans nos deux agglomérations que sont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et les 10 autres villes moyennes du pays. C’est aussi mettre en place des voies de contournement, des parkings, les voies à sens unique… et amener les gens à respecter les normes de circulation. C’est tout cela qui constitue la mobilité urbaine.

 

« L’Office national de la sécurité routière (ONASER), va intensifier les actions de lutte contre l’insécurité routière »

 

Qu’est-ce que vous ambitionnez de laisser comme empreintes en termes de transport, de mobilité urbaine et de sécurité routière ?

 

Le secteur des Transports figure en bonne place dans le programme politique du Chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré et représente l’une des composantes essentielles du Programme National de Développement Economique et Social (PNDES) en cours d’élaboration. Sur la base des missions qui nous ont été assignées en termes de transports et de mobilité urbaine, nous ambitionnons de professionnaliser et de moderniser le secteur des transports pour créer les conditions optimales permettant la rentabilisation de l’investissement dans le secteur et la maximisation de sa contribution à la croissance et à la compétitivité de l’économie. Nous souhaitons également que l’on retienne de notre passage dans ce ministère, l’image d’hommes et de femmes qui auront inlassablement œuvré à rapprocher davantage les services de transport des usagers. Nous voulons enfin voir le transport devenir « un transport à valeur ajoutée», servant à la fois le besoin de se déplacer en toute sécurité et en même temps le plaisir de voyager.  En matière de sécurité routière, les missions assignées au département sont essentiellement la relecture des textes, le soutien à l’action des associations de promotion de la sécurité routière, l’intensification des actions d’information et de sensibilisation des usagers de la route et le renforcement de la lutte contre la surcharge.  L’ambition que je nourris est de relever le défi des missions qui m’ont été assignées au terme de l’échéance.  D’ores et déjà, dans le cadre de la relecture des textes, un décret portant conditions d’ouverture et d’exploitation des établissements d’enseignement de la conduite des véhicules terrestres à moteur, a été adopté par le Conseil des ministres en sa séance du 25 mai 2016. Par l’adoption de ce décret, le Gouvernement entend imprimer un dynamisme nouveau à l’enseignement de la conduite automobile dans notre pays, à travers un meilleur encadrement et un suivi rigoureux de l’ouverture et de l’exploitation des établissements d’enseignement de la conduite des véhicules terrestres à moteur. Par ailleurs, un arrêté interministériel portant obligation d’installation d’un dispositif de limitation de vitesse et de contrôle des temps de conduite et de repos dans les véhicules de transport routiers et interdiction du transport mixte, a été adopté le 24 mai 2016, dans le cadre des nouvelles mesures de  renforcement de la sécurité routière.

L’Office national de la sécurité routière (ONASER), dans le cadre de son partenariat avec la Fédération des Associations pour la promotion de la sécurité routière, va intensifier les actions de lutte contre l’insécurité routière. Dans ce sens, des actions d’information et de sensibilisation des usagers, à travers les médias et autres missions foraines, seront organisées au profit des usagers des villes et campagnes de même que dans des établissements scolaires des 13 régions du Burkina Faso.  Depuis le 13 mai 2016, du reste, la diffusion de téléfilms de sensibilisation  sur la sécurité routière réalisés par l’ONASER, a démarré pour s’étaler jusqu’en octobre 2016.

 

Que comptez-vous faire pour le respect des récentes mesures prises pour limiter les accidents de la circulation routière ?

 

D’abord, il y aura des actions de sensibilisation comme ce que nous avons effectué ces derniers jours dans les gares routières, pour échanger avec les transporteurs. Ensuite, il y a que le texte donne une période transitoire de six mois aux transporteurs pour se mettre en règle. Au-delà de ces six mois, tout véhicule non muni de ce dispositif n’aura pas sa visite technique validée car son absence sera une cause d’échec. Or, l’absence de la visite technique empêche le renouvellement de la carte de transport.

Enfin, sur le terrain, les contrôles seront stricts comme ce que vous constatez ces derniers temps, et des véhicules seront mis en fourrière car le contrevenant aura à sa charge deux infractions à savoir : le défaut de visite technique en cours de validité et le défaut de l’autorisation de transport public. Il y aura aussi les contrôles à l’aide de radars.

 

« La police a arrêté et mis en fourrière des véhicules sans immatriculation et des véhicules teintées et dont l’opacité dépasse 25% »

 

L’une de ces mesures consiste à plomber les véhicules à 80km/h. Avez-vous tenu compte de certaines réalités sous-régionales où rouler à 80 km/h est interdit sur certaines voies ?

 

Pour  ces cas dont vous parlez, il y a toujours un couloir réservé à ceux qui ne roulent pas vite et rouler à 80 km/h ou même moins, ne sera pas une infraction. Au demeurant, je signale que contrairement à ce que vous dites, dans beaucoup de pays et sur les autoroutes, la vitesse est limitée à 110 km/h. Ceci étant, les seuils de vitesse conseillés ou obligatoires sur les autoroutes et sur les routes à chaussées séparées, sont rarissimes dans la sous-région.

 

Après l’attaque terroriste du 15 janvier 2016, le gouvernement avait pris des mesures, notamment l’interdiction de circulation des véhicules non immatriculés et aux vitres teintées. On constate que ces véhicules circulent toujours. Comment explique-t-on cela ?

 

Le moratoire de trois mois qui avait été accordé aux automobilistes se trouvant dans cette situation a expiré et contrairement à ce que vous dites, des contrôles se font actuellement et pas plus tard que la semaine dernière, la police a arrêté et mis en fourrière des véhicules sans immatriculation et des véhicules teintées et dont l’opacité dépasse 25%.

 

Quels sont les grands projets de votre département ?

 

En ce qui concerne les grands projets du département, on peut citer :

Le Projet de modernisation, sécurisation des titres de transport et ré-immatriculation du parc automobile. L’objectif global d’un tel projet est de  produire des titres de transport sécurisés et de meilleures données  du parc automobile et engins à deux roues,  lutter contre la fraude, la contrefaçon et la falsification des cartes grises et des permis de conduire.

Le projet consiste au remplacement à terme de tous les titres de transport en circulation (cartes grises, permis de conduire), et à leur substituer des supports modernes, authentifiables et difficilement falsifiables. La mise en œuvre du projet permettra la production de meilleures statistiques du parc automobile et engins à deux roues, la mise en place d’un système sécurisé et fiable de production des titres de transport et l’élaboration et la mise en place d’une solution complète de contrôle de la validité et de l’authenticité des titres à destination des forces de l’ordre burkinabè.  Le projet est prévu pour durer cinq (05) ans et sera financé sous forme de partenariat public-privé.  Le Conseil des ministres du 16 mars 2016 a approuvé les dossiers d’appel d’offres et a marqué son accord pour la conclusion du marché avec le partenaire Oberthur Technologie SA.

Le 2e grand projet, c’est le Programme de renouvellement du parc de véhicules poids lourds de marchandises et d’hydrocarbures.

 

Le Conseil des ministres, en sa séance du 25 mai 2016, a adopté un décret  relatif aux modalités  de mise en œuvre de l’autorisation exceptionnelle d’importation en exonération des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée de véhicules de transport public routier de marchandises et d’hydrocarbures, prévue dans la loi de finances rectificative gestion 2016. L’adoption de ce décret permet d’accorder pendant une période de vingt-quatre (24) mois, l’exonération des droits et taxes de douanes pour l’importation de quatre cent (400) véhicules de transports routiers de marchandises, de quatre cents (400) véhicules de transport routier d’hydrocarbures et de cents (100) véhicules porte-conteneurs, à l’exception toutefois du Prélèvement communautaire/CEDEAO (PC), du Prélèvement communautaire de Solidarité/UEMOA (PCS) et des redevances statistiques. 

3e grand projet, les travaux de réhabilitation de la voie ferrée Abidjan –Ouagadougou-Kaya. Là aussi, une signature de convention sera faite pour le démarrage des travaux de réhabilitation de l’infrastructure ferroviaire reliant le Burkina Faso à la République de Côte d’Ivoire. Des pourparlers sont en cours actuellement entre la Côte d’Ivoire et le Burkina d’une part et les partenaires financiers d’autre part. Le Projet de renforcement de la capacité opérationnelle de la SOTRACO-SA par l’acquisition de bus. L’acquisition de bus  figure dans le plan d’action du ministère dans la mise en œuvre du Programme présidentiel. Il s’agit dans ce sens d’apporter un appui à l’amélioration de la mobilité urbaine à Ouagadougou.

 

La SOTRACO a justement traversé une crise majeure récemment. Faut-il désormais croire que tout est réglé et qu’il n’y aura plus de crise dans ce secteur d’activité ?

 

Il faut dire que dans tous les pays, le transport en commun a toujours été subventionné par les pouvoirs publics parce que c’est du service public. Chaque année, l’Etat injecte  600 000 000 F CFA de subvention pour que la société où l’actionnaire privé est majoritaire puisse assurer le service public correctement. Nous serons regardants sur la gestion, puisque nous avons prévu de nouveaux cars pour étendre le transport en commun à la ville de Bobo-Dioulasso. Chacun va prendre ses responsabilités pour qu’il n’y ait plus de crise.

 

« Les contrôles routiers ne sont pas interdits la nuit »

 

Comment comptez-vous mettre en œuvre toute politique de sécurité urbaine quand on sait que les policiers ne sont pas dehors la nuit, notamment au niveau des grands carrefours ?

 

L’incivisme au Burkina Faso a atteint un niveau qui nous interpelle toutes et tous : gouvernants, décideurs, parents, leaders d’opinions, société civile, etc. Pour venir à bout de ce fléau, mon département s’est résolument engagé dans une approche inclusive d’information, de formation et de sensibilisation des usagers de la route (respect du Code de la route, port du casque, port de la ceinture de sécurité).

De plus, les contrôles routiers ne sont pas interdits la nuit. Le dispositif opérationnel des contrôles routiers va s’adapter à la situation actuelle. Un projet de plan national de contrôles routiers est en cours d’adoption. Il a fait l’objet d’examen par le Bureau des ministres du conseil national de la sécurité routière (CNSR) que j’ai présidé le 14 avril 2016. La prochaine et dernière étape de cette procédure est l’adoption par l’Assemblée  générale, présidée par le Premier ministre, du CNSR.

Dans le cadre de l’application du plan national de contrôles routiers, des opérations spéciales de contrôles routiers peuvent regrouper à la fois des éléments de la Police nationale, de la Gendarmerie nationale et de la Police municipale   pour les contrôles axés sur tel ou tel facteur de risque d’accident. De telles actions sont envisagées, notamment pour les cas d’occupation anarchique de l’emprise des voies routières ouvertes à la circulation publique, en appui aux actions de la Police municipale.

 

 

De quels moyens de contrôle dispose le Ministère pour faire respecter les mesures de baisse du prix du ticket de voyage ?

 

Le 18 mai 2016, les organisations socioprofessionnelles des transporteurs, en concertation avec mes services techniques, ont marqué leur accord pour accompagner le gouvernement dans la lutte contre la vie chère. A cet effet, elles ont décidé de consentir une réduction des tarifs de transport interurbain de personnes de deux cent cinquante (250) FCFA sur  tout trajet d’une distance inférieure ou égale à 120 kilomètres et de cinq cents (500) FCFA pour tout trajet au-delà. Un procès-verbal faisant foi a été établi et pour nous, cet engagement est le fruit du dialogue social que nous avons toujours privilégié depuis notre arrivée à la tête de ce département. La tournée que nous avons effectuée, ces derniers temps, dans certaines gares routières, avait pour but non seulement de les sensibiliser sur les dangers de l’excès de vitesse, de leur  expliquer le sens des nouvelles mesures prises par le gouvernement, mais aussi nous assurer que ces nouveaux tarifs sont appliqués sur le terrain. Le constat que nous avons fait est que ces nouveaux tarifs sont appliqués.

 

« Des opérations de dégagement des voies seront menées par l’ONASER »

 

Certains accidents de la circulation sont dus au mauvais stationnement des engins ou véhicules. Comment comptez-vous lutter contre ce phénomène ?

 

Les premières constatations ont relevé que l’accident de Ouahabou était dû à l’excès de vitesse, à la fatigue du chauffeur, mais aussi au mauvais stationnement du camion.

Les textes réglementaires dont le  décret n°2003- 418/PRES/PM/MITH/SECU/MJ/DEF/MATD du 12 août 2003 portant définition et répression  de contraventions en matière de circulation routière, régissent les arrêts et stationnements et prévoient des sanctions pour le non- respect des mesures prescrites.

Les stationnements doivent être signalés au moyen de triangles de sol déposés à 30m du véhicule, et être visibles à 100m. Mais il semble que ces triangles de sol font l’objet de vol. Alors, les routiers ne signalent pas tous leur stationnement  ou le font avec des feuilles ; ce qui n’est pas visible de loin. Nous sommes en train de réfléchir à l’instauration des catadioptres sur tous les véhicules pour résoudre ces problèmes. Il s’agit d’un système optique permettant de renvoyer les rayons lumineux dans la direction d’où ils proviennent. Incrustés sur les véhicules, ils  sont à l’abri des vols.

Enfin, des opérations de dégagement des voies seront menées par l’ONASER qui dispose de nos jours d’un camion adapté à cela et les contrevenants seront verbalisés à la hauteur de leur forfait.

 

Etes-vous satisfait des moyens mis à votre disposition pour exécuter votre programme ?

 

Le secteur des transports, au regard de son caractère transversal et de la situation d’enclavement du Burkina Faso, fait face à d’énormes défis. Aussi menons-nous au quotidien, des actions de plaidoyer dans le sens de la recherche et de la mobilisation des ressources nécessaires au financement des activités du secteur pour l’amélioration du niveau de vie des populations et la satisfaction des besoins fondamentaux que sont la santé, l’éducation et la sécurité alimentaire (approvisionnement en denrées, besoin de se déplacer).

C’est fort des résultats engrangés et du fait que le transport pris dans sa conception large, est au cœur de la problématique du développement, que certains partenaires techniques et financiers appuient constamment le secteur.

 

Où en est-on avec l’aéroport de Donsin ?

 

Le projet de construction du nouvel aéroport de Donsin est dirigé par la Maîtrise d’Ouvrage de l’Aéroport de Donsin (MOAD) qui est une structure relevant du Premier ministère.

Les études d’avant-projet sont terminées. Un point focal du secteur de l’aviation civile a été désigné dans le cadre du suivi technique de la mise en œuvre des ouvrages aéronautiques qui n’ont pas encore démarré.

 

Avez-vous une politique de développement du transport urbain ?

 

Les systèmes de transport urbain jouent un rôle central dans le fonctionnement des métropoles. Leur degré de développement constitue un facteur déterminant de la qualité de vie de la population et de la dynamique des activités économiques.

Ce faisant, la vision du gouvernement pour le secteur des transports, est bâtie autour des axes prioritaires à savoir : créer et opérationnaliser l’Autorité organisatrice de la mobilité urbaine (AOMU), planifier à long terme le transport urbain à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et dans les villes moyennes, améliorer la circulation dans la capitale , promouvoir le transport collectif et libéraliser l’exploitation des transports urbains.

 

Y a-t-il une politique de limitation d’âge des véhicules importés ?

 

Que ce soit pour le transport urbain des citadins ou pour celui national ou international de marchandises, la moyenne d’âge des véhicules est située entre 15 et 20 ans et dans un état de délabrement avancé. Cette situation est non seulement préjudiciable aux propriétaires de ces « vieux » engins qui consacrent des sommes exorbitantes à leur réparation, aux consommateurs du fait du coût élevé du transport qui est répercuté sur le prix des marchandises, mais également à la nation burkinabè tout entière au regard de l’importance du secteur pour l’économie nationale.

Cet état de vétusté a renchéri d’une part, le coût d’exploitation et réduit le taux de disponibilité des véhicules et d’autre part, aggravé les risques d’accidents et de dégradation de l’environnement. Si, au demeurant, on peut dire qu’il n’existe pas de politique de limitation d’âge des véhicules importés, le Burkina Faso, dans le cadre du renouvellement de la flotte et la professionnalisation de l’activité de transport, envisage les mesures suivantes : l’institution d’un mécanisme de financement spécifique pour l’acquisition de véhicules neufs, l’instauration de mesures d’incitation pour l’acquisition de véhicules neufs ; la mise en place d’une règlementation pour l’importation des véhicules et des pièces de rechange., etc.

Du reste, le décret n° 2014-683/PRES/PM/MIDT/MEF/MATS/MICA portant fixation des catégories de transport routier et des conditions d’exercice de la profession de transporteur routier du 1er août 2014, a fixé  l’âge limite d’exploitation pour les véhicules de transport de voyageurs à 15 ans et celui des transports routiers de marchandises à 20 ans. Des réflexions sont également en cours au niveau de l’Administration des transports en vue de proposer  un décret sur la limitation de l’âge des véhicules importés, notamment des voitures particulières.

 

Quel jugement portez-vous sur les taxis de la capitale ?

 

Nous faisons face à deux types de taxis dans la ville de Ouagadougou : les taxis ordinaires de couleur verte, et les taxis compteurs qui ont été mis sur le marché grâce à l’opération de renouvellement du parc automobile. Si les taxis compteurs peuvent être considérés comme des vitrines de la belle ville de Ouagadougou, les taxis verts  le sont peu, eu égard à leur état de délabrement. Conscient de cette situation, le gouvernement a entrepris en 2012, une opération d’importation en exonération de droits de douanes et de TVA, de véhicules à usage de taxis, qui n’a malheureusement pas suscité l’engouement attendu, les opérateurs souhaitant une autre forme d’accompagnement (public ou privé). Des réflexions sont en cours pour une meilleure prise en charge des préoccupations exprimées par les acteurs. Pour les taxis qui utilisent le gaz butane, ils doivent se mettre en règle au risque de se voir interdits de circuler. L’Etat est là pour la sécurité des populations, et on sera ferme là-dessus.

 

Certaines voies nationales, comme la RN4 (route de Fada), la route de la Circulaire (Avenue des Tansoba) ressemblent à tout, sauf à une bonne route. Comment, de concert avec votre collègue des infrastructures, comptez vous  soulager la peine des usagers ?

 

Nous avons été rassurés en Conseil des ministres  par la présentation de mon collège des Infrastructures. Les financements sont acquis pour la reprise totale de la route des Tansoba, pour la RN4 et d’autres routes aussi.  Nous avons lancé le financement des routes comme Dédougou-Tougan, Tougan -Ouahigouya, … Pour la plupart de certains grands axes, les études sont  bouclées et elles sont en cours pour les autres axes.  Les financements de la réalisation du bitume d’un bon nombre de routes a été acquis grâce à l’appui extérieur et sur fonds propres.

 

Propos recueillis par Lonsani SANOGO

 

 

 


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