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TRAITEMENT DES MALADES A TENGANDOGO


La traditionnelle conférence de presse du Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, s’est tenue le mardi 14 avril 2020 au siège de l’institution, sis à la Zone du bois, à Ouagadougou. Principal animateur de ce rendez-vous avec les Hommes de la presse, Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès. Pour ce dernier, au regard de la gravité des allégations faites sur le traitement inhumain des patients admis au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo, il demande une enquête parlementaire.

Le traitement « inhumain », voire « cruel » des patients admis en soins au CHU de Tengandogo, continue de défrayer la chronique au Burkina Faso. Du simple citoyen aux praticiens et pas des moindres, l’on a dénoncé une prise en charge peu envieuse de ces confinés de la Covid-19 dans l’hôpital sus-cité. Les animateurs du point de presse du CFOP, du 14 avril 2020, ont rappelé ces faits dans le cadre de la lutte contre le coronavirus: le dernier numéro du journal « l’Evènement » révèle un témoignage qui décrit le « calvaire » vécu par Marvin Sawadogo et la sortie d’un anesthésiste-réanimateur sur la télé BF1, où celui-ci affirmait que les 28 personnes mortes de la Covid -19 auraient pu être secourues et sauvées. «  Au regard de la gravité des allégations, l’opposition politique demande solennellement au président de l’Assemblée nationale, d’engager une enquête parlementaire sur le traitement des malades à l’hôpital de Tengandogo », recommande Eddie Komboïgo, président du CDP. Pour le CFOP, c’est cela le rôle que doit jouer la Représentation nationale au lieu «  d’organiser des tontines et distribuer allègrement de l’argent mal acquis », dénonce le principal orateur de ce point de presse du CFOP, Eddie Komboïgo. Et il enfonce le clou en ces termes : « le soi-disant « Coronathon » de Bala Sakandé est une confusion de rôles, un désordre institutionnel et un populisme qui n’apporte pas de plus-value au combat contre la pandémie ».

« Leur silence inquiète le vaillant peuple burkinabè »

Cette conférence de presse a été aussi l’occasion, pour le CFOP, de revenir sur la situation des écoles. Le gouvernement, à travers un communiqué signé du ministre de la Communication, Remis Fulgance Djandjinou, annonçait la reprise des cours pour le 28 avril prochain. Mais pour le CFOP, nombreux sont les parents d’élèves qui s’inquiètent de cette annonce car, selon toujours lui, le pays vit toujours dans la crise sanitaire. Et comme solution envisagée pour la reprise des cours, le ministère de l’Education envisagerait la distribution de cache-nez et de savons achetés à coûts de milliards de F CFA, selon le CFOP. Cependant, cette solution est décriée par Eddie Komboïgo. Ce dernier estime que c’est une décision unilatérale et non judicieuse. Pour lui, la meilleure solution, c’est celle qui aura été arrêtée de commun accord avec le ministère de la Santé, les enseignants, les parents d’élèves, les élèves majeurs et les responsables d’établissements.  Le cas des marchés et yaars n’est pas non plus passé inaperçu à cette rencontre avec les Hommes de médias. Pour ces cas, l’Opposition politique estime qu’il faudra les rouvrir à l’expiration de la décision de fermeture de ceux-ci. Et des propositions, le CFOP en a fait (voir encadré). L’on se souvient de la polémique née après la diffusion, sur les réseaux sociaux, d’un budget de la riposte contre la Covid-19 dont 121 milliards de F CFA étaient destinés à la location d’hôtels et à la prise en charge alimentaire de certains cas dans la lutte contre cette pandémie. Mais le gouvernement avait fait une sortie dans laquelle il avait relevé plutôt la somme de 58 milliards de F CFA. Malgré cela, l’Opposition politique invite les Burkinabè à rejeter ces dépenses qu’elle estime folles. La question de la lutte contre le terrorisme a aussi fait l’objet d’analyse de la part du CFOP. Pour ce dernier, les volontaires pour la défense de la patrie sont devenus des cibles privilégiés des terroristes. Et Eddie Komboïgo de s’interroger : Où est passé le Premier ministre ? Où est donc passé le ministre de la Défense ? Et de relever ceci : «  leur silence inquiète le vaillant peuple burkinabè ».

Boureima KINDO


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