HomeBaromètreTRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Les OSC pour la « démilitarisation » du pouvoir

TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Les OSC pour la « démilitarisation » du pouvoir


Ceci est une déclaration de la société civile sur la situation nationale. Tout en condamnant le mouvement d’humeur au sein du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui a obligé le report de l’hebdomadaire Conseil des ministres, les signataires appellent le peuple à la mobilisation pour exiger la démilitarisation du pouvoir ; et ce, en exigeant la dissolution du RSP. Lisez donc !

 

Compatriotes Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur du pays ;

Au centième jour de l’historique insurrection populaire d’octobre 2014, qui a mis un terme à la dérive monarchique du régime repu et ripoux, des milliers de manifestants se sont vus dans le devoir de se remobiliser à travers des meetings dans les villes du Burkina Faso le samedi 7 février 2015, pour dénoncer des tentatives de remise en cause des attentes et aspirations du peuple, de retour à un passé révolu et à une direction militaire, militariste et anti-démocratique du pays.

La coordination d’organisations de la société civile, initiatrice de ces manifestations, se réjouit de la mobilisation rapide, en ce si peu de jours, et du témoignage de l’attachement des Burkinabè à la démilitarisation du pouvoir. Elle félicite et remercie les militants de la société civile, les populations, les forces sociales et les partis politiques qui ont rejoint et soutenu la manifestation ainsi que tous les acteurs qui ont désapprouvé le chantage militaire fait à notre démocratie en renaissance.

Devant une situation nationale grave, dans ce contexte de défi historique que nous imposent des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et leurs parrains et alliés politiques officiels et officieux, une haute vigilance citoyenne, un courage patriotique et une mobilisation sociale d’envergure, sont requis pour se tenir à la hauteur de la situation et rester conséquent et digne vis-à-vis du sacrifice de nos martyrs.

La bataille gagnée par le RSP

Après avoir empêché l’hebdomadaire Conseil des ministres, des éléments du RSP ont imposé à la République, dans des négociations illégitimes, opaques et troubles, des nominations aux postes stratégiques de Chef d’Etat-major particulier du président du Faso et de Chef de corps du RSP, d’officiers fidèles parmi les fidèles du président déchu. En effet, le colonel-major Boureima Kéré, le Chef d’Etat-major particulier promu aux forceps, et le lieutenant-colonel Céleste Moussa Coulibaly, le Chef de corps imposé, sont tous deux d’anciens aides de camp de Blaise Compaoré. Le premier est son très proche collaborateur depuis la période d’exception de 1989 ; le second, son tout dernier aide de camp ; tous deux ayant défendu l’ancien président jusqu’à son exil de Yamoussoukro. S’ils avaient une lettre de mission de la part de leur (ancien) patron, le contraire serait étonnant, tout porte à croire qu’ils ont marqué des points majeurs et que monsieur Compaoré doit boire du petit lait et féliciter ses « éléments ».

La communication active et fleuve faite au nom du RSP pour le défendre auprès de l’opinion est troublante et révèle les incohérences de la position de ses tenants. En effet, comment comprendre qu’un corps, qui nous explique qu’il relève de l’autorité du Chef d’Etat-major de l’armée de terre, puisse se donner cette liberté de sur-communication, sans passer par les services attitrés de l’armée nationale ? Quelle crédibilité du mémoire en défense qui tente, sans convaincre personne, de faire croire que le RSP n’est pas une « armée dans l’armée » ? Si le RSP n’est pas au service d’un homme, à quel titre les officiers cités plus haut ont accompagné, pendant plusieurs jours et partout, le président démissionnaire ? Pourquoi ce sont eux précisément qui se sont imposés au cœur du dispositif sécuritaire de la République ? On tente de nous convaincre que le RSP lui-même souhaite sa réforme et qu’il l’envisage dans le cadre de missions de grande utilité publique, et qu’il suffit de lui laisser le temps et la tranquillité de nous amener à cette réforme salvatrice. Mais les plus sceptiques ont été ramenés à la réalité avec cette sortie fracassante, un autre épisode de la grande communication RSP, du Général Gilbert Diendéré, le chef militaire en personne, sur la Radio nationale. A la question de savoir que doit devenir le RSP après la fin de règne de son mentor, le Général est cinglant : « le RSP après Blaise Compaoré reste toujours le RSP ».

Le mémoire en défense du Général du RSP évoque sa grande opérationnalité. Cela est incontestable. Mais il faut se poser les bonnes questions : opérationnelle pour quoi et pour qui ? Si les hauts faits supposés du RSP évoqués dans sa déclaration restent putatifs, les Burkinabè ont une claire mémoire des faits sinistres, bien réels, à lui attribués. En tout cas ce ne sont pas les enfants et les veuves des victimes du quadruple assassinat de Sapouy qui ont oublié les accusations très graves contre le RSP, les révélations et mêmes les condamnations d’éléments influents du RSP au procès de David Ouédraogo. Ces faits sont inscrits dans notre conscience collective et dans notre histoire. Quand on nous évoque un rôle patriotique joué dans l’insurrection populaire, nous rappelons simplement que des martyrs sont tombés sous des balles le 30 octobre pendant qu’ils allaient à l’assaut de la maison de François Compaoré, maison gardée par des éléments du RSP. Il est indécent d’essayer d’occulter ces crimes tout récents !

La vérité d’une République sous surveillance RSP

Le RSP a-t-il besoin d’être logé à la présidence du Faso et de s’occuper « de la sécurité du Président et de toute personne désignée par lui » pour être si efficace ?

Les Burkinabè ne peuvent ignorer l’évidence. Les plus hautes autorités du pays, le Président Kafando, ont confessé ne pas connaître des secrets militaires importants du pays et n’être pas informées sur beaucoup d’aspects de ces questions. Des preuves patentes de la surveillance et même de la régence exercée par le RSP sur notre démocratie en renouveau et sur notre société sont légion. Il faut notamment avoir en mémoire : les empêchements de l’hebdomadaire conseil des ministres ; la reculade des autorités et la promotion des militaires fidèles de Blaise Compaoré ; la mise en place d’une commission, dont on nous dit qu’elle est présidée par les caciques du RSP, Gilbert Diendéré en personne, pour proposer des réformes du RSP (on ne voit pas dans ces conditions comment le RSP n’engrangera pas une seconde victoire en voyant ses desiderata passés comme lettre à la poste), la sur-communication du RSP et l’omniprésence, désormais plus seulement dans les coulisses, du Chef d’Etat-major particulier du président déchu ; etc.

Le Général Diendéré annonce que la Commission mise en place par le Chef de l’Etat rendra son rapport dans un trimestre au plus tard. Déjà, il donne sa position sur les réformes à envisager et les modalités de mise en œuvre qui sont contraires au souhait du peuple. En effet, il explique qu’il faudrait attendre le prochain président élu pour mettre en œuvre ses recommandations. Quelle incohérence ! Quel déni ! En réalité, nous sommes soit en présence d’une stratégie de dilatoire, soit ils sont convaincus que le prochain équilibre politique leur sera favorable. Ou probablement les deux positions à la fois. Le peuple ne gagne rien, bien au contraire, à s’aligner sur l’agenda de ceux qui défendent, comme jamais auparavant, les avantages mais surtout les positions de pouvoir absolu que leur donne la situation actuelle du RSP. L’agenda du peuple doit en conséquence être autre.

Les forces de la restauration de l’ancien régime sont en mobilisation

Nous évoquions, dans notre déclaration du 4 février 2015, la coïncidence troublante des remous militaires, l’agitation médiatique autour de l’éventualité de la candidature du Général Gilbert Diendéré à l’élection présidentielle de 2015, son activisme dans les couloirs du Palais de Kosyam et chez le Mogho Naba, avec l’activité débordante de l’ancien parti au pouvoir. L’amoncellement des faits confirme à souhait cette étrangeté et indique le sens des évènements. La presse rapporte, en effet, l’activisme de François Compaoré, aux portes du pays, qui aurait transmis une liste de ses présidentiables favoris dans laquelle le nom du Général est cité en bonne place. Par ailleurs, les déclarations du RSP sont très cohérentes avec la sortie musclée du Front républicain, dans un discours arrogant et dans une posture de mépris du peuple et de déni de la vérité la plus récente et la plus drue. Les tenants de l’agenda suicidaire de la révision de l’article 37, piqués au vif là où à l’évidence ils sont les plus sensibles, la justice sur leurs actes, reviennent sur les regrets prononcés il y a quelques semaines, on le sait maintenant, hypocritement, et donnent rendez-vous aux urnes pour la manifestation de leur popularité. La compétition de tous les partis politiques aux élections est une exigence démocratique et les signataires de la présente déclaration n’ont jamais appelé à en exclure aucun parti. Cependant, ils demandent, précisément au nom de l’Etat de droit et de la justice républicaine, que ceux qui ont commis des crimes politiques soient sanctionnés en conséquence, cela pour lutter contre l’impunité et refonder notre démocratie. L’article 166 de notre Constitution est très explicite à ce propos : « La trahison de la patrie et l’atteinte à la Constitution constituent les crimes les plus graves commis à l’encontre du peuple ». A moins de n’avoir pas de respect pour notre Constitution, on ne peut s’insurger, comme le font les caciques du Front républicain, contre l’application de son prescrit. Les responsables du Front républicain feignent, en outre, de ne pas comprendre la différence entre les personnes auteurs d’actes répréhensibles et leur parti politique pris dans leur ensemble. Cela traduit du reste une conception mineure de la politique et leur incapacité à dissocier les intérêts d’un groupe des leurs personnels.

La Charte africaine de la démocratie et des droits de l’homme de l’Union africaine, qu’ils citent de façon sélective et partiale, est pourtant claire. L’article 10 al. 2 indique : « Les Etats parties doivent s’assurer que le processus d’amendement ou de révision de la Constitution repose sur un consensus national comportant, le cas échéant, le recours au référendum ». A moins d’être de mauvaise foi, l’on comprend que le consensus, à savoir l’absence d’objection sur le principe de la révision, est préalable à toute autre forme de consultation. Selon l’article 23 al 5 : « Les Etats parties conviennent que l’utilisation, entre autres des moyens ci-après pour accéder ou se maintenir au pouvoir constituent un changement anticonstitutionnel de gouvernement et est passible de sanctions appropriées de la part de l’Union : […] 5- Tout amendement ou toute révision des Constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte aux principes de l’alternance démocratique ». Des sanctions sont explicitement notées à l’article 25 al. 4 : « Les auteurs de changements anticonstitutionnels de gouvernement ne peuvent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur Etat ». C’est clair comme de l’eau de roche. Ce que les responsables du Front républicain oublient, c’est que non seulement la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance a été ratifiée par le Burkina Faso mais surtout a été constitutionnalisée. Elle fait dorénavant partie du droit positif burkinabè et donc appelée à s’appliquer aux situations qui tombent sous son coup. En l’espèce, nous somme en présence d’un flagrant délit de changement anticonstitutionnel de gouvernement parce qu’arrêté in extrémis par la volonté populaire. Ce serait faire le lit de l’impunité et partant contrevenir aux principes de l’Etat de droit que de s’abstenir d’appliquer la Loi dans toute sa rigueur.

Situation nationale grave : Pr Ibriga « si vous voulez la guerre vs allez l avoir et en plus c es vos familles k on va dissoudre».

Le CDP est en plein activisme. Des violences sont attribuées à certains de ses militants à Bobo-Dioulasso contre des militants de la société civile. Des déclarations incendiaires et des annonces de retour de Blaise Compaoré sont faites par des dirigeants du parti. Une certaine presse, alliée historique de l’ancien régime, adoube le RSP qui serait « une force nécessaire » et radicalise le discours dans une annonce apocalyptique la « Transition va vers le chaos !» Les propos haineux de la violence verbale sont en escalade, y compris vers le ridicule. Ainsi le Pr Ibriga serait un « Nazi qui s’ignore » selon la une de l’hebdomadaire allié du CDP. Les paroles seraient moins inquiétantes si elles ne s’accompagnaient pas d’une violence réelle et de menaces graves.

Après les violences contre des militants de la société civile à Bobo-Dioulasso, le siège d’un parti politique de l’opposition a reçu un cocktail Molotov dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 en plein cœur de Ouagadougou. Dans la nuit du samedi 14 février, le professeur Ibriga recevait un sms sur son téléphone lui proférant des menaces claires : «si tu es réellement un leader vien a Kosiam pr dissoudre le rsp. G te jure k tu sora ki…si vous voulez la guerre vs allez l avoir et en plus c es vos familles k on va dissoudre »[1]. Une plainte a été déposée en bonne et due forme auprès des autorités compétentes.

A l’évidence, de gros intérêts sont en jeux et les chiens sont lâchés. Ils sont prêts à tout pour leur projet de restauration qui a enregistré une belle victoire d’étape avec les nominations militaires à la Présidence du Faso. Les Burkinabè, les démocrates et les combattants de la liberté doivent être conscients de ce qui se joue. La démilitarisation du pouvoir et de la société est une condition indispensable du renouveau démocratique. Il s’agit de la réussir, dans les bonnes formes professionnelles, pour ne pas laisser continuer la pseudo-démocratie à la Compaoré, une démocratie sous surveillance militaire, un Etat de droit kaki, une société otage d’éléments militaires minoritaires qui dicteraient éternellement leurs desiderata. Qui nous assure que s’ils ne veulent pas des élections en octobre, ils n’empêcheraient pas la CENI de travailler ? Après tout en empêchant par deux fois le Conseil des ministres de se tenir, ils ont eu gain de cause. Qui nous dit que les résultats des élections, fussent-ils démocratiques, ne seraient pas pris en otage s’ils leur étaient défavorables ? Cette démocratie sous surveillance militaire serait celle de l’impunité éternelle, du meurtre de l’Etat de droit et de l’assassinat de la liberté. Il s’agit de ne pas se rendre à la forfaiture en complot, de ne pas se rendre complice du viol de la conscience du peuple et du sacrifice des martyrs.

La démilitarisation du pouvoir est incontournable pour le renouveau démocratique et la refondation de la société. La dissolution du RSP est une nécessité impérieuse, elle n’est pas négociable. Les modalités pratiques sont à envisager de façon sage, professionnelle, mais rigoureuse et sans compromission. Il faut sortir des solutions couardes de la démission et du dilatoire. Les déclarations timides et évasives, les positions timorées et les louvoiements fondés sur les calculs politiciens et électoralistes sont anachroniques et loin d’être à la hauteur du défi historique. Les stratégies de complots sont anti-démocratiques et conduiront à des conséquences fâcheuses qui entameront nos dynamiques démocratiques. Il faut sortir de la conception malhonnête et mensongère de l’ancien régime qui envisage depuis toujours la réconciliation et le pardon sans vérité préalable encore moins l’indispensable justice.

Les signataires de la présente déclaration :

– Dénoncent les forces réactionnaires, les entreprises de restauration militariste et de régence militaire de notre démocratie ;

– Condamnent avec la plus haute énergie patriotique la reprise en main en cours des positions militaires stratégiques et l’instrumentalisation du RSP par des officiers fidèles à l’ancien président à des fins anti-démocratiques ;

– Condamnent la violence et les menaces graves qui pèsent sur les militants de la démocratie, leaders de la société civile et sur tous les acteurs œuvrant pour un véritable renouveau démocratique au Burkina Faso ;

– Condamnent l’impunité dont jouissent les auteurs de ces violences et menaces ainsi que l’impunité des atteintes graves à la démocratie et à la liberté ;

– Exigent des institutions et des autorités de la transition de prendre des mesures hardies pour la sécurité de tous, en particulier celle des militants et leaders objet de menaces graves, et pour retrouver les auteurs des menaces et les faire subir les rigueurs de la Loi ;

– Réclament la mise en chantier urgent des réformes politiques et sociales attendues du peuple ;

– Exigent, conformément à la recommandation du Collège des sages dès 1999, la dissolution du RSP, mesure indispensable pour le renouveau démocratique du pays ;

– Appellent l’ensemble des forces sociales et politiques, la jeunesse militante et patriote en particulier, à se mobiliser pour faire barrage au retour au passé dépassé et balayé par le peuple insurgé ;

– Appellent la communauté internationale, en particulier le groupe de contact pour le suivi de la Transition, à prendre leurs responsabilités et à s’engager pour éviter un dérapage militariste de la Transition ;

– Demandent au peuple de se mobiliser pour imposer un rapport de force favorable à la démilitarisation du pouvoir, à la justice, à la défense de la démocratie, de la liberté et des attentes et aspirations de l’insurrection d’octobre.

La démilitarisation du pouvoir et la lutte contre l’impunité sont des chantiers historiques indispensables pour le renouveau démocratique au Burkina Faso.

« Si nous traversons la marre en rang serré, nous ne risquons rien du crocodile ».

 

La patrie ou la mort nous vaincrons !

Fait à Ouagadougou le 18 février 2015

Ont signé les organisations de la société civile ci-après :

Balai citoyen, CAR, CEDEV, CGD, CNDPPH, FAR, FEPDHA, FOCAL, FRC, Institut FREE Afrik, Le Repère, Le TOCSIN, MBDC, MBEJUS, Mouvement Afrikamba, Mouvement Brassard noir, SYMEB, Réseau Barké, Terre à vie, Mouvement ça suffit, COSCA, JEP, APDC, Alliance XXIe pour le Progrès, RAD, ROSCT, AFRIKAMBA, Mouvement en rouge, Collectif Tous Unis pour une Transition réussie, Coordination de veille pour la bonne gouvernance et la démocratie et CFB, Ligue des Panafricanistes, APP, COCORICO, MBDHPD, GOURNAAM-SURVIE, FRP, CFD, LIDEJEL, AJRD, SBDC.

[1] Nous gardons les mots exacts du message téléphonique.


Comments
  • Merci aux OSC. moi je propose que tous les representants des OSc au gouvernement rendent leur démission dans un mois si ces conditions ne sont pas réunies il faut qu’on sache qui a fait la révolution. ça ne doit pas être négociable

    24 février 2015
  • PEUPLE BURKINABE VOTRE TRANSITION EST EN DANGER DE MORT ///OUI LE RSP CHERCHE EN CE MOMENT PAR TOUS LES MOYENS A RENVERSER LE GOUVERNEMENT ET DE LIQUIDER PHYSIQUEMENT LES LEADERS ACTUELS ET PERMETTRE LE RETOUR DE BLAISE LE DICTATEUR QUI VIT MAL SON DEPART PRECIPITER DU PAYS///LE NOMMER DIENDERE EN SERAIT LE PRINCIPAL INSTIGATEUR ///CE DERNIER MULTIPLIE EN CES TEMPS CI DES RENCONTRES VISIBLES DANS LA CAPITALE POUR RENVERSER LE GOUVERNEMENT …J.ATTIRE VOTRE ATTENTION A TOUS POUR ETRE PRES A REFUSER CE CARNAGE A VENIR ?????

    24 février 2015
  • OSC, vous etes valabres. Et c’est vous dont on a besoin au FASO. Courages à vous

    24 février 2015
  • Le RSP ne sera pas dissout un point un trait, allez vous faire foutre. Le chien aboie la caravane passe. La caravane du RSP passera.

    24 février 2015

Leave A Comment