TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA: L’UNEF pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel

L’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF), dans la déclaration suivante, se prononce en faveur d’un dialogue inclusif impliquant toutes les composantes de la société pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal, après la démission de Blaise Compaoré, consécutivement à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre derniers.

 

Camarades étudiants, étudiantes, chers scolaires,

C’est avec beaucoup d’espoir de construction commune d’une nation plus démocratique, plus prospère et plus unie que l’UNEF voudrait, à travers son comité exécutif national, ses sections de Bobo, Koudougou, Dédougou, adresser à l’ensemble des élèves et étudiants, à la communauté universitaire, aux instituts privés d’enseignement supérieur et au peuple tout entier, ses cordiales salutations, et souhaiter à toutes et à tous, une rentrée académique 2014-2015 dans un climat de fraternité et de paix. Aux nouveaux bacheliers et à tous les étudiants qui ont déjà validé leurs examens de fin d’année, nos félicitations. A tous ceux dont l’année académique n’a pas eu un résultat positif et ceux qui continuent toujours le combat dans leur unité de formation à cause du retard que connaissent nos universités, vous avez nos encouragements. Contre vents et marées, à toute épreuve, vous avez, dans l’unité, en une seule voix, relevé la nécessité immédiate d’œuvrer et de ne abdiquer devant aucun sacrifice pour la cause sacrée de l’UNEF qui  lutte pour les intérêts matériels et moraux des étudiants, une chose que nous devons tous porter dans notre sang.

Camarades, le monde traverse une époque orageuse de bouleversement politique caractérisé par la prise de conscience des peuples africains. Ce déferlement de la haine populaire contre les dirigeants africains a déjà emporté des régimes, notamment, du côté de la Côte d’Ivoire, de la Tunisie, de l’Egypte et maintenant au Burkina Faso, notre chère patrie. L’UNEF interpelle tous les anciens régimes, qui usent de tous les moyens inimaginables pour leur pérennisation au pouvoir dans le monde entier au strict respect de la volonté d’alternative de leur peuple.

Le contexte national est marqué par l’insurrection populaire ayant contraint le président Blaise Compaoré à la démission. Ce cri du cœur du peuple contre la modification de l’article 37 a engendré un bain de sang de nos camarades tombés au combat.

L’UNEF

. Déplore les pertes en vies humaines, salue la mémoire de ces martyrs tombés les armes à la main et présente ces condoléances aux familles éplorées;

. Souhaite un prompt rétablissement aux nombreux blessés qui souffrent dans leur chair et leur âme;

. Salue le sens élevé de la responsabilité des forces armées et des forces de sécurité.

Cependant, nous ne cesserons jamais de réclamer justice et nous travaillerons pour l’indépendance de notre Justice en vue d’un procès historique du peuple contre les assassins de nos compatriotes.

L’UNEF se prononce en faveur d’un dialogue inclusif impliquant toutes les composantes de la société burkinabè, partis politiques, organisations de la société civile, forces de défense et de sécurité, autorités coutumières et religieuses pour la mise en place des organes de la transition en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal.

Nos universités souffrent actuellement des divergences de l’application du système LMD, et c’est le lieu pour l’UNEF de renouveler son attachement quant à son application conséquente et à l’augmentation du budget alloué à l’enseignement. D’une manière générale, nous interpellons les autorités en charge des enseignements supérieur et secondaire à mettre tout en œuvre pour une bonne application dudit système, qui puisse répondre aux normes internationales recommandées avec des mesures d’accompagnement nécessaires. C’est pourquoi l’UNEF recommande à ses sections de travailler davantage dans ce sens et invite l’ensemble des étudiants à rejoindre nos rangs, à travers les sections UNEF/Bobo, UNEF/Koudougou, UNEF/Dédougou ainsi que la structure mère à Ouagadougou.

VIVE LES LUTTES CONSTRUCTIVES!

VIVE LES ASSOCIATIONS D’ETUDIANTS!

TOUS UNIS POUR TOUS!

Le comité exécutif national