HomeOmbre et lumièreUNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Les étudiants en grève de 48h

UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Les étudiants en grève de 48h


Les étudiants de l’Université de Ouagadougou et ceux de Ouaga II sont en grève de 48 heures, pour exiger de meilleures conditions d’études. Pour tenir le pari de leur lutte, ils ont paralysé toutes les activités académiques et pédagogiques dans lesdites universités. C’est le constat qui s’est dégagé à l’issue d’une visite inopinée que nous avons initiée, hier 25 février 2015, au temple du savoir de Ouagadougou.

 

C’est une Université de Ouagadougou moins animée que d’habitude que nous avons trouvée dans la matinée du 25 février dernier. En effet, les amphithéâtres étaient vidés de leurs occupants habituels, les restaurants universitaires (RU) moins bruyants, les différentes administrations pédagogiques et académiques dont la Bibliothèque universitaire centrale (BUC), la Direction des affaires académiques, de l’orientation et de l’information (DAOI) et les Unités de formation et de recherches (UFR) quadrillées par des étudiants. De ce constat, il s’est dégagé que le mot d’ordre de 48 heures de grève, soit les 25 et 26 février 2015, décrété par l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) à l’issue de son Assemblée générale (AG) tenue le 19 février dernier, a été respecté par les étudiants. Sont inscrits entre autres, dans leur plateforme revendicative, la suspension du système Licence-Master-Doctorat (LMD) jusqu’à ce que les conditions nécessaires de son application soient réunies, le recrutement conséquent d’enseignants, la construction d’infrastructures, l’augmentation de l’aide à 300 000 F CFA et ce, au bénéficie de tous les étudiants non boursiers, jusqu’en fin de cycle universitaire.

Une grève qui indispose certains services administratifs

Fidèle à son mode de lutte, l’UGEB a fait suspendre tous les services des différentes structures pédagogiques et académiques de l’Université de Ouagadougou. Par exemple, à la DAOI où nous nous sommes rendu aux environs de 10h30, c’est un étudiant, membre de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) qui nous a intercepté à la porte d’entrée. « Monsieur, l’administration n’est pas de service pour 48 heures », nous a-t-il fait savoir. Pour nous imprégner davantage, nous nous sommes obstiné en nous introduisant dans un des bureaux. A l’intérieur, le personnel était là, prêt à servir les étudiants. Mais, difficile de bénéficier d’un quelconque service, pour les étudiants qui étaient dans le besoin. Ce n’est pas Moussa Ouattara, étudiant en Lettres, art et communication (LAC), qui dira le contraire. Ce dernier, qui est venu pour le retrait de son diplôme définitif, est reparti bredouille. « Je suis venu pour retirer mon diplôme puisqu’il y a de cela quelques mois, j’avais déposé une demande de retrait. Mais, un groupe d’étudiants est venu me voir pour me dire que l’administration n’est pas de service aujourd’hui. Pourtant, les agents administratifs sont là. Eux, ils ne sont pas en grève », a-t-il confié. Visiblement déçu, il avait du mal à faire sortir sa moto du parking jouxtant la DAOI (NDLR : Lieu où nous l’avons rencontré). Tout comme lui, Inoussa Belem, étudiant en économie, pense que la grève devrait se limiter uniquement à la suspension des cours. « Je ne suis pas contre la lutte, car elle est noble et c’est pour le bien- être des étudiants. Au moins, que les corporations estudiantines permettent à certaines administrations de fonctionner. Certains qui ne sont pas souvent informés des grèves quittent loin, qui, pour le retrait de leur diplôme, qui, pour leurs inscriptions. Imaginez toute la déception de ces derniers, si toutefois ils n’arrivent pas à trouver satisfaction», clame-t-il. Mais, à en croire un militant de l’ANEB, des mesures sont toujours prises après chaque lutte, pour rattraper les activités qui ont été suspendues par l’ANEB. « Ce n’est pas la première fois que nous boycottons toutes les activités académiques et pédagogiques de l’Université, à chaque fois que nous sommes en grève. Nous l’avons fait et nous le ferons pour revendiquer nos droits. Chaque fois que l’ANEB le fait, elle se donne les moyens de rattraper les activités ratées », a-t-il laissé entendre.

Mamouda TANKOANO


Comments
  • Ça vous regarde. Comme c’est votre propre avenir pour ne pas dire votre vie qui en dépend! On peut bien travailler en demandant, ou selon, demander en travaillant. Mais vous, vous avez choisi de ne pas travailler en demandant. Qui perd??? C’est bien vous et non personne d’autre. Ceux que vous avez “enfermez”, et empêchant même vos propre camarades de bénéficier des services de l’administration, ses gens-là gagnent déjà leur vie pour ne pas dire leur pain chaque fin du mois. C’est pourquoi, ils vous regardent sans vous comprendre et même vous parlent sans que vous ne les comprenez. Reprenez-vous. On peut bien se battre en travaillant, ou selon travailler en se battant. En luttant, pensez surtout à ne pas compromettre votre avenir. Conseilles gratuits d’un Tonton.

    26 février 2015
    • Mon ga,on ne greve pa pour rien.on le fait parcequ’on pense qu’avec ceci les conditions vont s’amiliorer.noublie pa que si nou vivons dans la paix c’est parceque il ya des manifestation contre certains actes attentatoires a la dignite humaine.massalam

      28 février 2015
  • Courage petits Burkinabe. Courage. si l’universite ne signifie pas cerveau pensant courage. j’ai envie de dire que c’est idiot, bete, irreflechi de votre part. Vous ne voulez pas aller a l’ecole? tant pis pour vous. c’est votre avenir qui est en jeu. continuer a grever, a fermer l’universite. vous comprendrez que cela ne sert a rien, mais bien sur, vous le comprendrez tard.

    26 février 2015
  • j pense k notre tonton ne sait pas dans quel pays il reside.Peut etre qu’il est entrain de rever.Si non qu’il nous dise c’est quelle lutte les burkinabé ont mené en travaillant et ça payer?C’est les propos comme ça là qui enervent.Si vous ne pouvez pas soutenir les etudiants,aretez de les insulter.

    27 février 2015

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