HomeA la uneVERDICT DU PROCES MADI OUEDRAOGO ET COMPAGNIE : «C’est une honte pour le Burkina Faso », dixit Pascal Zaïda

VERDICT DU PROCES MADI OUEDRAOGO ET COMPAGNIE : «C’est une honte pour le Burkina Faso », dixit Pascal Zaïda


Le Cadre d’expression démocratique (CED) a organisé une conférence de presse le mercredi 25 janvier 2017, à Ouagadougou. Au cours de ladite conférence, Pascal Zaïda, coordonnateur national du CED, s’est prononcé sur le procès du Caporal Madi Ouédraogo et compagnie, l’affaire du putsch manqué en cours et l’affaire Dabo Boukari.

« Le procès du Caporal Madi Ouédraogo et compagnie a été bâclé. Le Tribunal militaire a fait un procès politique. C’est une honte pour le Burkina Faso», a déclaré Pascal Zaïda, coordonnateur national du Cadre d’expression démocratique (CED), au cours de la conférence de presse du 25 janvier 2017. A l’entendre, la justice n’a pas été rendue, puisque « les généraux Gilbert Diendéré et Pingrenoma Zagré, ex-chef d’état-major général des Armées, qui ont été cités par le caporal Madi Ouédraogo au cours des auditions à la barre, n’ont pas été entendus comme témoins ». Ce qui n’a pas permis à la vérité de jaillir. S’adressant au Commissaire du gouvernement, Alioun Zanré, Pascal Zaïda l’a mis en garde en ces termes : « Rien ne sert de servir un clan donné. Il faut dire la vérité ». Après le verdict du procès incriminant le caporal Madi et compagnie, le coordonnateur du CED a affirmé « être animé d’un sentiment de tristesse ; d’autant plus que ni le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), ni les organismes de défense des droits de l’Homme, ni les syndicats, encore moins l’opposition ne disent mot face à une telle remise en cause des droits de l’Homme ».   Au vu de cela, Pascal Zaïda a « invité la Justice militaire à assurer pour les dossiers en cours, en l’occurrence celui du putsch manqué du 16 septembre 2015, une justice équitable où tous les témoins et autres personnes citées pourront s’exprimer librement au cours du procès ». Pour plus de transparence, Pascal Zaïda veut que le procès du putsch manqué soit celui où il ne s’agira pas de faire « wassa wassa » pour condamner des adversaires politiques ou ceux qui refusent « de rentrer dans les rangs».

D’ailleurs, Pascal Zaïda a estimé que le Tribunal militaire est « aux ordres » puisque, selon lui, « il reçoit des ordres du commandement qu’il applique et ne dit pas le droit ». Pour tous ces griefs, le CED demande « la suppression du Tribunal militaire ».  Mais avant, pour le procès du putsch manqué, le CED veut « une retransmission en direct sur les chaînes de télévisions et de Radios, pour plus de publicité ».

Relativement aux malversations financières et économiques, Pascal Zaïda a déclaré qu’il y a une justice à double vitesse parce qu’il ne comprend pas « pourquoi les maires des arrondissements sont mis aux arrêts et on laisse en liberté le maire central ». Manifestement, le coordonnateur du CED estime qu’« il y a une justice sélective, prompte à envoyer au cachot uniquement des adversaires politiques ».

Par rapport au dossier Dabo Boukari, « que tous ceux dont les noms ont été cités puissent être entendus », a déclaré Pascal Zaïda. En tout cas, affirme-t-il, « pour les procès à venir, nous nous engageons à la veille pour prévenir toute tentative de justice à double vitesse ou à la tête du client ».

 

Françoise DEMBELE

 

 


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