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Yoweri Museveni : Cet homme est dangereux !


Cet homme est dangereux ! Voilà un satrape qui,  lentement mais sûrement, a travaillé à ligoter toute possibilité d’alternance dans son pays, et qui parade sur un boulevard grand ouvert vers un règne à vie. Trônant sur l’Olympe depuis pratiquement trois décennies, ce démiurge dispose de l’Ouganda comme il dispose de ses lubies. Une vieille et mauvaise espèce de la faune africaine des “nababs”, dont le continent voudrait bien se passer. Yoweri Museveni est un cas pour le moins inquiétant ; un timonier bon teint qui se soucie comme d’une guigne de la démocratie, et qui, du reste, ne s’en cache pas. Médias bâillonnés, opposants politiques contraints à l’exil s’ils ne sont pas “refroidis”, etc.    Et c’est bien ce président-là qui s’amuse à rêver de leadership d’un genre nauséeux, au plan continental.

Le peuple ougandais semble avoir abdiqué

En effet, comme si cela ne lui suffisait pas d’avoir passé la démocratie en Ouganda sous ses fourches caudines, le voilà qui monte à présent à l’assaut de la citadelle CPI (Cour pénale internationale)  et qui voudrait s’entourer d’un régiment de “gladiateurs”, qu’il voudrait sortis des rangs de ses pairs africains. Autrement dit, Yoweri Museveni invite les dirigeants du continent à rompre les amarres avec le Traité de Rome, l’acte fondateur de la CPI.  Son appel sera-t-il entendu ? Pour  sûr, en tout cas, il n’est pas pour déplaire aux oreilles de bien de ses homologues africains qui ont en aversion cette juridiction internationale.    Cela dit, à qui la faute si le président ougandais  se croit  tout permis et multiplie les rodomontades ? Dans un contexte qui s’accommode de plus en plus mal des dictatures, à qui la faute si l’homme fort de Kampala ne s’attend à voir aucun péril monter de son peuple, pour contrer son absolutisme ?  Dans une certaine mesure, à l’Occident, bien sûr, et plus particulièrement aux Etats-Unis  qui ont toujours fermé les yeux sur les dérives de leur “enfant gâté”.

Mais comme l’ont prouvé les événements des 30 et 31 octobre derniers au Burkina Faso,  personne ne viendra faire le bonheur des peuples d’Afrique à leur place. Ce faisant, ce  serait trop facile de jeter uniquement la pierre à l’Occident.  La réalité est que le peuple ougandais semble avoir abdiqué !  Comment, dans ces conditions, imaginer Yoweri éprouver la moindre crainte de crier un jour à la face du monde : “j’y suis, j’y reste !” Museveni indéboulonnable   ? On n’en doute pas. Mais que l’on n’aille surtout pas ressortir la vieille rengaine entendue ailleurs,  qui ferait croire que “sans Museveni c’est le chaos !” Si on l’a entendue ailleurs,  où sont-ils, aujourd’hui, ceux qui ont fini par être chassés par ce même peuple au nom duquel ils prétendaient parler?

Cheick Beldh’or SIGUE


Comments
  • Vous ne nous montrez pas en quoi Museveni est dangereux? Je pense que vous même vous n’êtes pas sincère. Quand Blaise était au pouvoir je ne pense pas que vous avez déjà écrit un article dans lequel vous disiezs haut et fort que Blaise était dangereux.
    Mais quand il s’agit de s’attaquer à un chef d’Etat d’un pays lointain vous montez sur vos grands chevaux pour dire que x est mauvais , dangereux etc.
    Prochainement insultez d’abord votre chef d’Etat de façon claire, avant de vouloir donner dénigrer un autre chef d’Etat.

    15 décembre 2014
    • Uncitoyen, vous semblez sous informé apparemment, sinon vous n’avanceriez pas ce que vous dites. Étant un lecteur assidu du journal le PAYS et observateur averti de la scène politique burkinabé, j’ai lu à plusieurs reprises et cela depuis au moins plus de deux années les messages de ce journal contre les velléités de modification de la constitution pour le règne à vie. Il donc injuste de dire qu’il est resté sans voix pour ce qui concernait la situation au burkina. Merci de m’avoir permis de restituer la réalité.

      15 décembre 2014
  • Peuple Ougandais, sortez de votre torpeur et chassez Museveni!

    15 décembre 2014
  • M. Uncitoyen, permettez-moi de vous dire que vous n’êtes pas un lecteur du journal “Le Pays”. Ce Journal a écrit des vérités sur le régime de Blaise pendant qu’il était encore au zénith de son pouvoir. Les éditoriaux du Journal “Le Pays” ont toujours été sans équivoque. “Le Pays” est différent de ces journaux qui se sont comportés avec “un pied dedans, un pied dehors”. Même aujourd’hui, ces journaux commence à jouer le même jeu avec les autorités de la Transition. On se connaît tous au Burkina.

    15 décembre 2014
  • je crois que le président museveni pose un problème reel. souvenez vous, en moin de deux semaines et donc sans enquetes la CPI a émis des mandats contre le colonel kadhafi alors qu’ il est de notoriété publique que l’OTAN a bombardé des civils en masse en libye. Regardez le chaos en Irak,afghanistan, Personne n’est poursuivi ni en europe ou aux Etats unis.
    La CPI est un instrument des puissants pour solder des comptes en afrique.

    15 décembre 2014

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