ZONGO BONSDAWENDE, NOUVEAU S.G DE L’UNAPOL : « Aucun mouvement d’humeur n’est prévu par notre syndicat»
Le bureau du syndicat de l’Union police nationale (UNAPOL) a rencontré le Ministre de la Sécurité, Clément Pengdwendé Sawadogo. C’était à son cabinet le 27 septembre dernier dans la matinée. L’objectif était de présenter le nouveau bureau issu du congrès extraordinaire du 24 septembre 2018 et d’échanger sur leur plateforme revendicative adressée au gouvernement et qui demeure sans suite jusqu’à présent.
« L’objet de notre visite était de présenter d’abord le nouveau bureau de l’UNAPOL, mais aussi d’interpeller le ministère de la Sécurité sur certains dossiers qui sont en instance depuis longtemps et qui sont sans suite. Etant donné que les policiers sont dans l’attente, il était de notre devoir de rappeler cela au gouvernement, pour que les policiers puissent avoir gain de cause dans les meilleurs délais. Aucun mouvement d’humeur n’est prévu par l’UNAPOL à ce jour car nous tentons toujours de résoudre les problèmes par la voie du dialogue ». Ce sont là, les propos du secrétaire général (S.G) de l’UNAPOL, Zongo Bonsdawendé Armiyaho, à sa sortie d’audience avec le ministre de la Sécurité, le 27 septembre dernier dans les locaux dudit département. C’est un bureau fort de 11 membres qui a été présenté au ministre comme étant les représentants de l’UNAPOL, pour toutes les questions intéressant la vie du policier, l’animation de l’institution et de toute autre chose en lien avec le syndicat. Le procès-verbal du congrès extraordinaire indique que sur 11 membres du bureau, deux étaient opposés à la tenue du congrès et trois ne se sont pas prononcés sur la question ; six membres sur onze étaient favorables au congrès et il s’est donc tenu. Les deux opposés à la tenue du congrès extraordinaire ont fait obstacle à la médiation à travers un refus catégorique de se présenter aux différentes convocations du collège des sages installé à cet effet, peut-on lire sur le document. Et le S.G de l’UNAPOL de poursuivre que : « parlant des attentes, on a la loi 027 portant statut du cadre de la police nationale qui a été votée le 1er juin 2018. Mais, le décret d’application n’a pas été pris jusqu’à ce jour par le conseil des ministres. Une loi ne sert à rien sans décret d’application, mais comme c’est notre ministère de tutelle qui est le porteur de cette loi, nous avons rappelé cela au ministre. Et ce dernier nous a rassurés que les dossiers sont en bonne voie ; il y a des bruits par rapport aux affectations mais nous allons prendre attache avec la direction générale de la police pour que, s’il y a lieu, on puisse régler ces problèmes dans l’intérêt supérieur des policiers. Nous allons prendre la situation à bras-le-corps et interpeller la hiérarchie pour qu’on puisse ensemble trouver des solutions. Pour l’instant, nous n’avons pas abordé la question de la situation sécuritaire avec le ministère mais, en tant que force de proposition, nous allons faire des propositions au gouvernement pour l’amélioration de son action de sécurisation de nos populations ; cela est de notre responsabilité syndicale ». En ce qui concerne l’élection du nouveau bureau, selon ce qui ressort du procès-verbal, les militants ont souhaité qu’un bureau soit trouvé dans l’immédiat afin de poursuivre les négociations en cours avec la partie gouvernementale. C’est donc pour mettre fin à la crise interne et poursuivre les négociations que le nouveau bureau a été mis en place par le congrès extraordinaire de l’UNAPOL.
Jonas B. SALOU (Collaborateur)