RAM OUEDRAOGO, président des Verts à propos du départ de Blaise Compaoré :« Blaise Compaoré dehors constitue un danger pour le Burkina Faso »

Le Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF) a organisé le 7 février 2015 à Ouagadougou une cérémonie marquant sa rentrée politique. Placée sous le thème : « Gagner les élections dans la paix, la non-violence, la concordance, la réconciliation nationale et par le biais de la démocratie », cette rentrée politique a été présidée par Ram Ouédraogo, président du parti des Verts. Il a indiqué qu’à partir de ce jour, son parti ira à l’assaut des campagnes et à l’américaine. « Nous allons vous présenter un programme révolutionnaire appelé « le plan d’urgence Ram » pour sortir le Burkina Faso de la pauvreté et du chômage », a-t-il souligné.

 

« Gagner les élections dans la paix, la non-violence, la concordance, la réconciliation nationale et par le biais de la démocratie » ; c’est en ces termes que le président du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF) a justifié la tenue de la rentrée politique du parti des Verts. C’était le 7 février 2015 à Ouagadougou. Il a souligné qu’il compte mettre ces 25 ans d’expérience politique à la résolution des problèmes du Burkina Faso.

« Ce que vous ne savez pas, c’est que Blaise Compaoré dehors constitue un danger pour le Burkina Faso. Si vous ne le savez pas, c’est moi qui vais vous le dire. C’est ma modeste expérience qui vous le dit ». C’est ce qu’a laissé entendre Ram Ouédraogo, président du parti des Verts à propos du départ de l’ex-président Blaise Compaoré. Dans cette foulée, il dit ne pas regretter le départ de Blaise Compaoré, mais la manière dont il est parti. « Nous aurions souhaité qu’il parte par la grande porte, en bonne santé et en paix », a-t-il précisé avant d’ajouter qu’il faut que Blaise Compaoré rentre au Burkina Faso un jour. Pour lui, quoi qu’on dise, il y a eu quand même un bilan aussi positif que négatif. A l’en croire, la transition a le soutien indéfectible de son parti.

« Le plan d’urgence Ram »

« Nous allons vous présenter un programme révolutionnaire appelé « le plan d’urgence Ram » pour sortir le Burkina Faso de la pauvreté et du chômage », a-t-il dit. Pour lui, personne ne peut remporter la présidentielle dès le 1^er tour. L’heure n’est plus au résultat à la manière soviétique. « Aujourd’hui, aucun Homme politique du Burkina Faso ne peut gagner 50% au 1^er tour, on aura besoin d’alliance », a -t-il relevé avant d’ajouter que seul Blaise Compaoré pouvait faire cela avec ce que les gens savent comme moyens administratif, politique, militaire, matériel et financier. A l’en croire, il y aura forcement un second tour ; d’où la nécessité de tisser des alliances avec les partis amis pour que, dit-il, « si 2^e tour il y a, si nous sommes bien placés, que nous ayons des amis ; selon ma position d’arbitrage aussi, que nous puissions aussi appuyer des amis ». Parlant d’amis, il a indiqué qu’il s’agit de tout parti politique, sauf les anciens collaborateurs de Blaise Compaoré qu’il trouve être les mêmes acteurs des 30 ans passés, car le peuple burkinabè aspire à un véritable changement.

Hamadi BARO (Collaborateur)

 

Ram Ouédraogo à propos de la dissolution du RSP

 

« Il faut beaucoup de tact »

 

Pour moi, on ne dissout pas le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) par un coup de baguette magique. Vous savez, quand vous avez affaire à quelqu’un qui a pour stylo un fusil, c’est tout à fait différent d’un journaliste qui agit avec le stylo, le micro ou la caméra. Il faut beaucoup de tact. C’est un corps d’élite qui est important pour le Burkina Faso dans le contexte sous- régional, régional et africain. On a besoin de cette vaillante armée. N’eût été leur professionnalisme, leur vigilance et leur patriotisme, on ne serait pas là avec une petite transition. On serait encore là, comme en Centrafrique, en train de déplorer des morts. Pour leur rendre hommage, tout doit être discuté à travers le dialogue et la concertation, mais non par la force. Pour moi, le RSP ne doit pas être dissous aujourd’hui. Nous devons tout faire pour qu’il rentre dans la République par la voie démocratique. Lorsqu’il y aura un président démocratiquement élu, nous règlerons le problème du RSP.

 

Propos recueillis par HB