11e EDITION DES JOURNEES NATIONALES DE REFUS DE LA CORRUPTION : Ce sera du 1er au 9 décembre 2016
C’est dans le cadre de la lutte contre la corruption que le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a institué les journées nationales de refus de la corruption (JNRC). A cet effet, les membres du Secrétariat exécutif (du REN-LAC) étaient face à la presse le 30 novembre 2016 à Ouagadougou pour dévoiler le contenu du programme des activités de la 11e édition de ces journées qui se tiendront du 1er au 9 décembre 2016.
Présenter le contenu du programme des activités de la 11e édition des Journées nationales de refus de la corruption (JNRC) qui se tiendront du 1er au 9 décembre 2016 à Ouagadougou et dans les comités régionaux anti-corruption, c’est l’objectif de la conférence de presse organisée par les membres du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), le 30 novembre dernier à Ouagadougou. Instituées depuis 2004 par le REN-LAC, ces journées interviennent alors que le monde célèbrera la Journée internationale de lutte anti-corruption le 9 décembre prochain, et répondent à la logique de la structure qui fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Selon Dr Claude Wetta, Secrétaire exécutif du REN-LAC, cette 11e édition des JNRC intervient dans un contexte national marqué par une impunité persistante et une absence de signal pour combattre la corruption de manière efficace. En ces termes, l’allusion est faite, selon le patron du REN-LAC, aux nombreux scandales rendus publics, notamment l’affaire des tablettes remises aux députés, la publication des enquêtes parlementaires sur la gestion du foncier urbain et le secteur minier, l’affaire dite Douanes-ONATEL SA, les scandales impliquant des acteurs judiciaires, les résultats de l’audit de la transition, etc. Cependant, le REN-LAC ne désarme pas et estime qu’il est de son devoir de soutenir et d’accompagner les combats populaires engagés dans plusieurs secteurs pour le renforcement de l’éveil des consciences et de la veille citoyenne contre l’impunité et la mal gouvernance. C’est ce qui justifie, selon M. Wetta, le choix du thème de la 11e édition qui s’intitule : « La nécessité du contrôle populaire de la gestion de la chose publique », avant d’ajouter que la mission première de ces journées est de « conscientiser les populations et d’interpeller les pouvoirs publics ». Pour ce qui est du contenu du programme d’activités, les membres du Secrétariat exécutif entendent organiser à Ouagadougou, dans les lieux publics et écoles professionnelles, en collaboration avec des associations, des théâtres-forums, des conférences publiques, des projections vidéos suivies de débats sur des épisodes de la série « Stop corruption » et des causeries/ thé-débats. En outre, ces mêmes activités seront menées dans les comités régionaux anti-corruption dans la région de l’Est, des Hauts-Bassins et du Centre-Ouest. Les éditions se suivent mais ne se ressemblent pas. C’est pourquoi, selon Bruno Kéré, chargé de plaidoyers du REN-LAC, la 11e édition des JNRC a une particularité en ce sens qu’elle sera délocalisée à Bobo-Dioulasso. En plus, il y a au moins 5 structures qui organisent conjointement la journée du 9 avec le REN-LAC. A cet effet, un panel est prévu dans la ville de Sya, à Bobo-Dioulasso, au cours duquel une réflexion sera menée sur le thème : « L’application effective de la loi anti-corruption : enjeux et défis », a-t-il conclu. Pour sa part, le secrétaire exécutif du REN-LAC a laissé entendre que si le Burkina n’est pas le premier en matière de lutte contre la corruption, il n’en est pas le dernier non plus car, a-t-il dit, le Burkina Faso fait partie des 3 premiers en Afrique en matière de lutte contre la corruption.
Casimir Abatidan NASSARA (Stagiaire)
